Un blazar voisin nous en fait voir de toutes les couleurs : une étude révèle ses secrets complexes
Auteur: Mathieu Gagnon
Un voisin cosmique plein de surprises

On lève souvent les yeux vers le ciel en se demandant ce qui s’y cache. Eh bien, des astronomes indiens, armés de la patience d’un saint et des yeux perçants des télescopes spatiaux Swift et Fermi de la NASA, ont passé un temps fou à observer un objet céleste pas comme les autres. Son petit nom ? TXS 0518+211. C’est ce qu’on appelle un blazar, une sorte de phare cosmique surpuissant. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats de leur longue enquête, publiés récemment, nous montrent à quel point cet objet est… capricieux. Vraiment plein de surprises.
Au fait, c’est quoi un blazar ?

Alors, un blazar, qu’est-ce que c’est exactement ? Imaginez un trou noir gigantesque, un monstre des millions de fois plus lourd que notre Soleil, niché au cœur d’une galaxie lointaine. Ce trou noir ne fait pas que gober tout ce qui passe, il est aussi incroyablement actif. Tellement actif qu’il recrache une partie de la matière sous forme de jets de particules extrêmement puissants, qui voyagent presque à la vitesse de la lumière. Le truc, avec les blazars, c’est que l’un de ces jets est pointé presque pile dans notre direction. C’est comme si on regardait droit dans le canon d’un phare cosmique. C’est pour ça qu’ils nous apparaissent si brillants et si extrêmes.
Les scientifiques les classent en deux grandes familles, les FSRQ et les BL Lacertae, en fonction de certaines caractéristiques de leur lumière. Notre fameux TXS 0518+211 fait partie de la deuxième catégorie.
TXS 0518+211, notre sujet d’étude

Ce blazar, TXS 0518+211, n’est pas un inconnu. On l’a repéré pour la première fois en 2009 parce qu’il émettait des rayons gamma très énergétiques. C’est un peu comme s’il criait très fort dans une fréquence que nos yeux ne peuvent pas voir. Une des petites énigmes qui l’entourent, c’est sa distance exacte. On n’est pas tout à fait sûr de savoir à quel point il est loin de nous, ce qui est un peu frustrant pour les astronomes. Ce qu’on savait déjà, c’est qu’il avait tendance à avoir des sursauts d’énergie, des sortes de « crises » lumineuses, en même temps dans les rayons X et les rayons gamma. C’est cette particularité qui a poussé une équipe de chercheurs, menée par Avik Kumar Das, à vouloir y regarder de plus près.
Une longue et patiente observation

Et quand on dit regarder de plus près, on ne plaisante pas. Les chercheurs ont analysé pas moins de 16 années de données ! C’est un travail colossal. Ils ont compilé toutes les informations recueillies par les télescopes Swift et Fermi, qui observent le ciel dans différentes « couleurs » de lumière : l’optique (celle que nos yeux voient), l’ultraviolet, les rayons X et les rayons gamma. C’est comme écouter une symphonie en pouvant distinguer chaque instrument. Comme ils l’écrivent eux-mêmes dans leur article, il s’agit d’une « étude temporelle et spectrale à large bande et à long terme ». Un travail de fourmi, vraiment, pour comprendre le comportement de cet astre lointain.
Des résultats… déroutants !
Et alors, qu’ont-ils découvert après tout ce travail ? Des choses assez étranges, pour tout dire. D’abord, le blazar est bien plus agité en rayons X que dans les autres types de lumière. C’est là qu’il varie le plus. Mais le plus curieux, c’est son comportement imprévisible.
Parfois, il s’emballait et sa luminosité augmentait dans toutes les fréquences en même temps. Logique, pourrait-on penser. Mais à d’autres moments, c’était l’anarchie. Une fois, sa luminosité en rayons X a grimpé en flèche, sans que rien ne bouge du côté de la lumière visible ou ultraviolette. Et plus récemment, c’est l’inverse qui s’est produit : la lumière des rayons X a chuté, alors que tout le reste est resté parfaitement stable. Franchement, on dirait qu’il n’en fait qu’à sa tête ! Il ne semble suivre aucune règle simple.
Que retenir de tout ça ?

Alors, qu’est-ce que tout ce charabia signifie ? Eh bien, pour les scientifiques, ce comportement erratique est une mine d’or. Il suggère que le fameux jet de matière craché par le trou noir n’est pas un simple tube uniforme. Non, il doit avoir une structure interne incroyablement complexe. C’est un peu comme si différentes parties du jet étaient responsables des différents types de lumière, et que ces parties pouvaient agir de manière indépendante. Ça complique sérieusement les modèles qu’on avait jusqu’ici.
Finalement, cette étude nous rappelle une chose essentielle : l’univers est bien plus complexe et mystérieux qu’on ne l’imagine. Et chaque fois qu’on pense avoir compris quelque chose, un objet comme TXS 0518+211 vient nous rappeler, avec ses caprices lumineux, que l’aventure de la découverte est loin d’être terminée. Et c’est ça qui est passionnant, non ?
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