Voltarène (diclofénac) : cet antidouleur que vous connaissez bien pourrait être un danger pour votre cœur
Auteur: Mathieu Gagnon
Une alerte qui nous concerne tous

Vous avez certainement déjà entendu parler du Voltarène. C’est le nom commercial du diclofénac, un antidouleur très, très courant. Et bien, une récente étude venue du Danemark tire la sonnette d’alarme. Ce médicament, que des millions de personnes utilisent, serait associé à des risques cardiaques plutôt sérieux. On parle d’infarctus, d’AVC… Franchement, ça fait un peu froid dans le dos, surtout quand on sait à quel point il est répandu.
Cette étude n’est pas une petite analyse de rien du tout. Non, elle a porté sur plus d’un million de patients. C’est énorme. Alors forcément, quand les résultats tombent, on écoute.
Un air de déjà-vu ? Le souvenir du Vioxx
Ce genre de nouvelle vous rappelle quelque chose ? Peut-être le scandale du Vioxx. C’était en 2004, cet anti-inflammatoire avait été retiré du marché à cause de ses effets secondaires graves. On dirait que l’histoire se répète un peu. Le diclofénac fait partie de la même famille, celle des anti-inflammatoires non-stéroïdiens, les AINS comme on dit. Des médicaments très utiles contre les douleurs, notamment pour l’arthrose ou les rhumatismes, mais qui ne sont visiblement pas tous sans risques.
C’est l’agence européenne des médicaments qui a demandé à des chercheurs danois de se pencher sur la question. Ils ont donc comparé le diclofénac à d’autres solutions : ne rien prendre, ou prendre du paracétamol, de l’ibuprofène ou du naproxène.
Une étude danoise aux chiffres impressionnants

Pour être sûrs de leur coup, les chercheurs ont analysé les données de santé de plus de 6,3 millions d’adultes au Danemark, sur une période de 20 ans, entre 1996 et 2016. C’est une base de données absolument gigantesque. Dans le détail, ils ont regardé les parcours de 1,3 million de personnes qui ont commencé un traitement au diclofénac, et les ont comparés à des millions d’autres qui prenaient de l’ibuprofène, du paracétamol, ou rien du tout. On ne parle pas d’une petite expérience, mais d’une observation à très, très grande échelle.
Il faut aussi savoir une chose. En France, le diclofénac en comprimés, comme le Voltarène, est vendu sur ordonnance. Mais il existe aussi des crèmes ou des gels qui en contiennent et qui, eux, sont en vente libre. Cela change un peu la donne.
Les résultats : un risque bien réel et mesurable

Alors, qu’ont-ils trouvé ? Eh bien, les personnes qui commençaient un traitement au diclofénac voyaient leur risque d’avoir un problème cardiovasculaire grave augmenter en seulement 30 jours. Et les chiffres sont clairs. Le risque grimpait de :
- 50 % par rapport à ceux qui ne prenaient rien.
- 20 % par rapport à ceux qui prenaient du paracétamol ou de l’ibuprofène.
- 30 % par rapport à ceux qui prenaient du naproxène.
Les problèmes en question ? Ce n’est pas rien : rythme cardiaque irrégulier, AVC, crise cardiaque ou même arrêt cardiaque. Et le plus inquiétant, c’est que ce risque concerne tout le monde, hommes et femmes, de tous âges, même avec de petites doses.
Le cœur, mais pas seulement : attention à l’estomac

Comme si ça ne suffisait pas, le diclofénac semble aussi poser un autre problème. Les chercheurs ont noté un risque bien plus élevé d’hémorragie gastro-intestinale. En gros, des saignements au niveau de l’estomac. Ce risque était multiplié par 4,5 par rapport à ceux qui ne prenaient aucun anti-inflammatoire, et par 2,5 par rapport à ceux qui prenaient de l’ibuprofène ou du paracétamol. Le paracétamol et l’ibuprofène apparaissent donc comme des choix bien plus sûrs.
Conclusion : que doit-on faire de cette information ?
Même si cette étude ne prouve pas à 100% que le diclofénac est la cause directe – c’est une étude d’observation, après tout – la taille de l’échantillon rend ses conclusions très difficiles à ignorer. Les auteurs de l’étude sont d’ailleurs très clairs. Pour eux, il n’y a plus vraiment de raison de commencer un traitement par diclofénac avant d’avoir essayé d’autres anti-inflammatoires plus classiques et plus sûrs.
Leur message est simple : il est temps d’ouvrir les yeux sur les dangers potentiels de ce médicament et de réduire son utilisation. Il ne devrait plus être disponible sans ordonnance, et chaque boîte devrait comporter un avertissement très clair sur les risques. Une information essentielle à discuter avec votre médecin ou votre pharmacien la prochaine fois que vous aurez besoin de soulager une douleur.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.