Quand une mésange cogne à la fenêtre, un signal d’alerte à ne pas négliger

Vous l’avez peut-être déjà remarqué. Une petite mésange, là, qui s’acharne sur votre fenêtre ou sur son nichoir. On se demande bien ce qui peut lui passer par la tête. Est-ce qu’elle joue ? Ou bien essaie-t-elle de nous alerter ? En réalité, ce comportement, qui peut sembler étrange, cache des raisons bien précises et fascinantes. C’est un véritable message qu’elle nous envoie, et il est bon de savoir le déchiffrer.

Ce petit bruit de tambour, ce n’est pas pour la musique. Quand une mésange martèle les parois de son nichoir, c’est un message très clair pour tous les autres oiseaux des environs. C’est sa façon à elle de dire : « Attention, cette maison est déjà prise, circulez ! ». Ce petit manège est surtout visible au printemps, en pleine saison des amours, quand chaque couple cherche à protéger son petit coin de paradis pour fonder une famille. C’est une affirmation de propriété, tout simplement.

Il y a une autre explication, un peu plus… déroutante. Parfois, un nichoir ou une fenêtre a une surface qui réfléchit la lumière. La mésange s’approche, voit son propre reflet et là, c’est le drame. Elle ne se reconnaît pas, bien sûr. Pour elle, c’est un intrus, un concurrent qui veut lui voler sa place. Alors, elle attaque. Elle se bat contre elle-même, sans le savoir. C’est cet effet miroir qui la pousse à défendre son territoire contre un fantôme.

Si vous rêvez d’accueillir ces jolis oiseaux dans votre jardin, le choix du nichoir est primordial. Ce n’est pas juste une boîte en bois. Il faut qu’il soit adapté. Pour les mésanges bleues et charbonnières, par exemple, un trou d’envol de 28 à 32 millimètres de diamètre est parfait. L’abri doit être solide, bien fixé à un arbre ou un mur, à une hauteur entre 2 et 4 mètres. Et si possible, dans un coin tranquille, loin du passage. Elles aiment leur intimité, après tout.

Un bon nichoir, c’est aussi un nichoir propre. Pensez à le nettoyer à la fin de l’hiver pour enlever les anciens nids, les parasites et les moisissures. C’est bien plus accueillant ! Et pour les convaincre de rester, quoi de mieux qu’un petit restaurant à proximité ? Une mangeoire avec des graines de tournesol, des cacahuètes non salées ou des boules de graisse (surtout en hiver) fera leur bonheur. C’est un peu comme leur offrir le gîte et le couvert.

Finalement, la prochaine fois que vous entendrez ce petit ‘toc-toc-toc’, vous saurez ce qu’il se passe. Ce n’est pas juste un oiseau qui s’ennuie. C’est un langage, une communication, une affirmation de soi. C’est soit une défense de territoire, soit une petite confusion face à un reflet. En comprenant ces comportements, on ne regarde plus notre jardin de la même façon. Il suffit d’être un peu attentif pour découvrir toutes les histoires que la nature nous raconte.