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La gastro-entérite et le coca-cola: un remède de grand-mère à haut risque?
Crédit: lanature.ca (image IA)

Le réflexe trompeur de la bouteille de cola

C’est un conseil qui se transmet de génération en génération, souvent murmuré au chevet d’un enfant fiévreux : en cas de gastro-entérite, un verre de Coca-Cola dégazé ferait des miracles. Si ce réflexe de l’entraide populaire persiste à chaque saison épidémique, le corps médical, lui, est formel. Les études récentes mettent un point final à cette croyance tenace : loin d’être un remède efficace, cette boisson sucrée pourrait même aggraver l’état de santé.

Pourquoi ce mythe survit-il, et quelles sont les solutions réellement éprouvées pour apaiser les symptômes et, surtout, éviter la déshydratation, le véritable danger de la maladie?

Un effet placebo, mais une composition dangereuse

credit : lanature.ca (image IA)

Face aux violentes nausées et à l’épuisement induit par la gastro-entérite, il est vrai que l’on cherche souvent un « coup de fouet ». Pendant longtemps, certains ont cru que l’apport en sucre et les bulles du Coca-Cola aidaient l’estomac à se calmer. En réalité, tout porte à croire qu’il ne s’agit là que d’un agréable effet placebo. Sur le plan physiologique, le soda n’apporte aucun bénéfice avéré, et il y a même des contre-indications majeures.

Le véritable ennemi de la gastro-entérite, c’est bien la déshydratation, qui survient rapidement après des épisodes répétés de diarrhée et de vomissements. Or, le Coca-Cola n’apporte quasiment pas les électrolytes et les minéraux essentiels perdus. Pire, sa composition peut accélérer la perte d’eau.

Pourquoi ce soda aggrave plus qu’il ne soigne

credit : lanature.ca (image IA)

La forte concentration en sucre est le premier point faible du Coca-Cola. Lorsque l’intestin est déjà irrité et enflammé, une charge importante en glucose risque d’aggraver la diarrhée, ce qui fait perdre encore plus d’eau au corps. C’est un cercle vicieux qu’il est absolument essentiel de briser, surtout chez les plus jeunes ou les personnes âgées, pour qui la déshydratation peut rapidement nécessiter une hospitalisation.

Ensuite, il y a la caféine. Connue pour ses propriétés diurétiques, elle agit en augmentant la production d’urine, favorisant ainsi une perte d’eau supplémentaire. Quant au gaz du soda, même s’il est dégazé en partie, il peut accentuer l’inconfort ou les ballonnements d’un système digestif déjà en souffrance.

La réhydratation : la seule véritable urgence

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Pour une guérison rapide et sans complication, il n’y a qu’une seule règle d’or : une hydratation ciblée. La plupart des gastro-entérites passent spontanément en deux ou trois jours, mais cette courte période est critique. Pour compenser exactement ce que le corps perd – eau, sodium, potassium et bicarbonate – l’Organisation mondiale de la Santé recommande ce qu’on appelle les Solutions de Réhydratation Orale (SRO).

Ces sachets, disponibles en pharmacie, fournissent de l’eau, du sucre et des minéraux dans les proportions idéales. Ils sont de loin le moyen le plus sûr et le plus efficace pour limiter les risques de complications, notamment chez les nourrissons. En l’absence de SRO, on peut certes tenter une solution « maison » (un litre d’eau, six cuillères à café de sucre et une cuillère à café de sel), mais il faut être extrêmement rigoureux sur les dosages, au risque d’être contre-productif.

Médicaments en vente libre : les précautions d’usage

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Quant aux médicaments en vente libre, comme Imodium (ralentisseur de transit), Smecta (argile) ou Tiorfan (anti-sécrétoire), il est crucial de les manier avec prudence, surtout sans avis médical. Le Smecta, par exemple, a été contre-indiqué chez les enfants de moins de deux ans en raison d’un risque potentiel de contamination au plomb, même si les doses sont minimes. L’Imodium, s’il stoppe la diarrhée, peut provoquer une constipation excessive et prolongée.

Le Tiorfan est souvent utilisé en pédiatrie pour son action qui diminue la perte hydrique sans bloquer totalement le transit. Cela dit, pour les vomissements, les experts soulignent qu’aucun médicament n’a prouvé une efficacité totale, en particulier chez les enfants.

Quand l’estomac refuse tout : gérer les vomissements

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Quand les nausées sont trop fortes, il devient difficile, voire impossible, de s’hydrater correctement. Dans ces moments, l’astuce simple est de proposer des apports de sucre très faibles, mais répétés : une cuillère à café de jus de pomme, un petit bonbon ou une sucette à intervalles réguliers. L’objectif est d’habituer doucement l’estomac à tolérer de minuscules quantités de liquide ou de glucose.

Si les vomissements persistent malgré ces efforts et que la réhydratation orale devient impossible, il faut rapidement consulter un professionnel de santé. C’est le signe que le corps n’arrive plus à absorber le liquide nécessaire, augmentant le danger de déshydratation sévère.

le geste de prévention qui change tout

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En définitive, le Coca-Cola reste une boisson plaisante, mais il faut le rayer de la liste des remèdes anti-gastro. Ce n’est pas la bonne solution. La vraie priorité est d’assurer un apport équilibré en eau et électrolytes via les solutions de réhydratation orale pharmaceutiques, tout en restant vigilant sur l’état général, surtout pour les personnes vulnérables.

Finalement, le meilleur traitement contre la gastro-entérite reste la prévention. Un lavage soigné et régulier des mains, en particulier avant les repas et après être allé aux toilettes, demeure le geste le plus efficace pour éviter la contamination et la propagation des virus.

Selon la source : passeportsante.net

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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