La « sixième extinction de masse » serait-elle un mythe ? Une nouvelle étude bouscule nos certitudes
Auteur: Mathieu Gagnon
Un regard nouveau sur une vieille angoisse

On entend souvent dire que la planète court à sa perte, n’est-ce pas ? C’est une angoisse qui nous suit, cette idée que tout s’effondre à une vitesse folle et que nous vivons une catastrophe biologique sans précédent. Pourtant, une étude récente de l’Université de l’Arizona vient jeter un pavé dans la mare : et si l’idée d’une « sixième extinction de masse » qui s’accélère n’était pas tout à fait exacte ?
En épluchant 500 ans de données sur la flore et la faune, les chercheurs ont découvert quelque chose de surprenant, presque contre-intuitif. Contrairement à ce qu’on pourrait croire en lisant les gros titres, les taux d’extinction auraient en réalité atteint un pic il y a environ un siècle avant de commencer à diminuer. C’est un constat qui force à revoir nos modèles habituels et à se poser les bonnes questions sur ce qui se passe vraiment.
Pourquoi nos prévisions étaient-elles faussées ?

Le problème, voyez-vous, c’est que beaucoup de prédictions alarmistes se basent sur des événements passés qui ne ressemblent pas forcément à ceux d’aujourd’hui. Kristen Saban et John Wiens, les auteurs de l’étude, soulignent que les extinctions d’autrefois — souvent utilisées pour justifier les scénarios catastrophes actuels — étaient surtout causées par des espèces envahissantes sur des îles. C’était une époque différente, avec des dynamiques bien particulières.
Aujourd’hui, la donne a changé. La menace principale, c’est la destruction des habitats à grande échelle sur les continents, pas juste quelques rats débarquant sur un îlot isolé du Pacifique. Extrapoler les chiffres du passé vers le futur devient donc un exercice périlleux, voire trompeur, car les causes profondes de la disparition des espèces ne sont plus les mêmes. C’est un peu comme essayer de prédire la circulation d’aujourd’hui en regardant des cartes du temps des calèches.
Ce que les données nous disent réellement

En regardant de plus près, on s’aperçoit que tous les groupes ne sont pas logés à la même enseigne. Ce sont surtout les mollusques (comme les escargots) et certains vertébrés qui ont payé le prix fort par le passé, alors que les plantes et les arthropodes ont subi moins de pertes documentées. C’est curieux, non ? D’ailleurs, une autre surprise de taille est ressortie de leurs analyses : sur les 200 dernières années, il n’y a pas de preuve flagrante que le changement climatique ait fait grimper ces taux d’extinction historiques.
Attention, je ne dis pas que le réchauffement n’est pas dangereux, loin de là ! Le professeur Wiens précise simplement que les extinctions passées ne reflètent pas les menaces futures. Les dangers évoluent. Aujourd’hui, les espèces menacées sont surtout continentales et souffrent de la perte de leur lieu de vie. Il faut donc arrêter de regarder dans le rétroviseur pour comprendre ce qui nous attend devant.
Une lueur d’espoir et de rigueur

Il ne s’agit pas de dire que tout va bien, ce serait irresponsable. La perte de biodiversité reste un problème majeur, mais crier au loup avec des scénarios d’apocalypse (comme un astéroïde frappant la Terre) risque de nous paralyser plutôt que de nous aider. Si les taux d’extinction ont baissé depuis le début du 20e siècle pour certains groupes, c’est peut-être tout simplement parce que les efforts de conservation fonctionnent. Eh oui, investir pour protéger la nature, ça paye !
En fin de compte, je pense qu’il est essentiel d’aborder ces sujets avec rigueur et honnêteté, sans céder à la panique facile. Comprendre la réalité des chiffres nous permet de mieux agir, plus précisément. Savoir que nous ne sommes pas forcément condamnés à une fatalité inéluctable, mais que nos actions ont un impact réel, c’est plutôt une bonne nouvelle pour l’avenir, vous ne trouvez pas ?
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.