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Washington menace de scinder l’accord nord-américain de libre-échange
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’avenir de l’ACEUM en question

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L’avenir de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), successeur de l’ALENA, se trouve sous une nouvelle menace sérieuse. L’administration américaine de Donald Trump envisage en effet de démanteler l’accord trilatéral, préférant négocier des ententes commerciales bilatérales séparées avec Ottawa et Mexico. Cette option radicale a été avancée publiquement par Jamieson Greer, le principal négociateur commercial du président Trump.

Des relations économiques jugées trop divergentes

M. Greer a clairement exposé cette semaine la logique derrière cette proposition lors d’un événement à Washington organisé par l’Atlantic Council. Il a insisté sur le fait que les relations économiques des États-Unis avec le Canada diffèrent fondamentalement de celles entretenues avec le Mexique. C’est ce fossé qui, selon lui, justifierait une approche distincte.

« La situation du travail est différente. Le profil des importations et des exportations est différent. L’état de droit est différent », a-t-il détaillé. Partant de ce constat, il « semble logique de discuter séparément » avec chacun des deux partenaires. En d’autres termes, les spécificités structurelles de chaque économie ne seraient plus compatibles sous un seul cadre réglementaire trilatéral.

L’échéance fatidique de 2026

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Cette menace survient alors que l’ACEUM approche de sa clause de révision. Les trois nations signataires doivent notifier d’ici le 1er juillet de l’année prochaine, 2025, si elles souhaitent prolonger l’accord, renégocier ses termes ou, pire, le laisser expirer. Le négociateur américain doit d’ailleurs remettre un rapport précisant les intentions de l’administration au Congrès dès le 2 janvier.

Pour l’heure, toutes les options restent sur la table. M. Greer a confirmé que la possibilité de scinder l’accord en deux ententes bilatérales distinctes est sérieusement envisagée, soulignant que les États-Unis sont « déjà en contact avec eux séparément » sur plusieurs dossiers. La perspective de la fin de l’accord, tel qu’il existe aujourd’hui, n’a jamais semblé aussi réelle.

La philosophie du « deal » avantageux de Trump

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Cette posture intransigeante s’aligne parfaitement sur la philosophie commerciale du président Trump. Selon M. Greer, le président n’accepte que des accords qu’il juge « avantageux » pour les États-Unis. Il a rappelé que si une période de révision a été intégrée à l’ACEUM, c’est précisément pour offrir une porte de sortie si nécessaire.

L’idée est donc de pouvoir « le réviser, le réexaminer ou nous en retirer au cas où nous aurions besoin de le faire ». Ce contexte explique pourquoi, la semaine dernière, M. Greer avait déjà mentionné à *Politico* avoir abordé avec le président l’éventualité de négociations bilatérales séparées.

Le gros point de friction : les règles d’origine

Au-delà de l’éclatement possible de l’accord, un autre objectif prioritaire de l’administration Trump est de renforcer drastiquement les règles d’origine de l’ACEUM. Ces règles techniques déterminent si un produit est admissible aux conditions préférentielles et à l’accès sans droits de douane entre les trois pays, en fonction de sa composition.

Des industries américaines accusent en effet ouvertement certaines entreprises, notamment canadiennes, d’exploiter les lacunes de l’accord en incorporant des composants à faible coût provenant de Chine ou d’autres pays non signataires. Ces produits seraient ensuite vendus aux États-Unis en bénéficiant de l’accès préférentiel de l’ACEUM, une pratique que Washington souhaite absolument endiguer.

Un espoir pour le trilatéralisme ?

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Malgré la menace de scission, la perspective d’une collaboration trilatérale n’est pas complètement écartée. M. Greer a lui-même suggéré que certains dossiers clés, tels que les minéraux critiques et l’harmonisation des politiques commerciales extérieures, pourraient toujours faire l’objet d’un accord englobant les trois nations. Il s’agirait alors d’un cadre allégé, mais toujours commun.

Cependant, cette annonce intervient juste après une consultation publique à Washington la semaine dernière, où de nombreux représentants de secteurs économiques ont vivement plaidé en faveur de la conservation de l’accord actuel, insistant sur ses mérites pour la stabilité et la prospérité régionale. Le débat s’annonce houleux et le suspense commercial nord-américain est relancé.

Selon la source : ici.radio-canada.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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