Une interview explosive à la Maison Blanche

Dans le cadre feutré de la Maison Blanche. Donald Trump s’est assis face à Dasha Burns de POLITICO pour un épisode spécial de « The Conversation », et disons-le tout de suite, il n’a pas fait dans la dentelle. Loin de rassurer les alliés traditionnels de l’Amérique, le président a lancé une véritable offensive verbale, qualifiant l’Europe de groupe de nations « en décomposition » dirigées par des gens qu’il considère tout simplement comme « faibles ».
Pour Trump, le problème est clair : l’Europe ne sait pas gérer ses frontières et se laisse submerger par le politiquement correct. « Je pense qu’ils ne savent pas quoi faire », a-t-il martelé, ajoutant que les démocraties occidentales comme la France ou l’Allemagne sont au bord de la rupture avec son administration. C’est peut-être sa dénonciation la plus virulente à ce jour. Il ne s’est pas arrêté là, signalant qu’il soutiendrait sans hésiter des candidats européens alignés sur sa vision, même si cela froisse les susceptibilités locales. D’ailleurs, POLITICO l’a désigné mardi comme la figure la plus influente de la politique européenne pour l’année à venir, devant des noms comme Zelenskyy, Meloni ou Orbán.
L’Europe, l’immigration et l’impasse Ukrainienne

Trump a brossé un tableau assez sombre, voire apocalyptique, de villes comme Paris ou Londres, qu’il décrit comme croulant sous le poids de l’immigration venue du Moyen-Orient et d’Afrique. Il a eu des mots très durs, incendiaires même, pour Sadiq Khan, le maire de Londres. Il l’a qualifié de « désastre », attribuant son élection uniquement à l’immigration : « Il se fait élire parce que tant de gens sont arrivés », a-t-il lancé. C’est brutal, on ne va pas se mentir. António Costa, le président du Conseil européen, a bien tenté de répliquer lundi en demandant à la Maison Blanche de respecter la souveraineté européenne, rappelant que les alliés ne devraient pas interférer dans la vie démocratique des autres, mais Trump n’en a cure. Il assume totalement son soutien à des figures controversées comme Viktor Orbán, qu’il admire pour sa gestion des frontières.
Sur le dossier ukrainien, l’ambiance est tout aussi tendue. Alors que Zelenskyy rencontrait lundi les dirigeants français, allemands et britanniques pour refuser toute cession de territoire, Trump a affirmé que la Russie était « évidemment » en position de force. Il a mentionné un nouveau projet de plan de paix que certains responsables ukrainiens apprécieraient, selon lui, mais que Zelenskyy n’aurait pas encore consulté. « Ce serait bien qu’il le lise », a glissé Trump avec une pointe d’ironie. Pire, il a remis en cause la légitimité démocratique de l’Ukraine, suggérant qu’il fallait de nouvelles élections car « ça fait longtemps » qu’ils n’en ont pas eu. Pour lui, les leaders européens ne font que parler sans produire de résultats, laissant la guerre s’éterniser.
Menaces militaires en Amérique Latine et économie « A+++++ »

Si l’on regarde vers le sud, les propos du président sont tout aussi stupéfiants. Trump n’a pas voulu exclure l’envoi de troupes américaines au Venezuela pour renverser Nicolás Maduro, malgré les mises en garde de certains conservateurs qui craignent une nouvelle guerre sans fin. « Je ne veux ni confirmer ni infirmer », a-t-il dit, refusant de dévoiler sa stratégie militaire. Par contre, il a été beaucoup plus direct concernant le Mexique et la Colombie : utiliserait-il la force contre des cibles liées au trafic de drogue dans ces pays ? « Bien sûr, je le ferais », a-t-il répondu du tac au tac.
Il a aussi abordé, de manière un peu floue, sa grâce accordée à l’ancien président hondurien Juan Orlando Hernández, pourtant condamné pour trafic de drogue. Trump a admis ne savoir que « très peu de choses » sur lui, si ce n’est que de « très bonnes personnes » lui ont dit qu’il avait été traité injustement. « Ils m’ont demandé de le faire, et j’ai dit : Je vais le faire », a-t-il avoué simplement.
Sur le front intérieur, c’est le grand écart. Alors que les sondages montrent que les électeurs souffrent du coût de la vie, Trump attribue à son économie la note surréaliste de « A-plus-plus-plus-plus-plus ». Il insiste sur le fait que les prix baissent partout — « Tout baisse », dit-il — alors que l’indice des prix à la consommation montrait encore une hausse de 3 % en septembre. Il rejette la faute sur l’administration Biden, affirmant avoir hérité d’un « gâchis total ». Concernant la Réserve fédérale, il a été clair : le soutien à une baisse immédiate des taux d’intérêt sera un critère décisif, un véritable test, pour le choix de son prochain président de la Fed.
Santé et Cour Suprême : « Ne soyez pas dramatiques »

L’incertitude plane lourdement sur la santé. Les subsides améliorés de l’Obamacare expirent à la fin de l’année, et sans action rapide, les primes d’assurance vont flamber en 2026. Trump, qui a promis maintes fois un plan complet pour remplacer l’Obamacare sans jamais le sortir, est resté évasif. Soutiendra-t-il une extension temporaire ? « Je ne sais pas. Je vais devoir voir », a-t-il dit, préférant attaquer les Démocrates qu’il juge trop généreux avec les assureurs. Quand on lui a rappelé que les Américains préparent leur budget de Noël avec cette angoisse, il a balayé l’inquiétude d’un revers de main : « Ne soyez pas dramatiques. Ne soyez pas dramatiques. »
Enfin, un mot sur la Cour Suprême. Alors que certains Républicains espéraient voir les juges les plus âgés, Clarence Thomas (77 ans) et Samuel Alito (75 ans), prendre leur retraite pour assurer la relève conservatrice avant les élections de mi-mandat, Trump a pris le contre-pied. « J’espère qu’ils resteront », a-t-il déclaré, les qualifiant de « fantastiques ». C’est d’autant plus crucial que la Cour doit examiner la constitutionnalité du droit du sol, que Trump veut supprimer. Il a d’ailleurs prévenu que ce serait « dévastateur » si la Cour le bloquait sur ce point, bien qu’il n’ait pas encore décidé s’il retirerait la citoyenneté rétroactivement si jamais il obtenait gain de cause.
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