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Des ours polaires « uniques » réécrivent leur propre ADN pour survivre à la modernité
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une adaptation mystérieuse

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On ne sait pas exactement combien d’ours polaires errent encore dans les immensités glacées du Groenland, c’est un véritable mystère. Cela dit, on estime que les trois populations de l’ouest du Groenland comptent à elles seules environ 2 500 individus. Mais au-delà des chiffres, c’est ce qui se passe à l’intérieur de leur corps qui préoccupe les scientifiques.

Leurs gènes nous montrent qu’ils sont en train de s’adapter face à un monde qui évolue bien trop vite, et honnêtement, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. L’analyse de leur matériel génétique suggère qu’ils tentent désespérément de suivre le rythme imposé par le changement climatique.

Une étude comparative révélatrice

Pour comprendre ce phénomène, des scientifiques de l’Université d’East Anglia se sont penchés sur des échantillons sanguins prélevés sur 17 ours polaires. L’échantillonnage était précis : 12 de ces ours vivaient dans les zones glaciales du nord-est du Groenland, tandis que 5 autres provenaient du sud-est, une région nettement plus chaude.

Ce n’était pas une simple prise de sang de routine. Les chercheurs cherchaient à comparer comment ces deux groupes, pourtant de la même espèce, réagissaient biologiquement à leurs environnements respectifs. Et les différences qu’ils ont trouvées sont, disons-le, assez frappantes.

Le rôle des « gènes sauteurs »

credit : lanature.ca (image IA)

L’équipe a porté une attention toute particulière à ce qu’on appelle les « gènes sauteurs », ou techniquement les transposons. Ce sont des segments fascinants qui peuvent littéralement se déplacer à l’intérieur du génome et influencer l’activité des gènes. C’est un peu comme si l’ADN se réorganisait de lui-même.

En utilisant une technique appelée le séquençage de l’ARN pour voir quels gènes étaient « allumés » ou « éteints », l’équipe a découvert des variations majeures. Ce n’était pas juste du hasard ; il y avait une logique biologique derrière ces mouvements internes.

Des signes de stress thermique

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L’analyse a révélé quelque chose d’inquiétant pour les ours vivant dans la région la plus chaude. Ils présentent des changements dans l’activité génétique directement liés au stress thermique, au vieillissement et au métabolisme. C’est comme si leur corps luttait en permanence.

Selon les chercheurs, cela suggère fortement que ces ours polaires sont en train de s’adapter pour survivre à des climats plus chauds. Ils ne font pas que subir la chaleur ; leur biologie tente de trouver une parade pour ne pas succomber.

L’analyse du Dr Alice Godden

Le Dr Alice Godden, chercheuse principale à l’École des sciences biologiques de l’Université d’East Anglia, a expliqué ce phénomène avec ses propres mots. « Cela signifie essentiellement que différents groupes d’ours voient différentes sections de leur ADN modifiées à des rythmes différents », a-t-elle déclaré.

Elle précise que cette activité semble intimement liée à leur environnement spécifique et au climat. C’est une réaction directe, presque mécanique, aux conditions de vie qui changent autour d’eux.

Un mécanisme de survie désespéré

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Cette découverte est cruciale. Comme le souligne le Dr Godden, elle montre pour la première fois qu’un groupe unique d’ours polaires, ceux du sud-est du Groenland, utilise ces fameux « gènes sauteurs » pour réécrire rapidement leur propre ADN.

Elle n’hésite pas à qualifier cela de « mécanisme de survie désespéré » face à la fonte de la glace de mer. C’est un peu leur dernière carte à jouer pour tenter de rester en vie dans un habitat qui disparaît sous leurs pattes.

Espoir et mise en garde

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Alors que le reste de l’espèce est menacé d’extinction, ces ours spécifiques offrent une sorte de plan génétique. Ils nous montrent comment l’espèce pourrait, peut-être, s’adapter rapidement au changement climatique, ce qui fait de leur code génétique une priorité pour les efforts de conservation.

Cependant, le Dr Godden nous avertit : nous ne devons pas être complaisants. « Cela offre un certain espoir mais ne signifie pas que les ours polaires courent moins de risques d’extinction », précise-t-elle. Il est impératif de continuer à réduire les émissions mondiales de carbone.

L’apparition des « Pizzly »

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Ce n’est d’ailleurs pas la seule façon dont ces populations réagissent. En Amérique du Nord, les scientifiques ont remarqué que le réchauffement et la fonte des glaces forcent les ours polaires à aller vers l’intérieur des terres, tandis que les grizzlys montent vers le nord.

Leurs habitats finissent par se chevaucher, ce qui a conduit à une augmentation des croisements entre les deux espèces. Cela crée des hybrides qu’on appelle les ours « pizzly ». La nature trouve des chemins parfois surprenants, n’est-ce pas ?

L’urgence de la recherche

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Les chercheurs de cette étude sont impatients d’examiner d’autres ours polaires éparpillés dans l’hémisphère Nord. Il existe environ 20 sous-populations dans le monde, et il est crucial de voir comment elles s’en sortent en cette période de changements dramatiques.

« J’espère aussi que ce travail soulignera le besoin urgent d’analyser les génomes de cette espèce précieuse et énigmatique avant qu’il ne soit trop tard », a conclu le Dr Godden. Pour ceux qui veulent aller plus loin, l’étude complète a été publiée dans la revue Mobile DNA.

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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