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L’incroyable bévue scientifique : le jour où l’arbre le plus vieux du monde a été abattu par erreur
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une erreur regrettable, mais monumentale

On a tous pris des décisions qu’on regrette un peu plus tard, n’est-ce pas ? Vous savez, comme cette teinture de cheveux ratée, tenter de faire cuire un œuf au micro-ondes (mauvaise idée, croyez-moi), ou perdre son temps à chercher sur Google comment les escargots se reproduisent… C’est humain, après tout.

Mais imaginez un instant faire une erreur d’une toute autre ampleur : abattre par inadvertance ce qui se révélera être le plus vieil arbre jamais daté sur Terre. C’est précisément la mésaventure tragique vécue par un malheureux étudiant diplômé, Donald R. Currey, durant l’été 1964.

Prometheus : Un géant discret du Nevada

credit : lanature.ca (image IA)

Il est devenu, bien malgré lui, responsable de la disparition de Prometheus, un pin de Bristlecone qui trônait fièrement dans ce qui est aujourd’hui le parc national du Grand Bassin, au Nevada. Ces arbres ne sont pas des végétaux ordinaires, oh que non. Ce sont probablement les plus résistants qui soient.

Ils poussent avec une lenteur exaspérante, développant un bois si dense qu’il résiste aux intempéries, aux insectes et même aux champignons. Avec leur allure torsadée caractéristique, une espèce en particulier, le pin de Bristlecone du Grand Bassin (ou Pinus longaeva pour les intimes), est capable de traverser des millénaires sans sourciller.

L’étincelle de la curiosité scientifique

credit : lanature.ca (image IA)

Le plus curieux, c’est que Currey n’avait jamais entendu parler de ces arbres avant ses études supérieures. Son intérêt s’est éveillé grâce à un geste simple : sa mère lui a envoyé un article du National Geographic. Comme quoi, on écoute toujours maman !

L’article était signé Edmund Schulman, le célèbre chercheur qui avait échantillonné le fameux Mathusalem — un arbre qui pourrait bien être, à l’heure actuelle, le plus vieux non-clonal du monde. Cela a donné des idées à notre jeune géographe.

Une théorie prometteuse sur les glaciers

credit : lanature.ca (image IA)

Currey a théorisé que ces arbres anciens pouvaient servir sa propre recherche : dater les caractéristiques glaciaires situées sous le pic Wheeler, dans le Grand Bassin, où il effectuait son travail de terrain. L’idée se tenait, je suppose.

Les cernes de croissance des arbres agissent comme une véritable archive climatique de l’époque où ils se sont formés. Par ricochet, cela donne des indices sur ce que fabriquaient les glaciers à ce moment-là. Et avec des arbres millénaires, les données couvrent une période… disons, sacrément longue.

Quand la technique s’en mêle (et échoue)

credit : lanature.ca (image IA)

Pour obtenir ces précieuses données, la méthode standard consiste à utiliser une sonde pour extraire un petit cylindre de bois, à peu près de la taille d’un crayon. C’est ce qu’on appelle un carottage. Currey avait obtenu l’autorisation du Service des forêts américain pour le faire sur un groupe d’arbres, dont celui que les alpinistes locaux appelaient Prometheus.

Mais voilà, avec cet arbre spécifique, rien ne s’est passé comme prévu. Dans un documentaire NOVA de 2001, le chercheur a raconté ses déboires : l’approche normale ne fonctionnait tout simplement pas. Les mèches disponibles étaient trop petites ou cassaient, impossible de prélever un échantillon correct, peu importe l’angle.

La décision fatale

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Alors, que faire ? Avec une nouvelle autorisation du Service des forêts (une décision qui semble folle aujourd’hui, on est d’accord), la sentence est tombée : on coupe. Prometheus a été abattu pour la science.

Une section transversale d’environ 30 centimètres d’épaisseur a été prélevée sur l’arbre gisant au sol. À ce moment-là, personne ne se doutait encore de l’énormité de la perte. C’était juste un échantillon de bois pour une étude, enfin… c’est ce qu’ils croyaient.

Le choc du comptage

credit : lanature.ca (image IA)

Currey se doutait bien que Prometheus était vieux, peut-être plus de 4 000 ans, mais c’est en s’asseyant pour compter les cernes que la réalité l’a frappé de plein fouet. Il racontera plus tard : « Nous avons commencé à voir que nous dépassions les 4 000 ans, puis 4 500, 4 600… c’était le plus vieux registre jamais rapporté ».

Le décompte s’est arrêté autour de 4 900 ans. Imaginez sa réaction : « J’ai dû faire une erreur. Je ferais mieux de recompter. Encore une fois. Je vais regarder plus attentivement avec une loupe plus puissante ». On sent presque la panique monter à travers ses mots, non ?

Ce qu’il en reste aujourd’hui

credit : lanature.ca (image IA)

Mais il n’y avait pas d’erreur. Prometheus avait environ 4 900 ans. C’était, à cet instant précis, l’arbre le plus âgé jamais daté… et il venait d’être tué. Même si l’ignorance explique l’acte, on peut aisément imaginer que la prise de conscience a dû être un véritable crève-cœur pour le jeune chercheur.

Aujourd’hui, tout ce qui reste de Prometheus à son emplacement d’origine, c’est une souche assez discrète, qui se fond parmi les rochers de couleur similaire. Si vous passez au centre d’accueil du Grand Bassin, vous pourrez voir une tranche de cet arbre légendaire. Dites-nous combien de temps il vous faut pour compter tous les cernes !

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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