Donald Trump redessine la planète à sa manière : un monde brutal et transactionnel
Auteur: Adam David
L’ère Trump : Quand l’ordre mondial bascule

Bon, on a le droit d’être un peu sceptique, hein. Mais il faut admettre que, malgré tous ses défauts, l’ordre mondial mis en place il y a environ 80 ans a réussi, tant bien que mal je suppose, à maintenir la paix et à assurer la prospérité pour des milliards de gens. Les États-Unis, vainqueurs incontestés de la Seconde Guerre mondiale, étaient évidemment au centre de ce dispositif. Aujourd’hui, on dirait que Donald Trump en a franchement assez de jouer ce rôle.
L’ancienne ère, celle de la «compétition entre grandes puissances» — que Trump lui-même avait pourtant favorisée lors de son premier mandat à la Maison-Blanche (Trump 1.0) — semble avoir cédé la place à une sorte de diplomatie plus brute. On parle désormais de transactions, d’accommodements territoriaux inattendus et de réalignements. Franchement, les alliés historiques sont marginalisés. Ils sont mis de côté au profit de relations bilatérales, très décomplexées, établies directement avec des acteurs comme Pékin et Moscou.
La valse-hésitation entre Pékin et Moscou

Le revirement concernant la Chine, par exemple, est juste étourdissant. Souvenez-vous, Trump 1.0 avait pourtant posé les bases d’un véritable «pare-feu technologique» anti-Pékin! On avait eu la déclaration de génocide au Xinjiang, une guerre commerciale intense, et les sanctions ciblées contre Huawei. C’était hier, non? Eh bien, Trump 2.0, lui, ne voit absolument aucune incohérence à envisager désormais une collaboration tous azimuts.
Après la trêve commerciale conclue en octobre, il semble qu’il se prépare à se rendre à Pékin dès le printemps. Non seulement il vante ouvertement les bénéfices d’un partenariat étonnamment cordial avec le président Xi Jinping, mais, comble de l’ironie, il a autorisé l’exportation des très précieuses puces H200 de Nvidia. Adieu, le pare-feu technologique, visiblement!
Et si ça ne suffisait pas, l’attitude envers la Russie est encore plus renversante. L’administration Trump est allée jusqu’à pousser l’Ukraine à céder l’intégralité du Donbass. Pire, elle élabore avec Moscou un plan de paix qui s’accompagne d’un vaste programme de coopération économique. Ce programme couvre des secteurs clés comme l’énergie, les infrastructures, l’intelligence artificielle et les métaux rares. Un «plan de paix» qui, franchement, ressemble davantage à une entente commerciale qu’à une véritable solution diplomatique, vous ne trouvez pas?
L’Europe et le Canada marginalisés
Pendant ce temps, l’Europe observe tout ça avec une profonde stupéfaction, voyant son statut d’allié privilégié voler en éclats. Ni Londres, ni Paris, ni Berlin, absolument personne n’est parvenu à convaincre le président américain de venir discuter en personne de l’avenir de l’Ukraine. C’est déjà inconvenant, mais ce qui l’est plus encore, c’est que Washington soutient désormais de manière ouverte des partis nationalistes européens qui se trouvent dans la mouvance MAGA et qui, bien souvent, montrent une grande sympathie envers le Kremlin. L’Alliance transatlantique, je crois, n’a jamais été aussi fragile.
Pour ce qui est de nos voisins immédiats, il n’y a rien de vraiment rassurant. La nouvelle Stratégie de sécurité nationale de l’administration Trump présente le Canada comme un partenaire qui doit purement et simplement s’aligner sur les priorités américaines, sans quoi il risque de subir des mesures unilatérales. Pour Ottawa, comme pour Québec, ça pourrait très vite se traduire par des tarifs douaniers surprises et des complications frontalières, ce qui n’est pas une mince affaire!
Brutalité et réflexions finales sur l’horizon 2029

Pour l’instant, c’est l’Amérique latine qui semble se retrouver sur la ligne de feu, carrément. On parle de bombardements de bateaux dans les Caraïbes, de saisie d’un pétrolier au large du Venezuela, et de menaces directes contre le président Nicolás Maduro, mais aussi contre le président colombien Gustavo Petro. Cette semaine, à la question de savoir ce qui allait advenir du pétrole saisi, le président américain a répondu, un peu à l’improviste, en disant simplement : « On le garde, j’imagine ». C’est ça, le nouveau monde selon Trump : simple, brutal. Point.
Il reste à déterminer qui ou quoi pourrait encore freiner cette dynamique. Le Congrès commence à montrer de timides signes de résistance, c’est vrai. Et les citoyens américains, eux, ne montrent aucune envie particulière de lancer le pays dans une guerre en Amérique latine. Malgré tout, Trump persiste, convaincu d’avoir le mandat – et, chose cruciale, encore le temps – pour refaire l’ordre mondial à son image : commercial, transactionnel, un peu trafficoteur, si on peut dire.
Ça fait déjà onze mois qu’il s’est réinstallé à la Maison-Blanche, et le monde n’est plus tout à fait le même. La question qui nous obsède, maintenant, c’est de savoir à quoi ressemblera concrètement la planète en 2029. Si Trump garde cette allure, cette façon de faire… pourra-t-on seulement faire marche arrière un jour? C’est ça qui m’inquiète.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.