L’homme qui est tombé de l’espace : Les derniers instants tragiques du cosmonaute Vladimir Komarov
Auteur: Mathieu Gagnon
Une célébration qui tourne au drame

C’était en 1967. L’Union soviétique s’apprêtait à célébrer son 50e anniversaire, et croyez-moi, ils voulaient marquer le coup. Pas seulement avec des défilés au sol, mais avec quelque chose de spectaculaire, là-haut, dans les étoiles. Malheureusement, cette ambition démesurée allait se solder par la mort tout à fait évitable du cosmonaute Vladimir Komarov, tristement surnommé par la suite « l’homme qui est tombé de l’espace ».
Le plan ? Il était audacieux, c’est le moins qu’on puisse dire. L’idée était d’envoyer deux vaisseaux spatiaux en orbite. D’abord Soyouz 1, avec Komarov à son bord, qui devait décoller en premier. Il devait ensuite attendre une journée entière l’arrivée de son vaisseau jumeau, nommé avec une originalité folle… Soyouz 2. Une fois les deux engins réunis, Komarov devait effectuer une sortie dans l’espace, ramper hors de son propre véhicule pour rejoindre Soyouz 2. Ensuite, l’un des deux cosmonautes de Soyouz 2 devait faire le chemin inverse vers Soyouz 1, avant que tout ce petit monde ne redescende sur Terre. Sur le papier, c’était magnifique.
Avertissements ignorés et sacrifice d’amitié

Il y a des histoires qui circulent… enfin, des affirmations souvent contestées, selon lesquelles on savait, des mois à l’avance, que ça allait mal tourner. Si l’on en croit le livre Starman: The Truth Behind the Legend of Yuri Gagarin, les inspections n’étaient pas brillantes. Lorsque Youri Gagarine et d’autres techniciens de haut rang ont examiné le vaisseau, tenez-vous bien, ils ont trouvé pas moins de 203 problèmes structurels. Oui, deux cent trois. Certains étaient si graves qu’ils rendaient l’envoi de l’engin dans l’espace purement et simplement dangereux.
On raconte qu’un mémo de 10 pages a été rédigé pour lister tous ces défauts. Mais voilà le problème… Personne, probablement par peur d’ajouter son propre nom à la liste des victimes de cette mission, n’a osé porter ce mémo au dirigeant Leonid Brejnev. C’est terrifiant quand on y pense, non ?
Toujours selon les auteurs de Starman, qui ont interrogé Venyamin Russayev – l’agent du KGB chargé de surveiller Gagarine – les amis de Komarov ont tout tenté. Ils ont essayé de le convaincre de refuser de piloter cet engin. Ils se disaient que les conséquences d’un refus seraient toujours moins graves qu’une mort certaine. Bon, les historiens de l’espace disent que Russayev a peut-être un peu exagéré ses récits, mais l’émotion reste là. Pourquoi ? Parce que Komarov savait une chose terrible : s’il se désistait, ils enverraient son remplaçant. Et son remplaçant, c’était son ami, Gagarine. Komarov a refusé de se retirer, sachant pertinemment que cela signifiait probablement sa fin.
À la place, il a fomenté une petite vengeance personnelle contre ceux qui l’envoyaient à la mort. Il aurait demandé, si jamais les choses tournaient mal, à avoir des funérailles à cercueil ouvert. Une façon, je suppose, de forcer les responsables à regarder le résultat de leurs décisions en face.
Le lancement chaotique et la chute infernale

Le jour du lancement, Gagarine a eu un comportement… étrange, hors protocole. Il a exigé une combinaison pressurisée avant de descendre sur le pas de tir pour parler à Komarov. C’est possible qu’il ait essayé de retarder le lancement suffisamment longtemps pour le faire annuler, qui sait ? Mais si c’était son plan, eh bien, ça n’a pas marché. Komarov a été lancé et a atteint l’espace à l’intérieur de ce cercueil volant.
Une fois là-haut, les ennuis ont commencé presque tout de suite. L’un des panneaux solaires a refusé de s’ouvrir. Résultat ? Le vaisseau s’est retrouvé avec très peu d’énergie. L’agence spatiale a alors ordonné sa descente. Mais c’est là que le cauchemar a vraiment commencé : sa capsule s’est mise à tourner sur elle-même. Il n’avait aucun moyen de contrôler son altitude.
Impossible d’orienter le bas du vaisseau vers le sol, ce qui signifiait que les fusées d’atterrissage ne pouvaient pas amortir la chute. Au lieu de cela, il a dégringolé tout droit. Il a percuté le sol avec la force brute d’une météorite de 2,8 tonnes. On n’ose même pas imaginer l’impact.
Conclusion : Les derniers mots, entre controverse et tragédie

C’est ici que les versions divergent, et ça fait froid dans le dos. Selon Starman, les derniers mots de Komarov ont été captés par des postes radio américains basés en Turquie. On l’aurait entendu hurler : « Ce vaisseau du diable ! Rien de ce que je touche ne fonctionne correctement », tout en poussant des cris de rage alors qu’il tombait vers sa mort.
Les transcriptions officielles soviétiques, bon, il ne faut pas forcément les prendre au pied de la lettre, rapportent une tout autre histoire. Elles disent que ses derniers mots auraient été : « Je me sens excellent, tout est en ordre », avant d’ajouter : « Merci d’avoir transmis tout cela. La [séparation] a eu lieu. »
Selon cette version officielle, Komarov est tombé vers la mort alors que le contrôle au sol tentait désespérément de rétablir le contact. La transcription lit : « Rubin, ici Zarya, comment me recevez-vous ? À vous. Rubin, ici Zarya, comment me recevez-vous ? À vous. Ici Zarya, comment me recevez-vous ? À vous. » Et puis… le silence. Quelle que soit la version, c’est la fin tragique d’un homme courageux.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.