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Polémique sur les «sales co…» : Brigitte Macron se dit «désolée» pour les victimes de violences
Crédit: © European Union, 2025, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons

Une réaction très attendue après des propos privés chocs

Presidencia de la República Mexicana, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons

La Première dame, Brigitte Macron, a finalement pris la parole lundi soir pour commenter une polémique qui enflait depuis plusieurs semaines. Interrogée par le média Brut, elle s’est dite «désolée» si ses paroles, qu’elle a tenues plus tôt, avaient pu heurter spécifiquement «les femmes victimes» de violences sexuelles. Une clarification nécessaire après la diffusion de ses propos où elle qualifiait certaines militantes féministes de «sales co…».

C’est une réaction très nuancée, car si l’épouse du président exprime son regret auprès des victimes – précisant que c’est «à elles et à elles seules que je pense» – elle a aussi insisté sur le contexte. Selon elle, cette phrase n’était qu’un moment de relâchement, un échange purement privé et destiné à «quatre personnes». Avouons qu’il est difficile de gérer la pression médiatique quand même ses mots les plus informels se retrouvent sur la place publique.

Le dilemme entre l’épouse du Président et la vie privée

Ces propos controversés avaient été captés début décembre. Que s’est-il passé exactement? Madame Macron s’exprimait en coulisses, après un spectacle de l’humoriste Ary Abittan. Le site de l’hebdomadaire *Public* avait alors publié une vidéo où ses mots, prononcés sous le coup de l’émotion, étaient audibles.

Quand on lui a demandé si elle regrettait ces mots, sa réponse fut plutôt complexe : «Je ne peux pas regretter. Je suis effectivement l’épouse du président de la République, mais je suis avant tout moi-même. Et donc quand je suis dans le privé je peux me lâcher de manière absolument pas adéquate». C’est un peu le prix à payer quand on est une personnalité publique, n’est-ce pas ? On perd son droit à l’imperfection, même dans les moments d’intimité.

Elle a expliqué que son intention première était de rassurer l’artiste, en réponse à «sa peur», au lendemain des incidents qui avaient perturbé son spectacle la veille. Elle dit avoir voulu rassurer, «certainement maladroitement, mais je n’avais pas d’autres mots à ma disposition à ce moment-là». Elle a tenu à rappeler son «droit de parler» et son «droit de penser», tout en affirmant qu’elle ignorait totalement que ces échanges étaient en train d’être filmés.

Contexte de la protestation : Le cas Ary Abittan et le collectif #NousToutes

Pour bien comprendre la situation, il faut revenir sur les événements en question. L’humoriste Ary Abittan, qui avait été accusé de viol par une jeune femme qu’il fréquentait fin 2021, fait face à une contestation continue. Bien que l’instruction ait abouti à un non-lieu après trois ans d’enquête, un non-lieu d’ailleurs confirmé en appel en janvier, des groupes féministes continuent de protester contre son retour sur scène.

L’incident qui a provoqué la réaction de Brigitte Macron s’est déroulé le 6 décembre, dans la salle parisienne des Folies Bergère. Quatre militantes du collectif féministe #NousToutes avaient alors interrompu la représentation. Elles portaient des masques à l’effigie d’Ary Abittan, sur lesquels était clairement inscrite la mention «violeur», tout en scandant vigoureusement «Abittan violeur». C’est suite à ce type de perturbation que la Première dame avait fait son commentaire en privé.

Engagement réaffirmé et vague de solidarité publique

Malgré le tollé provoqué par ses mots, Brigitte Macron a profité de cette interview à Brut, réalisée d’une façon qui semblait assez spontanée et en extérieur, pour réaffirmer son profond engagement envers les victimes de violences et de harcèlement. Elle a souligné que c’était pour elle une «priorité» et qu’elle agissait toujours lorsqu’on lui demandait de l’aide sur ce sujet. Elle a cependant tenu à insister sur la discrétion de ses actions, ajoutant avec force : «Tout ce qui leur arrive me regarde».

Ironiquement, ou peut-être malheureusement, ses propos ont eu un effet inattendu sur les réseaux sociaux. Loin d’affaiblir les militantes, ils ont généré une immense vague de soutien. De nombreuses actrices, mais aussi d’autres célébrités, ont publié des messages publics pour affirmer leur solidarité avec les militantes visées, en reprenant les mots blessants à leur compte : «Moi aussi je suis une sale co…». Cette polémique, en fin de compte, aura surtout rappelé à quel point les sujets de violences faites aux femmes restent brûlants et exigent une attention, et surtout, un langage irréprochable de la part de ceux qui sont censés donner l’exemple.

Selon la source : journaldemontreal.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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