Tuerie à l’Université Brown : Pour Trump, ce sont simplement « des choses qui arrivent »
Auteur: Simon Kabbaj
Une réaction glacaçante face au drame de Brown

C’est une nouvelle démonstration de manque d’empathie qui laisse, franchement, sans voix. Alors que l’Université Brown est encore sous le choc, Donald Trump a balayé la gravité de la situation d’un revers de main. Dimanche, il a simplement déclaré que « ce sont des choses qui arrivent ». Vous avez bien lu. Une phrase banale pour qualifier une tragédie absolue.
Pendant ce temps, sur le terrain, c’est la confusion. La chasse à l’homme a dû reprendre précipitamment car la police, croyez-le ou non, a relâché le suspect qu’elle avait pourtant placé en garde à vue durant le week-end. Une erreur qui ajoute de l’angoisse à l’horreur. La fusillade a éclaté dans un bâtiment d’ingénierie, en plein cours de révision d’examen pour le semestre d’automne. Un moment d’étude qui a viré au cauchemar.
Le bilan est lourd, et il est important de nommer ceux qui ne sont plus là. Ella Cook et Mukhammad Aziz Umurzokov sont les deux étudiants qui ont perdu la vie sous les balles. Neuf autres personnes ont été blessées dans ce chaos. La police de Providence a confirmé ce lundi un détail technique glaçant : le suspect a utilisé une arme de poing de 9 mm pour commettre l’irréparable.
Diversion diplomatique et réalité des chiffres

Cette déclaration donne vraiment l’impression que l’ancien président se fiche éperdument du traumatisme vécu par les victimes. Il a lâché un « get well fast » (rétablissez-vous vite) qui semble totalement dénué d’émotion, presque robotique. Et hop, ni une ni deux, Donald Trump a détourné la conversation de la fusillade de Brown pour parler de ce qui l’intéresse vraiment : les affaires étrangères, cœur de son ancienne administration.
Il a évoqué une fusillade en Australie, mais s’est surtout attardé sur l’attaque en Syrie survenue samedi. Celle-ci a coûté la vie à deux soldats de l’armée et à un interprète qui voyageaient dans un convoi conjoint des forces américaines et syriennes. Trump a d’ailleurs promis qu’il y aurait de « gros dégâts » en Syrie en représailles. C’est sa manière de faire, je suppose.
Mais revenons aux faits, car contrairement à ce que Trump colporte, non, « ces choses » n’arrivent pas partout avec la même fréquence. Les chiffres sont têtus. De 2009 à 2018, il y a eu 40 fusillades dans des écoles à travers le monde entier. Aux États-Unis, sur la même période ? 288 fusillades. C’est vertigineux. Entre 2000 et 2022, les États-Unis ont été responsables de plus d’un tiers des fusillades de masse recensées sur le globe. Les seuls pays qui soutiennent la comparaison en termes de violence armée sont la Russie, le Yémen, les Philippines et l’Ouganda. C’est assez ironique quand on sait que ce sont tous des pays sur lesquels Donald Trump a tenu des propos dégradants par le passé. Et encore, il faut noter que même là-bas, la violence n’est pas tout à fait comparable à celle des États-Unis.
L’ironie du Deuxième Amendement et le lourd bilan de 2025

On le sait, Donald Trump est un fervent défenseur du deuxième amendement, ce fameux droit de porter des armes. Il a constamment minimisé les fusillades de masse et la souffrance des victimes. Souvenez-vous, en 2017… il a été surpris en train d’adresser ses « pensées et prières » aux mauvaises victimes après une fusillade en Californie. C’est une erreur terrible, mais qui illustre tristement le nombre effarant de fusillades que subit ce pays. Il y en a tellement que même lui n’arrive plus à les distinguer !
Plus récemment, en janvier 2024, il a minimisé la mort d’un élève de sixième année. Moins de 48 heures après le drame, il déclarait : « C’est tout simplement horrible, c’est tellement surprenant de voir cela ici. Mais il faut s’en remettre, il faut aller de l’avant ». Dire à une famille en deuil de « s’en remettre »… la plupart des gens trouveraient ça d’une cruauté sans nom. L’autre grande ironie, c’est qu’en tant que criminel condamné, Trump n’a même pas le droit de posséder une arme à feu. Son soutien au deuxième amendement relève donc purement de la stratégie politique, et non d’une conviction personnelle applicable à lui-même.
Les statistiques de cette année sont effrayantes. Depuis le 1er janvier 2025, il y a déjà eu 392 fusillades de masse aux États-Unis. On parle ici d’événements faisant au moins quatre victimes. Plus de 2 000 citoyens américains ont été tués ou blessés lors de ces drames. Et les enfants… parlons des enfants. En 2025, 589 fusillades ont impliqué des mineurs. Le résultat ? Plus de 300 enfants tués et plus de 600 blessés. C’est un massacre silencieux.
Conclusion : Une triste réalité
Face à ces données, il est difficile de rester indifférent. La violence armée est devenue la première cause de décès des enfants américains. C’est un fait brut, indiscutable. Alors, quand on entend que ce sont « des choses qui arrivent », on est en droit de se demander si l’habitude n’a pas tué l’indignation.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.