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Lâcher un juron : une méthode inattendue pour décupler sa force physique et mentale
Crédit: lanature.ca (image IA)

Quand les mots grossiers nous donnent des ailes

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Ça nous est tous arrivé, n’est-ce pas ? On se cogne l’orteil contre le coin du lit ou on échappe un objet fragile, et soudain, un mot… disons, un peu fleuri, nous échappe. Sur le coup, ça fait du bien. Eh bien, figurez-vous que ce n’est pas qu’une impression. Des recherches récentes suggèrent que jurer pourrait être réellement bon pour vous, enfin, dans certaines circonstances. Selon une étude publiée par l’American Psychological Association, laisser échapper un juron peut littéralement booster les performances physiques des gens.

L’idée est assez fascinante : cela nous aiderait à surmonter nos inhibitions et à nous pousser un peu plus loin lors de tests de force et d’endurance. Richard Stephens, Ph.D., de l’Université de Keele au Royaume-Uni, qui est l’auteur de l’étude, explique que dans bien des situations, nous nous retenons d’utiliser toute notre force, que ce soit consciemment ou non. Pour lui, jurer est un moyen facile et accessible de se sentir plus concentré, plus confiant, et peut-être moins distrait pour oser « y aller franchement ». C’est une perspective rafraîchissante, je trouve. À noter que ce texte, initialement édité par Stephanie Baum et révisé par Robert Egan, met en lumière des mécanismes psychologiques que l’on soupçonnait à peine.

Le mécanisme psychologique : pourquoi la grossièreté fonctionne-t-elle ?

credit : lanature.ca (image IA)

Ce n’est pas la première fois que Richard Stephens se penche sur la question. Ses recherches précédentes, ainsi que celles d’autres scientifiques, avaient déjà noté que lorsque les gens jurent, ils obtiennent de meilleurs résultats lors de divers défis physiques. On parle ici de tests assez désagréables, comme la durée pendant laquelle on peut garder la main plongée dans de l’eau glacée — brrr, rien que d’y penser ! — ou encore combien de temps on peut supporter le poids de son propre corps lors d’un exercice de répulsion sur chaise. C’est désormais, selon Stephens, une découverte « bien répliquée et fiable ».

Mais la vraie question, celle qui nous turlupine, c’est : comment ça marche ? Quel est le mécanisme psychologique derrière tout ça ? L’article, paru dans le journal American Psychologist, avance une hypothèse intéressante. Stephens et ses collègues pensaient que jurer mettait les gens dans un état d’esprit « désinhibé ». En gros, en lâchant un juron, on se débarrasse des contraintes sociales habituelles. On arrête de faire attention à son image, et cela nous permet de pousser plus fort, sans retenue. C’est un peu comme si le fait de briser un tabou verbal nous autorisait à briser nos limites physiques.

Au cœur de l’expérience : 192 participants et des chaises

credit : lanature.ca (image IA)

Pour vérifier cette théorie de la désinhibition, les chercheurs n’ont pas fait les choses à moitié. Ils ont mené deux expériences distinctes avec un total de 192 participants. Le protocole était assez drôle quand on y pense : on demandait aux participants de répéter soit un juron de leur choix, soit un mot neutre, toutes les deux secondes, tout en faisant des pompes sur chaise. Imaginez la scène ! Une fois l’effort terminé, les participants devaient répondre à des questions sur leur état mental pendant l’épreuve.

Les chercheurs voulaient mesurer plusieurs choses liées à la désinhibition. Ils ont demandé aux participants s’ils ressentaient des émotions positives, s’ils trouvaient la situation amusante, à quel point ils se sentaient distraits, et aussi, leur niveau de confiance en eux. Un point crucial était la mesure du « flow » psychologique. Vous savez, cet état où l’on est totalement immergé dans une activité, de manière agréable et concentrée. Les résultats ont confirmé les travaux antérieurs : ceux qui juraient pendant l’exercice parvenaient à supporter leur poids significativement plus longtemps que ceux qui répétaient sagement un mot neutre.

En combinant ces résultats avec ceux d’une expérience précédente, l’équipe a trouvé que cette différence de performance s’expliquait par une augmentation du sentiment de « flow », de la distraction et de la confiance en soi. Ce sont tous des aspects importants de la désinhibition.

Conclusion : Un outil gratuit et de nouvelles pistes de recherche

Au fond, ces découvertes nous éclairent sur une habitude humaine très répandue. Comme le dit si bien Richard Stephens, jurer est littéralement un outil « neutre en calories, sans drogue, peu coûteux et facilement disponible » pour nous donner un coup de pouce quand on en a besoin. C’est assez amusant de voir la grossièreté qualifiée d’outil de performance, non ?

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les chercheurs regardent déjà vers l’avenir. Nicholas Washmuth, DPT, co-auteur de l’étude et rattaché à l’Université de l’Alabama à Huntsville, a indiqué qu’ils prévoyaient d’explorer si ce coup de pouce fonctionne dans d’autres contextes. Ils s’intéressent aux situations où le succès dépend de notre capacité à surmonter l’hésitation. Leurs laboratoires étudient actuellement comment le fait de jurer influence la prise de parole en public et… les comportements d’approche romantique ! Oui, vous avez bien lu. Ce sont deux situations où l’on a tendance à hésiter ou à douter de soi. Qui sait, peut-être qu’un petit mot bien senti — dans sa tête, bien sûr — aidera les futurs amoureux à faire le premier pas ?

Selon la source : medicalxpress.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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