Mark Carney : L’année où l’ex-banquier est devenu Premier Ministre (et PDG) du Canada
Auteur: Adam David
L’homme de l’année 2025 et son style de gouvernance d’entreprise

Honnêtement, je pense que peu de gens contesteront le fait que Mark Carney est, sans l’ombre d’un doute, l’homme de l’année 2025 au Canada. Il y a encore peu de temps, il n’était qu’un banquier respecté, connu surtout par une certaine élite économique, et le voilà désormais Premier ministre. C’est une ascension fulgurante, vous ne trouvez pas?
Ce qui est fascinant, c’est qu’il termine cette première année à un seul siège d’obtenir la majorité absolue. Pourtant, et c’est là que le bât blesse pour ses opposants, il gouverne déjà comme s’il avait une majorité écrasante. On dirait même qu’il gère le pays un peu comme un chef d’entreprise gère son board. Trois grandes observations s’imposent sur cette première année au pouvoir.
Un leadership sans compromis : la fin des politiques de l’ancien régime
Il faut reconnaître que M. Carney n’est pas du genre à être paralysé par l’analyse ou la peur des conséquences. C’est un vrai leader, qui prend des décisions tranchées. On pourrait croire qu’avec la complexité des enjeux actuels et la liste interminable des objections, il hésiterait, mais non. Il est capable de trancher et d’avancer, même si ses choix ne font pas l’affaire de tous ceux qui l’entourent. Qui m’aime me suive, n’est-ce pas?
On l’a vu clairement avec l’entente cruciale qu’il a souhaitée obtenir sur l’énergie avec l’Alberta. Cette décision, ô combien stratégique, lui a coûté cher politiquement, puisqu’elle a entraîné l’adhésion du ministre Steven Guilbeault. Mais tant pis pour lui, le paquebot devait virer de bord. C’est d’ailleurs le signe le plus évident de sa poigne : voir le Parti libéral du Canada passer d’une orientation clairement à gauche à une posture plus à droite en quelques petits mois. Ça démontre bien que ce Premier ministre impose une nouvelle vision sans demander la permission.
Et ce qui est presque sidérant, c’est qu’il n’hésite pas à défaire en bonne et due forme les politiques de son prédécesseur, Justin Trudeau… pourtant issu du même parti. Ça, c’est de la fermeté, ou peut-être de l’opportunisme pur. Qui sait?
Le Québec, un angle mort culturel et linguistique
Là où le bât blesse pour le Québec, c’est dans l’intérêt qu’il porte à la province. Je crois qu’on n’a rarement eu un Premier ministre canadien qui connaisse si peu le Québec. Et le pire, c’est qu’il ne semble même pas chercher à s’y intéresser davantage. Regardez son français, il ne s’améliore absolument pas, ce qui est un signe éloquent : il parle toujours en anglais, même lorsqu’il interagit avec ses collaborateurs francophones. Est-ce un manque de temps ou de volonté? Je pencherais pour la seconde option.
La situation des médias au Québec, sa culture si particulière… tout cela le laisse de glace, c’est flagrant. Honnêtement, il ne fait même pas semblant de s’en préoccuper.
Il faut cependant nuancer sur un point : en matière de développement économique, le premier ministre québécois, François Legault, a souligné l’excellence de leur collaboration. Et je le crois, sincèrement. L’économie, c’est son domaine, c’est ce qui l’anime. Je suis certain qu’il souhaite la réussite économique du Québec autant que celle des autres coins du Canada. Mais quant au caractère distinct du Québec, à sa langue et à sa culture… il laisse ça à d’autres, il semble que ce ne soit pas son affaire. Mais soyons justes : les Québécois, incluant de nombreux souverainistes, qui ont voté pour lui l’ont fait en connaissance de cause. Il n’a pas menti pendant la campagne électorale.
L’échec du mandat numéro un : Le péril Trump met la table pour 2026

Les Canadiens, lorsqu’ils ont accordé leur confiance à Mark Carney, l’ont fait principalement pour une raison très précise : sa capacité supposée à négocier avec Donald Trump. Il est apparu comme la personne qui possédait à la fois l’expérience, la compétence et les qualités personnelles requises pour réussir l’impossible : sauver la relation commerciale vitale avec les États-Unis. On a mis tous nos œufs dans ce panier, mais rien n’est plus hasardeux que de voir la réalisation de son premier engagement électoral dépendre en grande partie de la volonté — ou du caprice — de quelqu’un d’autre.
Et là, il faut être honnête, en cette première année de mandat, c’est un échec cuisant. Le Premier ministre et son entourage avaient naïvement cru à une entente possible en juin, qui aurait pu être paraphée lors du G7. Quand ça n’a pas fonctionné, ils ont annoncé un délai de 30 jours pour rassurer tout le monde. Trente jours après, toujours rien. La douche froide est arrivée lorsque Donald Trump a finalement mis fin aux négociations unilatéralement à la fin octobre. Cet échec commercial majeur met indéniablement la table pour une année 2026 qui s’annonce absolument critique pour M. Carney et son gouvernement minoritaire.
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