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Ce que partagent grands-parents et petits-enfants – et pourquoi c’est important
Crédit: lanature.ca (image IA)

Plus qu’un simple lien de parenté, une école de la vie

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On a souvent tendance à sous-estimer l’impact d’une simple conversation autour d’un café ou d’un coup de téléphone le dimanche. Pourtant, les discussions en famille façonnent littéralement notre façon d’apprendre, de grandir et de comprendre le monde qui nous entoure. C’est particulièrement vrai — et peut-être même encore plus poignant — lorsque ces échanges traversent les générations.

Les grands-parents, avec leurs cheveux gris et leurs décennies d’expérience, partagent souvent des histoires, des conseils ou des vécus que les parents, pris dans le tumulte du quotidien, ne transmettent pas toujours. Ces discussions, qui peuvent sembler banales en apparence, influencent en réalité les valeurs, la confiance en soi et la vision de la société des plus jeunes. Mais comment ça se passe vraiment aujourd’hui ? C’est ce qu’une équipe de chercheurs a voulu savoir.

Ces dernières décennies, la vie de famille a pas mal changé, n’est-ce pas ? On vit plus longtemps, c’est un fait, mais les familles sont aussi souvent éparpillées aux quatre coins du pays. Heureusement, la technologie est venue mettre son grain de sel pour garder le lien. Résultat ? Les grands-parents d’aujourd’hui s’impliquent souvent davantage dans la vie de leurs petits-enfants que les générations précédentes. C’est dans ce contexte que des chercheurs de l’Université Washington à Saint-Louis ont décidé de creuser le sujet : de quoi parle-t-on vraiment et pourquoi ces échanges sont-ils si différents d’une famille à l’autre ?

Une étude au long cours : le projet SPAN et la réalité du quotidien

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Pour comprendre ce phénomène, il ne suffisait pas de faire un sondage rapide. Cette recherche s’appuie sur une base solide : l’étude St. Louis Personality and Aging Network, plus connue sous l’acronyme SPAN. C’est une aventure qui a débuté en 2007 avec environ 1 600 adultes d’âge moyen. Les chercheurs ne les ont pas lâchés d’une semelle et ont continué à suivre ces participants au fur et à mesure qu’ils vieillissaient.

Aujourd’hui, il reste environ 500 participants dans l’étude, qui entrent désormais, pour beaucoup, dans leurs années de grands-parents. Ce qui est génial avec une chronologie aussi longue, c’est qu’elle permet aux chercheurs d’observer comment les rôles et les relations évoluent avec l’âge. C’est fascinant, non ? Malgré l’importance évidente des grands-parents, la recherche s’était jusqu’ici rarement penchée sur ce que la « grand-parentalité » implique au quotidien. On se focalisait surtout sur les parents, en oubliant un peu les aînés.

Patrick Hill, professeur de sciences psychologiques et cérébrales à l’Université Washington à Saint-Louis et conseiller de Cox, explique la démarche : « Une partie de ce projet consistait à créer une enquête qui capturait ce qu’était le processus de grand-parentalité ». L’idée n’était pas de recueillir des sentiments vagues sur la famille, mais de laisser aux grands-parents l’espace nécessaire pour décrire de vraies conversations. Et les résultats ? Ils montrent que les sujets simples sont souvent les plus importants. Parler de l’école, du travail, des amitiés ou même de problèmes sociaux aide à maintenir des liens émotionnels forts. Ces échanges permettent aussi de transmettre des valeurs sans avoir l’air de donner une leçon magistrale.

Technologie, genre et identité : quand les grands-mères mènent la danse

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Il faut bien avouer que la technologie a changé la donne. Cox, l’un des chercheurs, souligne à juste titre que « les grands-parents sont plus accessibles (grâce à la technologie) même si les gens ont déménagé plus loin et que les générations ne cohabitent plus ». Fini le temps où l’on vivait tous sous le même toit. Aujourd’hui, les téléphones, les appels vidéo et les messages comblent le vide. La plupart des conversations recensées dans l’étude se faisaient d’ailleurs par appels ou SMS plutôt qu’en face à face. Et devinez quoi ? Ce contact numérique suffit à soutenir des relations significatives.

Mais il y a des nuances intéressantes. L’étude a mis en lumière des différences notables selon le genre. Les grands-mères communiquent plus souvent avec leurs petits-enfants que les grands-pères. Elles abordent des sujets variés : boulot, amitiés, changements sociétaux, et même le racisme. Cox suggère une raison à cela : « Les femmes sont les gardiennes de ces récits et histoires dans leur famille ». Elles voient souvent la transmission de l’histoire familiale comme une part essentielle de leur rôle.

Et puis, il y a la question de l’identité et de la race. C’est un point crucial. Les grands-parents noirs discutent plus fréquemment de race, de racisme et d’identité que les grands-parents blancs. Ces discussions visent souvent à aider les jeunes à naviguer dans des systèmes marqués par les inégalités. Dans beaucoup de familles noires, les aînés transmettent ce savoir aux côtés des parents, apportant la profondeur de leur expérience vécue. Cox précise toutefois que cela ne veut pas dire que les grands-parents blancs évitent les sujets sociaux, mais que la définition de ce qui est « politique » ou « social » peut varier. C’est une piste que les recherches futures devront explorer.

Conclusion : Un tableau encore incomplet, mais une leçon essentielle

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Pour l’instant, soyons honnêtes, nous n’avons qu’une partie du puzzle. L’étude ne reflète que la perspective des grands-parents. Comme le dit Hill : « Nous n’avons qu’un seul côté de l’histoire pour le moment. Ce que nous ne savons pas, c’est comment les petits-enfants perçoivent ces relations ». La prochaine étape sera donc d’aller interroger les jeunes et d’examiner qui initie généralement le contact — un détail qui pourrait influencer les résultats à long terme.

L’objectif final de Cox est de comprendre comment nos aînés « façonnent la vision du monde des jeunes générations ». Mais une chose est sûre dès maintenant : ces liens sont vitaux. Le rôle de grand-parent semble être un pilier central dans la vie des gens, favorisant la santé émotionnelle des deux côtés. Alors, que retenir de tout ça ? Que même un petit effort compte. Comme le souligne Cox, « il est tout aussi bénéfique de passer un coup de fil aux personnes âgées ou de leur envoyer un SMS ». Ces petites conversations du quotidien, publiées et analysées dans la revue Research in Human Development, sont ce qui nous garde ancrés et connectés, défiant le temps et la distance.

Selon la source : earth.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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