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Guerre en Ukraine : Zelensky exige une « pression totale » américaine sur la Russie en pleine accélération des pourparlers de paix à Miami
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’appel de Zelensky à Washington pour une « pression totale »

Il y a une sorte d’urgence paradoxale qui plane au-dessus du conflit ukrainien, qui, faut-il le rappeler, dure maintenant depuis près de quatre ans. Samedi, depuis Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a profité d’une conférence de presse avec son homologue portugais pour lancer un appel on ne peut plus clair aux États-Unis : il faut qu’ils accentuent leur pression sur Moscou. Franchement, Poutine « ne sent pas encore le genre de pression qui devrait être mise en œuvre », a-t-il martelé.

Pour M. Zelensky, la feuille de route est simple, mais elle exige une fermeté que, selon lui, seul Washington peut incarner. Les États-Unis doivent affirmer sans ambiguïté : « si il n’y a pas de voie diplomatique, alors il y aura une pression totale. » Cela se traduit concrètement par deux choses immédiates : la fourniture de plus d’armes à l’Ukraine et, bien sûr, l’extension des sanctions déjà existantes contre la Russie. Il a même précisé sa pensée, insistant que, selon lui, seuls les Américains, et spécifiquement le président Trump, ont cette force de persuasion capable d’arrêter le bain de sang. On sent bien l’impatience ukrainienne.

Les négociations secrètes s’intensifient à Miami, avec l’inclusion européenne

credit : lanature.ca (image IA)

Pendant que Zelensky plaidait pour plus de fermeté, la mécanique diplomatique, elle, tournait déjà à plein régime, loin des caméras, à Miami en Floride. Des pourparlers cruciaux s’y tiennent, orchestrés par l’entourage de Donald Trump : Steve Witkoff, son envoyé spécial, et Jared Kushner, son gendre, sont aux commandes.

Fait notable, l’émissaire russe Kirill Dmitriev a fait le déplacement et est arrivé samedi à Miami. Selon l’agence russe Tass, il a affirmé devant des journalistes que les discussions avec MM. Witkoff et Kushner se déroulaient « de manière constructive » et devaient se poursuivre pendant tout le week-end, ayant commencé samedi pour continuer dimanche. Mais attendez, il y a plus.

Une évolution significative est à noter : vendredi, MM. Witkoff et Kushner ont rencontré non seulement le négociateur ukrainien Roustem Oumerov, mais aussi des représentants de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, près de Miami. Cette inclusion directe des Européens est une nouveauté. Jusqu’à présent, les réunions précédentes (à Genève, à Miami, et à Berlin) se concentraient davantage sur les acteurs ukrainiens et américains. Cette ouverture montre peut-être une volonté d’élargir le consensus.

En parallèle, le dialogue inter-européen et russe reprend aussi. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov (cité par RIA Novosti), a indiqué que Poutine était prêt à discuter avec Emmanuel Macron. Le président français avait d’ailleurs déclaré vendredi qu’il jugeait redevenu « utile de parler à Vladimir Poutine », juste après le sommet de l’Union européenne où un **prêt massif de 90 milliards d’euros** a été débloqué pour soutenir l’Ukraine. Malgré toute cette effervescence, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a tenu à rassurer tout le monde en promettant qu’aucun accord ne serait imposé, que ce soit aux Ukrainiens ou aux Russes.

Un plan de paix remanié, mais exigeant des concessions territoriales

credit : lanature.ca (image IA)

Les pourparlers pour mettre fin au conflit s’accélèrent réellement ces dernières semaines. Zelensky lui-même a mentionné des progrès dans les discussions avec Washington concernant le plan américain. Ce plan avait été proposé il y a plus d’un mois, et il faut se souvenir qu’il était initialement perçu comme étant, disons, très favorable au Kremlin. Heureusement, il a été remanié de fond en comble après des consultations musclées avec les Ukrainiens.

Les détails de cette nouvelle mouture restent flous, mais le président ukrainien a lâché la grande question qui fâche : le texte implique des concessions territoriales de la part de l’Ukraine. En échange de ces sacrifices, Kiev recevrait des garanties de sécurité occidentales. C’est le prix de la paix, semble-t-il.

Le ton monte également chez les médiateurs. Vendredi, Vladimir Poutine a déclaré que « la balle était dans le camp de Kiev ». De l’autre côté, Donald Trump, qui se montre de plus en plus impatient, a fait pression sur Kiev pour qu’ils « bougent rapidement ». Le temps presse pour tout le monde, visiblement.

La réalité brutale du front : frappes russes et contre-attaques ukrainiennes

C’est une ironie assez douloureuse : tandis que les tractations diplomatiques se multiplient à l’étranger, l’armée russe continue, sans relâche, de frapper l’Ukraine. Samedi, la région d’Odessa a été particulièrement touchée, cible d’une attaque qui a provoqué un immense incendie dans le plus grand terminal d’huile végétale du pays. Malheureusement, cette frappe a fait un mort.

Le vice-premier ministre ukrainien chargé de la reconstruction, Oleksiï Kouleba, s’est emporté, accusant l’ennemi de détruire « délibérément les infrastructures logistiques de la région d’Odessa et de terroriser les civils ». Le président Zelensky a lui aussi réagi, soulignant la tactique russe de « restreindre à nouveau les accès de l’Ukraine à la mer et de bloquer nos régions côtières. » Il faut noter que la veille, vendredi soir, un missile balistique avait déjà causé la mort de huit personnes, toujours près d’Odessa.

Sur le plan militaire, les revendications se poursuivent : Moscou a affirmé samedi avoir capturé deux villages, situés dans les régions de Soumy (au nord) et de Donetsk (à l’est). De son côté, l’Ukraine a riposté en annonçant la destruction de deux avions de combat russes sur un aérodrome stratégique localisé dans la péninsule de Crimée, toujours sous occupation.

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Selon la source : ici.radio-canada.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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