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Vénus, l’Étoile du Berger : pourquoi cette planète porte-t-elle ce surnom historique?
Crédit: lanature.ca (image IA)

Le paradoxe de l’Étoile qui est en fait une Planète

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C’est une question que l’on se pose souvent en regardant le ciel : cette fameuse « Étoile du Berger », si facile à repérer, qu’est-ce que c’est au juste ? Eh bien, tiens donc, il faut savoir que ce n’est pas du tout une étoile ! Elle désigne en réalité la planète Vénus, ni plus ni moins, une voisine de notre système solaire.

Cette planète est l’objet céleste le plus lumineux que l’on puisse observer dans notre ciel nocturne, juste après notre chère Lune. Il est vrai que son éclat est si impressionnant qu’elle a été assimilée, depuis la plus haute Antiquité, à une étoile. D’où cette confusion tenace et ce surnom, né d’une observation ancienne, avant que l’on ne comprenne la distinction entre les types d’objets célestes.

La raison du surnom : Vénus, guide des voyageurs et des bergers

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Pourquoi avoir choisi ce drôle de nom, l’Étoile du Berger ? C’est assez poétique, non ? Il y a deux interprétations qui se chevauchent, mais toutes deux sont liées à son incroyable utilité pour s’orienter. Puisqu’elle est si facile à repérer, elle agissait comme le « berger » des voyageurs, celui qui guide et montre inlassablement le chemin durant leurs trajets nocturnes. Sa visibilité remarquable la rendait indispensable, surtout avant l’invention de la boussole, à l’époque où se repérer grâce aux objets célestes était vital.

Mais elle rendait aussi service directement aux bergers, ceux qui s’occupaient des troupeaux. Son apparition était une sorte de pendule cosmique pour leur journée de labeur. On dit que lorsque l’Étoile du Berger paraît le matin, c’est le signal qu’il est temps d’aller s’occuper des bêtes et de les mener aux pâturages. À l’inverse, lorsqu’elle illumine le crépuscule, cela signifie qu’il est l’heure de rentrer le troupeau pour la nuit. Simple, mais terriblement efficace !

Le secret d’un éclat exceptionnel : Réflectivité et Magnitude

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Si Vénus brille autant, c’est grâce à un sacré secret de fabrication. Comme toutes les planètes, elle ne produit pas de lumière elle-même ; sa luminosité vient uniquement du Soleil. Le truc, c’est sa couverture nuageuse, absolument dense. Elle est capable de renvoyer la grande majorité des rayons lumineux solaires, on parle de près de 70 pour cent de la lumière solaire. Imaginez le miroir géant ! C’est cette réflectivité extrême, combinée à sa proximité relative de la Terre, qui la rend si visible.

D’ailleurs, si l’on regarde les chiffres de magnitude – qui mesurent la luminosité des objets célestes, et sachez que plus le chiffre est bas, plus l’objet est brillant – Vénus atteint une magnitude impressionnante de -4,6. C’est la plus élevée, après le Soleil (-26, évidemment !) et la Lune (-12, en pleine lune). À titre de comparaison, l’étoile la plus brillante que l’on puisse voir depuis la Terre, qui est Sirius, atteint à peine une magnitude de -1,5. Cela explique pourquoi Vénus a pu être confondue avec une étoile.

Ironiquement, ces nuages qui la rendent si belle cachent un enfer : il ne fait vraiment pas bon vivre sur Vénus. La pression atmosphérique y est gigantesque, et un effet de serre ultra-intense génère des températures avoisinant les 500 degrés, avec même des pluies d’acide sulfurique. Une véritable fournaise cosmique.

Savoir quand la repérer et comment la distinguer des autres corps

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Pour la voir, ce n’est pas compliqué : l’Étoile du Berger est particulièrement visible à deux moments précis de la journée : à l’aube et au crépuscule. Pourquoi pas au milieu de la nuit ? Simplement parce que Vénus est plus proche du Soleil que la Terre. C’est la deuxième planète la plus proche du Soleil, juste après Mercure. La Terre, elle, est la troisième.

Cette proximité fait que, vue depuis la Terre, Vénus se lève et se couche à peu près en même temps que notre Soleil. C’est ce léger décalage seulement qui nous permet de l’apercevoir juste avant que le Soleil ne se lève (l’aube) ou juste après qu’il se soit couché (le crépuscule). C’est pour cela qu’on dit qu’elle est tantôt « Vénus du matin », tantôt « Vénus du soir ». Ces horaires dépendent aussi de sa position orbitale par rapport au Soleil, et donc de la période de l’année. Si vous voulez être sûr de ne pas la manquer, un calendrier céleste est probablement votre meilleur allié !

  • Attention aux confusions : On peut parfois la confondre avec la planète Jupiter. Jupiter paraît nettement plus lumineuse que les étoiles et se situe parfois dans un secteur proche de Vénus.
  • Cependant, Jupiter est beaucoup plus éloignée de nous, à 600 millions de kilomètres, contre seulement 241 millions de kilomètres pour Vénus. C’est pourquoi Jupiter n’atteint jamais la luminosité éblouissante de Vénus.
  • Sa blancheur éclatante peut aussi être confondue avec les lumières d’un avion ou d’un satellite au premier coup d’œil, mais la confusion est vite levée : l’avion ou le satellite se déplacent rapidement, tandis que Vénus reste fixe.

Les autres phares du ciel nocturne et un clin d’œil à l’ISS

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Heureusement, Vénus n’est pas la seule à nous servir de repère. D’autres objets célestes sont facilement reconnaissables. On pense notamment à l’étoile Polaire, qui, elle, semble totalement fixe. C’est parce qu’elle est alignée avec l’axe des pôles terrestres, là où la Terre tourne sur elle-même. Elle se trouve d’ailleurs à la pointe de la queue de la constellation de la Petite Ourse.

Dans la catégorie des stars du ciel, il y a aussi Aldébaran, que vous reconnaîtrez facilement car c’est la plus brillante de la constellation du Taureau. Et n’oublions pas Arcturus, qui domine la constellation du Bouvier. Son diamètre est tout de même 25 fois supérieur à celui de notre Soleil, ce n’est pas rien !

Enfin, pour revenir sur terre, ou plutôt juste au-dessus, on pourrait mentionner le travail incroyable fait à bord de la Station spatiale internationale (ISS). L’astronaute Scott Kelly, par exemple, a passé 340 jours là-haut avant de revenir sur Terre un certain mercredi 2 mars, prenant des photos étonnantes à plus de 300 km d’altitude. C’est une autre façon de regarder le ciel, de très très près, même si ce n’est pas l’Étoile du Berger qu’on cherche là-haut !

Selon la source : geo.fr

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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