Mystère autour de la mort d’un crocodile géant : l’autopsie de Cassius pointe un tueur invisible
Auteur: Mathieu Gagnon
Le départ soudain d’une légende vivante

On pensait sincèrement qu’il était indestructible, ou du moins, qu’il avait encore de belles années devant lui. Cassius, ce crocodile marin titanesque qui a défié la mort pendant plus d’un siècle, a finalement vu son passé sauvage le rattraper l’année dernière, en Australie. C’est une nouvelle qui a secoué le monde animalier : ce géant de 5,5 mètres (soit près de 18 pieds, pour être précis) s’est éteint en novembre 2024 au parc animalier Marineland Melanesia sur Green Island, au large de Cairns. Il y vivait depuis quatre décennies, un véritable monument vivant.
Avec un âge estimé entre 110 et 120 ans, il faisait partie des plus vieux crocodiles connus en captivité. Ce qui rend cette histoire particulièrement troublante — et c’est là que ça devient bizarre — c’est que le célèbre reptile avait reçu un bilan de santé impeccable quelques semaines seulement avant sa mort. Les vétérinaires avaient noté qu’il semblait « vif, alerte et heureux ». Et puis, sans prévenir, boum… il est parti. C’est le genre de chose qui vous laisse perplexe, n’est-ce pas ? Comment un animal qui semble en pleine forme peut-il s’effondrer si brutalement ?
Une bombe à retardement biologique : Le secret de l’autopsie

C’est finalement grâce aux experts qui ont pratiqué sa nécropsie que nous avons le fin mot de l’histoire, et croyez-moi, c’est fascinant d’un point de vue médical. S’exprimant auprès d’ABC News, le Centre for Crocodile Research basé à Darwin a révélé que Cassius est mort d’une infection… mais pas n’importe laquelle. Il s’agissait d’une infection liée à une blessure subie à l’état sauvage il y a plus de 40 ans. Imaginez un peu : porter ça en soi pendant quatre décennies sans broncher.
Le mécanisme est assez incroyable. La blessure initiale a déclenché une infection qui s’est retrouvée scellée, enfermée hermétiquement à l’intérieur d’une capsule fibreuse résistante. Elle est restée là, dormante, une véritable bombe à retardement biologique. Avec le temps, cette bulle protectrice s’est dégradée et a fini par se rompre, permettant à l’infection de déferler soudainement dans le corps du crocodile. Le Dr Sally Isberg, directrice générale du centre, a expliqué aux médias que bien que ces « fibriscesses » (c’est le terme technique) soient bien documentés chez les crocodiles, le cas de Cassius était tout bonnement extraordinaire en raison de la durée pendant laquelle l’infection a été contenue.
Les cicatrices du passé : L’hélice, la côte et le poids des années

En creusant un peu plus — façon de parler — l’équipe a conclu que cette infection cachée était probablement liée à une terrible blessure survenue dans les années 1980. À l’époque, Cassius avait été heurté par l’hélice d’un bateau. Le choc avait été d’une violence inouïe, lui coûtant sa patte avant gauche, une partie de son museau et l’extrémité de sa queue. Mais ce que nous ignorions jusqu’à présent, c’est l’étendue réelle des dégâts internes. « Ce que nous ne savions pas, c’est que la cage thoracique avait également été endommagée lors de cette blessure », a précisé le Dr Isberg. C’est fou quand on y pense, car tout semblait parfaitement guéri en apparence.
Lors de l’autopsie, les experts ont découvert que sa côte gauche était distendue par rapport à la droite, donc plus longue. Il n’y avait aucun signe extérieur, aucune cicatrice récente, rien. Le Dr Isberg a ajouté une phrase qui résume tout : « C’est un exemple parfait de l’effet de la vieillesse — il n’était plus capable de maintenir cette enveloppe fibreuse autour de cette infection. » Son corps, affaibli par le grand âge, a simplement fini par céder.
Pour rappel, ce colosse avait été capturé en 1984 dans la rivière Finniss près de Darwin, avant d’être transporté par route et par bateau pour arriver à Marineland Melanesia en 1987. En raison de sa taille et de sa puissance brute, on l’avait baptisé d’après Cassius Clay, le nom de naissance du boxeur Muhammad Ali. Il a longtemps détenu le titre de plus grand crocodile captif au monde selon le Guinness World Records, un titre qui lui avait été brièvement ravi en 2012 par un individu encore plus grand nommé Lolong. Une sacrée vie, quand même.
Conclusion : Le retour du roi à la maison

Mais l’histoire de Cassius ne s’arrête pas tout à fait là. Son héritage perdure. Le corps de la bête australienne a été taxidermisé — il manque toujours sa patte gauche et le bout de sa queue, fidèles à la réalité — et vient tout juste de rentrer chez lui, à Marineland Melanesia. Il est désormais exposé dans une toute nouvelle exhibition, figé pour l’éternité dans toute sa splendeur effrayante. C’est une fin digne pour un animal qui a vécu l’histoire moderne de l’Australie à travers ses propres écailles.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.