Anti-reflux : prudence requise face à quatre effets méconnus d’une prise prolongée
Auteur: Adam David
Pourquoi la science nous demande d’être prudents

Ah, les brûlures d’estomac ! Qui n’a jamais eu recours à ces fameux médicaments ? Les anti-reflux, ceux qu’on appelle techniquement les IPP (Inhibiteurs de la Pompe à Protons), comme l’oméprazole ou l’ésoméprazole, sont parmi les traitements les plus prescrits, c’est une évidence. On les prend souvent pendant de longues périodes — des mois, parfois des années — parce que, soyons honnêtes, ils fonctionnent incroyablement bien pour soulager la douleur.
Mais attention, et c’est le message clé de cette mise au point rédigée le 22 décembre 2025 : leur usage prolongé est loin d’être anodin. De plus en plus d’études scientifiques, de très grandes études publiées dans des revues sérieuses comme *JAMA*, ainsi que des autorités de santé, tirent la sonnette d’alarme. Il y a des effets indésirables, souvent silencieux, que nous ne devons ni dramatiser, ni, surtout, banaliser. Voici les quatre risques principaux qui doivent nous pousser à réévaluer nos traitements.
Carences nutritionnelles silencieuses et fragilité osseuse

Le premier problème est très simple à comprendre : si vous réduisez l’acidité de l’estomac, vous perturbez le processus naturel d’absorption de nos nutriments essentiels. C’est la fonction de l’acide ! Du coup, l’utilisation prolongée des IPP peut entraîner de véritables carences nutritionnelles. Des travaux majeurs, notamment ceux publiés dans le journal *JAMA* (LAM et al., 2013), ont clairement montré un lien avec des manques en plusieurs éléments cruciaux : la vitamine B12, mais aussi le magnésium, le calcium et le fer.
Le hic, c’est que ces carences progressent souvent sans qu’on s’en rende compte. Vous pouvez juste vous sentir « un peu fatigué », mais cela peut masquer des problèmes plus sérieux comme une fatigue chronique, des crampes musculaires, voire des troubles neurologiques. On pourrait s’en passer, non ?
Dans la même veine, un effet qui est désormais très bien documenté par les scientifiques concerne directement la santé de nos os. Une autre étude de référence, celle de YANG et al. (2006) également dans *JAMA*, a mis en lumière une augmentation du risque de fractures. On parle notamment des fractures de la hanche chez ceux qui prennent ces médicaments sur le long terme. Ce risque-là, il concerne surtout les personnes déjà âgées et celles qui ont déjà un terrain d’ostéoporose. Il faut donc être doublement vigilant si c’est votre cas.
Risques d’infections et impact sur la fonction rénale

En plus des carences, il faut se souvenir que l’acidité gastrique joue un rôle fondamental : c’est une barrière naturelle contre les vilaines bactéries. Si on la supprime durablement, on ouvre la porte aux microbes. Conséquence ? Les IPP augmentent le risque d’infections digestives. La plus redoutée est celle causée par la bactérie *Clostridioides difficile*, qui peut provoquer des diarrhées particulièrement sévères. Des méta-analyses, comme celle de JANARTHANAN (2012) dans l’*American Journal of Gastroenterology*, confirment ce lien. Certaines recherches évoquent même un sur-risque de pneumonies, surtout pour les patients dont l’état de santé est déjà fragile. C’est un point qu’on oublie souvent.
Et comme si ce n’était pas suffisant, des études plus récentes ont mis en évidence un lien troublant avec la santé de nos reins. Des travaux publiés notamment dans *JAMA Internal Medicine* (LAZARUS, 2016) et *Kidney International* (XIE, 2017) ont établi une corrélation entre la prise d’IPP et des atteintes rénales, parfois chroniques. Ces complications peuvent, elles aussi, rester silencieuses pendant un long moment, ce qui retarde d’autant leur prise en charge. Franchement, c’est une raison de plus pour ne pas prendre ces médicaments à la légère !
Que faire ? Conseils des autorités de santé et alternatives

Alors, faut-il s’inquiéter et tout arrêter ? Non, absolument pas. Mais il faut être informé et agir de manière responsable. Les anti-reflux ne sont pas dangereux en soi, mais comme on l’a vu, la prise prolongée augmente certains risques. C’est pourquoi les autorités sanitaires françaises, comme la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), insistent sur une chose : la réévaluation régulière du traitement. Si vous le prenez depuis plus de quelques semaines ou mois, parlez-en à votre médecin.
- L’arrêt est-il possible ? Oui, mais jamais du jour au lendemain. Un arrêt brutal, croyez-moi, provoque un effet rebond terrible avec un retour intense des brûlures. L’arrêt doit toujours être progressif et encadré par un professionnel de santé.
- Quelles sont les alternatives ? Dans beaucoup de cas, des mesures simples peuvent suffire : une perte de poids, des repas plus légers le soir, la surélévation de la tête du lit, et bien sûr, une réduction de l’alcool. Ces changements dans l’hygiène de vie sont souvent très efficaces pour soulager les symptômes sans passer par la case médicament.
- Prise à la demande : Parfois, passer à une prise « à la demande » ou simplement réduire la dose peut déjà faire une grande différence. Il est vital de ne pas hésiter à discuter de toutes ces options avec votre médecin. Le suivi médical régulier est votre meilleur allié.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.