La stratégie bretonne contre le frelon asiatique : comment une petite commune a neutralisé près de 8000 reines
Auteur: Adam David
L’initiative citoyenne qui a stupéfié le Morbihan

On le sait tous, le frelon asiatique est une véritable plaie, une menace grandissante pour nos chères abeilles et, d’une manière générale, pour tout l’équilibre de nos écosystèmes locaux. La prédation intense qu’il exerce perturbe gravement la pollinisation, pourtant essentielle à notre agriculture et à la biodiversité. C’est face à cette menace que certaines petites communes, au lieu d’attendre des solutions miracles venues d’en haut, ont décidé de prendre les choses en main.
Tenez, prenons l’exemple de Brec’h, un endroit charmant situé dans le Morbihan. Quelle idée géniale et, il faut le dire, innovante, ils ont eu pendant l’été 2024 ! Ils ont lancé un véritable appel à la mobilisation citoyenne, réussissant à former pas moins de **125 piégeurs bénévoles**. C’est énorme pour une petite commune, n’est-ce pas ? Le but de cette initiative était clair comme de l’eau de roche : capturer les reines de frelons asiatiques, et ainsi empêcher, à la source, la formation de nouvelles colonies dévastatrices.
Le secret du cocktail sélectif et un bilan impressionnant

Franchement, les chiffres de cette opération, menée entre mars et mai 2024, sont absolument impressionnants et devraient inspirer d’autres municipalités. En seulement deux mois de piégeage, ils ont réussi à neutraliser précisément **7 772 reines** ! C’est colossal. On estime que cette approche, qui consiste à attraper les reines juste après leur hivernage lorsqu’elles cherchent activement du sucre pour établir leur nid, a permis d’éviter la création de plusieurs milliers de nouvelles colonies dans la région.
Cette stratégie dépendait évidemment de la bonne formation des bénévoles, une tâche menée de main de maître par l’Association Brechoise de Sauvegarde des Abeilles et autres Pollinisateurs (ABSAP). Michel Le Boudec, qui est apiculteur et le président de l’ABSAP, expliquait à l’époque au *Parisien* que le pic des captures est arrivé mi-avril, pile au moment où le beau temps revenait. Logique, non ?
Mais alors, quel est leur secret ? C’est le fameux « cocktail » utilisé dans les pièges. Pour qu’il soit efficace sans massacrer les autres insectes, il doit être sélectif. La recette est d’une simplicité désarmante : un mélange de bière, de sirop de grenadine et, petite touche locale, de vin blanc. Et ça marche ! Pourquoi ? Parce que ce mélange attire spécifiquement le frelon asiatique, mais ne plaît absolument pas aux abeilles, qui, on le sait, n’apprécient pas du tout l’alcool.
La poule de Janzé : l’arme inattendue des apiculteurs

Mais l’intervention humaine n’est pas le seul espoir. La nature nous offre parfois des alliés étonnants. Connaissez-vous la poule de Janzé ? Originaire de la ville du même nom en Ille-et-Vilaine, cette espèce se révèle être une championne inattendue contre le frelon. Elle est capable de protéger les jardins et les ruches toute l’année sans nécessiter une seule goutte de pesticide. C’est fascinant.
Le frelon asiatique est un prédateur redoutable, un seul individu étant capable de tuer jusqu’à **50 abeilles par jour**. Il a cette habitude de patienter en vol stationnaire, que ce soit près des ruches ou des arbres fruitiers, attendant le moment parfait pour capturer sa proie. C’est là que la poule de Janzé intervient avec une précision chirurgicale. Elle repère ce mouvement, s’approche discrètement, puis frappe d’un coup de bec fulgurant. Elle saisit l’insecte, le décapite (oui, elle le décapite !) et avale le corps, très riche en protéines. C’est une alliée de taille, indispensable même, pour les apiculteurs et les arboriculteurs qui cherchent des solutions vraiment écologiques.
Vers des méthodes de lutte plus douces et durables

Ces exemples bretons, qu’il s’agisse de la mobilisation communautaire et des pièges sélectifs à Brec’h ou de l’adoption de prédateurs naturels comme la poule de Janzé, montrent une chose fondamentale : l’avenir de la lutte contre ce nuisible doit passer par des méthodes plus **respectueuses de l’environnement**. Elles prouvent que l’on peut obtenir des résultats spectaculaires sans recourir à des solutions agressives. Il est impératif d’encourager ce type d’initiatives locales pour aider nos pollinisateurs à survivre.
En définitive, mobiliser les citoyens et faire confiance à la nature, cela semble être la combinaison gagnante pour détrôner le frelon asiatique de nos régions. On ne peut qu’espérer que cette approche se généralise rapidement. *Cet article s’appuie sur des références émanant notamment de Science & Vie et Maison & Travaux, et est distribué dans le cadre des droits réservés de Meteored 2025.*
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.