L’Ukraine frappe la flottille russe en Crimée avec son nouveau missile « Flamingo »
Auteur: Simon Kabbaj
L’hubris russe face à la réalité du terrain

C’était en mars 2024, et je me souviens encore de l’annonce de Sergueï Choïgou avec cette assurance qui caractérise si souvent les officiels du Kremlin. Le plan ? Créer une toute nouvelle « flottille du Dniepr ». L’idée était de verrouiller les estuaires et les îles stratégiques, rien que ça. Sur le papier, le projet avait de l’allure : deux brigades de bateaux fluviaux, numérotées 91 et 92, avec des quartiers généraux bien au chaud en Crimée, à Myrnyi et Tchornomorske. On parlait tout de même d’un objectif de 400 vaisseaux et plus de 2000 militaires opérationnels d’ici la fin 2025. Un calendrier ambitieux ? Plutôt un délire logistique, si vous voulez mon avis, surtout quand on connaît les difficultés russes à tenir des délais.
Mais la réalité du terrain, c’est autre chose. Pour remplir les rangs, Moscou a dû faire avec les moyens du bord. On a vu débarquer un mélange assez hétéroclite : des bateaux réquisitionnés de force chez l’habitant dans les zones occupées, côtoyant des unités plus sérieuses comme les classes Raptor, Grachonok et Tunets. Ces derniers, bien qu’ils ne soient pas exactement des vaisseaux spatiaux, restent des outils efficaces pour la patrouille et l’anti-sabotage, notamment vers les bancs de Kinburn et Tendra. C’est d’ailleurs à Olenivka, sur la péninsule de Tarkhankut, que tout ce petit monde s’entraînait, transformant ce coin de paradis en camp retranché pour la 91e brigade. Franchement, voir ces eaux, qui devraient être libres, militarisées de la sorte pour opprimer, ça a quelque chose de révoltant. Cette tentative de « colonisation aquatique » méritait une réponse, et elle est arrivée.
Le Flamingo : Quand des architectes et des gamers réinventent le missile

Alors là, accrochez-vous, parce que l’histoire du missile FP-5 « Flamingo » est digne d’un film. Ce n’est pas sorti des usines d’un géant de l’armement classique, mais de la tête des gars de chez Fire Point. Et qui sont ces gens ? Des anciens de la construction, du game design et de l’architecture ! Des potes qui, après l’invasion de 2022, se sont dit « on doit faire quelque chose ». Le résultat dévoilé le 18 août 2025 est monstrueux : un engin de 12 à 14 mètres de long, 6 mètres d’envergure, pesant 6000 kg. Mais le chiffre qui donne le vertige, c’est son ogive : 1150 kg d’explosifs. C’est 2,5 fois plus lourd que ce qu’emporte un Tomahawk américain ! Capable de percer 10 mètres de béton, ce truc est un véritable marteau-pilon volant.
Le plus génial dans cette histoire, c’est l’ingéniosité du système. Plutôt que de chercher la sophistication hors de prix, ils ont joué la carte du pragmatisme. Le moteur ? Un turboréacteur AI-25TL, un truc qu’on trouvait sur les avions d’entraînement soviétiques et qu’ils ont remis à neuf — parfois en récupérant des pièces dans des décharges ! — pour atteindre 900 km/h. Le guidage ? Un mix GPS/GNSS robuste plutôt que des systèmes occidentaux hyper-complexes. Résultat : un coût unitaire entre 500 000 et 1 million de dollars, contre 2,5 millions pour un Tomahawk. La production a explosé, passant de 30 unités par mois mi-2025 à un objectif de 210 missiles mensuels en octobre. C’est une leçon d’efficacité industrielle. Et que dire de la solidarité internationale ? Le Danemark a carrément suspendu 20 lois pour permettre l’ouverture d’une usine de carburant pour ces missiles en décembre 2025. Ça, c’est ce que j’appelle des alliés qui ne font pas semblant.
La nuit du 22 décembre : Précision chirurgicale sur Olenivka
Revenons à cette fameuse nuit du 22 décembre 2025. Imaginez la scène : un missile de 14 mètres qui traverse le ciel pendant trois heures et demie. Il vole bas, très bas — environ 50 mètres d’altitude — pour passer sous les radars russes. La trajectoire est calculée au millimètre. L’objectif ? La base de la 92e brigade de bateaux fluviaux à Olenivka. Cette position sur le cap Tarkhankut n’avait pas été choisie au hasard par les Russes : falaises, criques, c’était censé être une forteresse naturelle pour contrôler la mer Noire occidentale et le détroit de Kertch. Ils y avaient tout installé : maintenance, carburant, commandement. Ils se croyaient à l’abri. Grosse erreur.
L’impact a été dévastateur. Le Flamingo a frappé en fin de journée, déclenchant un incendie massif visible par satellite. Les fumées noires montraient clairement que des munitions ou du carburant avaient été touchés. Côté communication, le contraste était saisissant. L’état-major ukrainien a confirmé la frappe avec une transparence presque décontractée, revendiquant l’usage d’une arme « 100% ukrainienne ». En face ? La panique habituelle. Les autorités de Crimée ont d’abord parlé d’un « incident mineur »… classique, non ? Mais les images ne mentent pas. Ce n’était pas juste un bateau qui brûlait, c’était le cœur logistique de leur projet naval qui partait en fumée. Cette frappe prouve une chose : avec une précision de 14 mètres à portée maximale, l’Ukraine peut désormais toucher où elle veut, quand elle veut.
Conclusion : Une nouvelle ère stratégique s’ouvre
Ce qui vient de se passer avec le Flamingo change absolument tout. On ne parle plus d’une armée qui se défend avec les moyens du bord ou qui attend désespérément les livraisons occidentales. Avec une portée de 3000 km, ce missile met potentiellement en danger 90% des usines d’armement russes, jusqu’à Novossibirsk. Vous imaginez la tête des généraux au Kremlin ? Eux qui pensaient que leurs bases arrières étaient intouchables doivent maintenant revoir toute leur défense antiaérienne, ce qui va coûter une fortune et dégarnir le front.
C’est aussi un message politique fort. L’Ukraine acquiert une autonomie stratégique. Elle n’a plus besoin de demander la permission à Washington ou Berlin pour frapper telle ou telle cible. Cette « souveraineté technologique » inspire même les voisins comme la Turquie ou la Roumanie. Finalement, cette attaque d’Olenivka est le symbole d’une nation qui a su transformer ses débris et son histoire douloureuse en une force de frappe redoutable. Le Flamingo n’est pas juste un missile, c’est la preuve que l’ingéniosité et la soif de liberté peuvent faire plier des géants.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.