Une menace radioactive venue des mers : la nouvelle arme russe qui inquiète l’Amérique
Auteur: Mathieu Gagnon
Le retour de Poséidon

C’est une nouvelle qui fait froid dans le dos, vous ne trouvez pas ? En octobre dernier, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que la Russie avait testé avec succès un véhicule sous-marin sans équipage, un UUV comme on dit dans le jargon, capable de… eh bien, de décimer des villes côtières entières. Cette machine, c’est la toute dernière version du Poséidon, une super-torpille à propulsion nucléaire qui porte le nom du dieu grec de la mer. Rien que ça.
L’idée, c’est que lorsqu’il est armé d’une tête nucléaire, ce Poséidon pourrait générer des houles radioactives — imaginez des vagues océaniques toxiques — qui seraient dévastatrices pour quiconque vit sur le littoral. C’est effrayant, non ? Je me souviens que les plans de ce truc avaient fuité dès 2015 à la télévision russe, mais les tests officiels n’ont commencé qu’un peu plus tard, en 2018.
Pour vous donner une idée de la bête, on estime que l’engin mesure environ 20 mètres de long (soit 65 pieds). Les analystes disent qu’il est capable d’atteindre des portées allant jusqu’à 6 200 miles, ce qui le classe clairement comme une arme intercontinentale. Pour mettre ça en perspective… la distance entre Petropavlovsk-Kamchatsky, ce port de l’Est de la Russie, et San Francisco en Californie, c’est juste un peu moins de 3 300 milles nautiques. Donc, c’est bien plus court que la portée maximale de cette torpille. Ça laisse songeur.
Vitesse, puissance et… thé et gâteaux ?

Tenez-vous bien : les experts estiment que le Poséidon peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 115 miles par heure. Poutine a affirmé dans un discours le 4 novembre que cela rend l’UUV « plusieurs fois plus rapide que tous les navires de surface modernes ». Et le contexte de cette déclaration est presque surréaliste… Il a dit ça alors qu’il rendait visite à des soldats russes blessés pour partager du thé et des gâteaux. Oui, du thé et des gâteaux, tout en expliquant qu’il n’y a aucun moyen d’intercepter le Poséidon, selon ce que rapporte Reuters.
Ces tests récents, c’était la première fois que le Poséidon était lancé en utilisant le moteur de lancement du sous-marin porteur, voyageant pendant une durée indéterminée. Poutine n’a pas confirmé quel sous-marin a lancé l’engin, mais on sait que par le passé, la Russie a utilisé le B-90 Sarov — un sous-marin diesel-électrique équipé d’un générateur nucléaire supplémentaire — pour des tests similaires. C’est du sérieux.
Selon Reuters, les analystes pensent que le Poséidon pourrait transporter une ogive de deux mégatonnes. Faites le calcul : cela la rendrait 100 fois plus destructrice que les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki, qui faisaient respectivement environ 0,015 et 0,021 mégatonnes. Poutine avait déjà prétendu que le Poséidon pourrait générer des tsunamis — des vagues massives se déplaçant rapidement — lors de l’impact. Bon, cela dit, les experts ne sont pas tous d’accord sur la puissance réelle de ces tsunamis théoriques. Mais le doute subsiste.
Les retombées toxiques et la course aux missiles

Peu importe si la vague initiale est aussi destructrice qu’on le dit ou non, ce sont les retombées qui m’inquiètent le plus. Ce serait dévastateur pour toutes les créatures vivant le long de la côte. Stephen Schwartz, l’auteur de Atomic Audit, a expliqué à Business Insider que lorsque des armes nucléaires explosent près ou sous le niveau du sol, l’explosion aspire et contamine des particules comme la terre et l’eau. Et vous savez quoi ? La radiation, ça a tendance à rester dans l’eau.
Regardez l’exemple de l’atoll de Bikini. Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis y ont testé 24 armes nucléaires. Aujourd’hui, plus de 60 ans après la dernière bombe, l’atoll de Bikini et la zone environnante sont toujours hautement radioactifs. C’est toujours dangereux pour la pêche, l’agriculture, ou même pour y vivre. C’est tragique.
Et comme si ça ne suffisait pas, l’annonce du succès de Poséidon est arrivée quelques jours seulement après le lancement du Burevestnik, un missile de croisière à propulsion nucléaire. Valery Gerasimov, le chef d’état-major général russe, a annoncé que l’engin a volé pendant 15 heures, couvrant 8 700 miles lors de son vol d’essai en octobre. Apparemment, c’est encore en dessous de ses capacités maximales ! Un chercheur de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement a dit à NBC News que cette arme est « largement politique ».
Zuzanna Gwadera, une chercheuse qui analyse la défense, écrit que la Russie semble se prémunir contre les futures avancées de la défense antimissile américaine, que les USA veulent accélérer avec l’initiative « Golden Dome ». C’est une partie d’échecs géante, en fait.
Conclusion : Une stratégie annoncée

Au final, selon Poutine lui-même, tout ça n’est que la nouvelle manifestation de la course aux armements et ne devrait surprendre personne. C’est presque… banal, pour lui.
« La Russie, comme toutes les autres puissances nucléaires, développe son potentiel nucléaire, son potentiel stratégique », a-t-il déclaré dans son discours de novembre. Il a ajouté : « Tout ce dont nous venons de discuter est un travail qui a été annoncé depuis longtemps. » Une façon de dire que tout cela était prévisible, je suppose. Reste à voir comment le reste du monde va réagir à ces vagues toxiques potentielles.
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