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La metformine, ce vieil antidiabétique, peut-elle réellement freiner le cancer ? Les révélations des dernières études
Crédit: lanature.ca (image IA)

Diabète de type 2 et le risque accru de tumeurs (Édité le 23/12/2025)

Peut-on imaginer qu’un médicament aussi courant que la metformine, normalement prescrit pour gérer le diabète, puisse jouer un rôle dans la prévention ou, du moins, le ralentissement de la progression du cancer ? C’est une question fascinante qui occupe beaucoup la recherche ces derniers temps. On sait malheureusement que le diabète de type 2 expose, de manière générale, à un risque plus important de développer certaines tumeurs. D’où l’intérêt de comprendre si les traitements que l’on utilise déjà pour gérer la glycémie pourraient modifier l’évolution de la maladie cancéreuse, surtout chez les personnes en surpoids.

L’analyse épidémiologique a clairement mis en lumière une fréquence accrue de tumeurs malignes chez les individus vivant avec un diabète de type 2. Ce lien est particulièrement net et documenté pour plusieurs localisations spécifiques, n’est-ce pas ? On parle notamment des cancers du foie, du pancréas, du côlon, mais aussi de ceux du rein, de la vessie, de l’endomètre, du sein, sans oublier les lymphomes non hodgkiniens. Bien sûr, plusieurs facteurs, qui vont au-delà du simple taux de sucre, semblent jouer un rôle dans cette association complexe.

Metformine : Des promesses aux réserves cliniques, et son mode d’action cellulaire

credit : lanature.ca (image IA)

Concernant la metformine elle-même, c’est une piste que l’on explore depuis un moment. Des dizaines d’études, vraiment beaucoup, ont suggéré qu’elle pourrait avoir un impact positif en réduisant le risque de plusieurs cancers chez les patients diabétiques. Cet avantage serait visible si on la compare à d’autres alternatives classiques comme les sulfonylurées ou l’insuline. Mais attention, le tableau n’est pas parfaitement clair !

Pourquoi cette prudence ? Eh bien, si les analyses globales et les études dites observationnelles tendent à confirmer cet avantage, les essais cliniques, qui sont la référence en médecine, n’ont pas réussi à retrouver un effet statistiquement significatif. Du coup, ces recherches émettent des réserves importantes. Il est parfois difficile d’éliminer tous les biais potentiels liés aux populations étudiées ou simplement aux autres traitements que ces gens recevaient. C’est ça le défi de la recherche, c’est d’être certain que c’est bien la metformine qui fait le travail, et pas autre chose.

Mais comment la metformine agit-elle au niveau cellulaire, en marge de son effet hypoglycémiant et de ses bienfaits métaboliques généraux ? Elle semble intervenir sur plusieurs fronts cruciaux :

  • Elle est connue pour l’activation de l’AMPK, un mécanisme qui a pour effet de ralentir la croissance des cellules, y compris les cellules cancéreuses.
  • Elle participe à la diminution des facteurs de croissance, comme l’IGF-1 et l’insuline.
  • Elle entraînerait aussi une diminution de l’inflammation générale, ce qui est très important puisque l’inflammation est souvent un moteur du cancer.
  • Enfin, on évoque une modification favorable du microbiote intestinal.

Il est à noter que ces effets semblent plus marqués pour certains cancers, notamment le colorectal ou le carcinome hépatique, mais restent encore sujets à discussion pour d’autres localisations, comme le cancer du sein.

La corpulence : l’indice qui change tout dans l’efficacité de la metformine

credit : lanature.ca (image IA)

Il y a un point vraiment fascinant qui est ressorti des découvertes récentes : il semblerait que l’efficacité de la metformine soit fortement corrélée à la corpulence des patients. Chez les personnes souffrant d’un excès de poids ou d’obésité, on observe une meilleure résistance à la progression de la tumeur sous ce traitement. C’est une nuance énorme, non ?

Une équipe nord-américaine, par exemple, a mené un travail auprès de patients qui avaient été opérés pour un cancer pulmonaire. Leurs résultats ont démontré une survie prolongée sans récidive chez ceux qui prenaient de la metformine et qui présentaient un excès pondéral. Et tenez-vous bien : les patients ayant un poids jugé normal, eux, ne bénéficiaient pas du tout de cette même dynamique protectrice. C’est clair, le poids semble être une variable clé ici.

Ces découvertes sont si inspirantes qu’elles ouvrent de nouvelles portes. Les expérimentations animales, par exemple, montrent que la combinaison de metformine et d’immunothérapie améliore le contrôle tumoral spécifiquement chez des modèles obèses. Aujourd’hui, cette perspective est activement explorée et inspire de nouveaux essais cliniques ciblant exclusivement ce profil de patients. On est peut-être à l’aube de stratégies de traitement beaucoup plus personnalisées.

Que dire des autres traitements antidiabétiques ? Des effets contrastés

credit : lanature.ca (image IA)

Bien sûr, la metformine n’est pas le seul traitement du diabète, et les observations varient énormément selon les médicaments utilisés. Le vaste éventail de traitements conduit à des résultats assez nuancés en oncologie, il faut l’admettre.

Les inhibiteurs de SGLT2, par exemple, tout comme les analogues du GLP-1, suscitent un intérêt grandissant. On se demande s’ils jouent un rôle sur la croissance des tumeurs et l’inflammation. Pour l’instant, il faut rester très prudent : les données humaines ne sont pas encore suffisamment solides pour tirer des conclusions définitives. D’un autre côté, les sulfonylurées soulèvent des interrogations plus inquiétantes. Certaines études suggèrent qu’elles pourraient être associées à une augmentation de certains cancers. Attention, cet effet est parfois relatif à la simple comparaison avec la metformine, qui, elle, est plutôt protectrice. Il faut donc décortiquer ces résultats avec beaucoup de précaution.

Enfin, concernant les insulines, certaines analyses n’excluent pas un surrisque tumoral. Cependant, il est important de considérer que ce risque ne serait peut-être pas lié à l’effet propre du médicament lui-même, mais pourrait plutôt refléter la gravité sous-jacente du diabète que l’on est en train de traiter. La maladie est plus avancée, on met de l’insuline, et c’est la gravité de la maladie qui cause le surrisque, pas le traitement. Quoi qu’il en soit, la surveillance reste absolument de mise pour tous ces traitements.

Selon la source : passeportsante.net

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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