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Le « Chivito de Dracula » : Hubble révèle le plus grand berceau planétaire jamais observé
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une découverte titanesque aux allures de sandwich cosmique

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Franchement, quand on regarde les dernières images renvoyées par le télescope spatial Hubble, on a du mal à croire à l’échelle de ce qu’on voit. Ce que vous avez sous les yeux, c’est tout simplement le plus grand disque protoplanétaire — un disque de formation de planètes — jamais observé autour d’une jeune étoile. C’est immense. Vraiment immense.

Pour vous donner une idée du vertige, ce disque s’étend sur près de 400 milliards de miles. Ça ne vous parle peut-être pas comme ça, mais c’est environ 40 fois le diamètre de notre propre système solaire, jusqu’à la bordure extérieure de la ceinture de Kuiper et ses corps cométaires. C’est… colossal. Vu depuis la Terre, le disque est incliné presque par la tranche, ce qui lui donne, il faut bien l’avouer, une ressemblance frappante avec un hamburger sombre et poussiéreux flottant dans le vide.

Ce système, catalogué sous le nom un peu barbare de IRAS 23077+6707, se trouve à environ 1 000 années-lumière de chez nous. C’est une découverte majeure pour Hubble, qui continue de nous surprendre après toutes ces années, et cela offre un aperçu inédit, frais si j’ose dire, sur la formation des planètes dans des environnements extrêmes à travers la galaxie. C’est Amy C. Oliver du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics qui rapporte cette nouvelle, éditée par Sadie Harley et revue par Robert Egan. Créditons aussi le travail de traitement d’image de Joseph DePasquale (STScI) qui nous permet de voir ça.

Un chaos inattendu et une histoire de « Chivito »

credit : lanature.ca (image IA)

Ce qui frappe tout de suite, c’est que ce n’est pas un disque propre et bien rangé. Hubble a révélé, pour la première fois en lumière visible, que ce disque est d’un chaos inattendu. Il est turbulent. On y voit des volutes de matière, sortes de mèches brillantes, qui s’étirent bien plus loin au-dessus et en dessous du disque que ce que les astronomes avaient vu jusqu’ici dans des systèmes similaires.

Et puis, il y a ce surnom : le « Chivito de Dracula ». Ça sonne comme une blague, non ? Mais c’est une petite touche d’humanité de la part des chercheurs. Le surnom reflète avec humour l’héritage de l’équipe : l’un vient de Transylvanie (d’où le Dracula) et l’autre d’Uruguay, où le plat national est un sandwich copieux appelé le chivito. Comme le disque vu par la tranche ressemble à un hamburger — avec une voie centrale sombre flanquée de couches supérieures et inférieures de gaz et de poussière rougeoyants — le nom est resté.

Kristina Monsch, l’auteure principale de l’étude au Center for Astrophysics | Harvard & Smithsonian (CfA), n’a pas caché son enthousiasme. Elle explique que le niveau de détail est rare pour l’imagerie de disques protoplanétaires. Selon elle, ces images montrent que les « pouponnières » de planètes peuvent être bien plus actives et chaotiques qu’on ne le pensait. Elle précise : « Nous voyons ce disque presque par la tranche et ses couches supérieures vaporeuses ainsi que ses caractéristiques asymétriques sont particulièrement frappantes. »

Même si Hubble et le télescope spatial James Webb de la NASA ont déjà aperçu des structures un peu similaires ailleurs, IRAS 23077+6707 offre une perspective exceptionnelle. Cela permet de tracer ses sous-structures en lumière visible avec un niveau de détail sans précédent, en faisant un nouveau laboratoire unique pour étudier comment et où les planètes se forment.

L’énigme de l’asymétrie et les forces invisibles

credit : lanature.ca (image IA)

Il y a un détail qui chiffonne — ou plutôt qui fascine — les scientifiques. La hauteur impressionnante de ces volutes n’est pas le seul truc bizarre. Les nouvelles images ont révélé que ces filaments imposants n’apparaissent que d’un seul côté du disque. C’est étrange, non ? L’autre côté semble avoir un bord net, propre, sans aucun filament visible.

Cette structure bancale, un peu de guingois, suggère qu’il se passe des choses dynamiques là-dedans. Peut-être une chute récente de gaz et de poussière, ou des interactions avec l’environnement proche qui façonnent le disque. Joshua Bennett Lovell, co-investigateur et astronome au CfA, a avoué : « Nous avons été stupéfaits de voir à quel point ce disque est asymétrique. »

Il ajoute que Hubble leur a donné une place au premier rang pour observer ces processus chaotiques qui façonnent les disques pendant qu’ils construisent de nouvelles planètes. Ce sont des processus qu’on ne comprend pas encore totalement, soyons honnêtes, mais qu’on peut désormais étudier d’une toute nouvelle manière.

Le disque obscurcit la jeune étoile qui se trouve en son cœur. Les scientifiques pensent qu’il pourrait s’agir soit d’une étoile chaude et massive, soit carrément d’une paire d’étoiles. Et ce disque énorme n’est pas seulement le plus grand connu ; il s’annonce aussi comme l’un des plus insolites.

Conclusion : Un système solaire en version XXL ?

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Au fond, tous les systèmes planétaires naissent de ces disques de gaz et de poussière qui encerclent les jeunes étoiles. Avec le temps, le gaz s’agglutine sur l’étoile, et les planètes émergent de ce qui reste. On peut supposer que IRAS 23077+6707 représente une version « à grande échelle » de notre propre système solaire à ses débuts.

Tenez-vous bien : la masse du disque est estimée entre 10 et 30 fois celle de Jupiter. C’est une quantité de matière largement suffisante pour former plusieurs géantes gazeuses. Cela, ajouté aux nouvelles découvertes publiées dans The Astrophysical Journal, en fait un cas exceptionnel pour étudier la naissance des systèmes planétaires.

Comme le dit si bien Kristina Monsch : « En théorie, IRAS 23077+6707 pourrait abriter un vaste système planétaire. » Elle note que même si la formation des planètes peut différer dans des environnements aussi massifs, les processus sous-jacents sont probablement similaires. Pour l’instant, on a sans doute plus de questions que de réponses, c’est vrai, mais ces images sont un point de départ fantastique pour comprendre comment les planètes se forment au fil du temps et dans des environnements aussi différents.

Selon la source : phys.org

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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