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Le Canada pris en étau : de la crise électrique au Yukon aux remous politiques nationaux
Crédit: lanature.ca (image IA)

Quand le froid extrême met le réseau électrique à genoux

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Franchement, il y a des jours où l’on se demande si l’hiver ne nous en veut pas personnellement. Actuellement, au Yukon, on est bien au-delà du simple désagrément. On parle d’une crise énergétique imminente, où le froid polaire n’est pas qu’une question de confort, mais de survie. C’est la nouvelle la plus pressante : les températures chutent, les records tombent, et le réseau électrique peine terriblement à suivre la cadence. Mais c’est ça, le Canada, n’est-ce pas ? On gère l’urgence absolue à l’Ouest tandis que, simultanément, le reste du pays débat de politique, de sécurité et d’une baisse de population historique.

Environnement Canada, sans surprise, a dû émettre des alertes de froid extrême qui couvrent le sud du Yukon, certaines régions des Territoires du Nord-Ouest et de la Colombie-Britannique, ainsi que le nord des Prairies. On parle d’un refroidissement éolien qui va de -20 en Colombie-Britannique jusqu’à un terrifiant -55 au Yukon. Ces conditions glaciales ne durent pas qu’une nuit; l’agence prévoit que l’atténuation du froid extrême n’arrivera pas avant mercredi dans les territoires, et que les provinces devront attendre la fin de la semaine pour que le mercure remonte, même légèrement.

Yukon : une demande d’électricité record qui frôle la catastrophe

Le ministre de l’Énergie du Yukon, Ted Laking, l’a dit clairement : la situation est critique. La demande d’électricité a atteint un niveau que l’on n’avait jamais vu auparavant, établissant un record absolu lundi. Ce pic a dépassé les 123 mégawatts.

Ce chiffre est d’autant plus inquiétant que, dans des circonstances idéales, c’est-à-dire quand tout fonctionne parfaitement, le réseau ne peut produire que 140 mégawatts. On est donc dangereusement près de la limite. M. Laking a partagé une anecdote qui donne froid dans le dos (sans mauvais jeu de mots, je vous assure) : une centrale au gaz naturel liquéfié est tombée brièvement hors service plus tôt ce mois-ci. S’il y avait eu une défaillance de la centrale hydroélectrique d’Aishihik en même temps, des coupures de courant tournantes auraient été inévitables à Whitehorse. C’est ça la « réalité actuelle », et c’est ce qui l’a incité à mettre en place un « plan énergétique hivernal fiable » pour le territoire.

Les records battus lundi confirment la sévérité de cette vague de froid arctique. Quatre records sont tombés, dont le plus notable à Faro, où le mercure a chuté à -52 degrés. C’est plus de six degrés de moins que le record précédent de -45,5 enregistré il y a bien longtemps, le 22 décembre 1980. En attendant que le temps se réchauffe, M. Laking a insisté auprès des résidents pour qu’ils se munissent de trousses d’urgence en cas de panne et, surtout, pour qu’ils fassent preuve de « patience » et qu’ils réduisent leur consommation d’électricité pendant les heures de pointe. Ces petits efforts, insiste-t-il, peuvent vraiment « soulager le réseau et éviter des conséquences plus graves ».

Les manchettes nationales : de l’espionnage à la baisse démographique historique

Pendant que l’on se concentre sur les enjeux de survie au Nord, le reste du pays fait face à une multitude de défis. C’est impressionnant de voir tout ce qui se passe en même temps. En politique, c’est l’effervescence. L’agence électorale de l’Alberta a officiellement approuvé une proposition de question référendaire sur, tenez-vous bien, la séparation de la province du Canada. Une autre preuve que les tensions régionales sont bien réelles.

À Ottawa, le premier ministre Mark Carney a confirmé la nomination de l’homme d’affaires Mark Wiseman comme prochain ambassadeur du Canada à Washington. Cette décision a provoqué le mécontentement de plusieurs élus québécois, qui lui reprochent ses liens avec la polémique « Initiative du siècle ».

Carney et le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, ont également signé un accord visant à rationaliser l’approbation des grands projets dans la province. Ils veulent appliquer le modèle « un projet, une évaluation, une décision ». En parlant d’Ottawa, le gouvernement s’apprête à obliger ses fonctionnaires à revenir au bureau, même si plus de 500 signalements de bêtes (insectes, rongeurs, chauves-souris) ont été faits dans les immeubles fédéraux de la région depuis le début de l’année. J’espère qu’ils aiment la faune locale!

Il y a aussi des nouvelles préoccupantes sur les plans de la sécurité et de la démographie :

  • Démographie Choc : Pour la première fois depuis des décennies, la population du Canada a diminué pour s’établir à 41,6 millions d’habitants. Entre le 1er juillet et le 1er octobre 2025, le pays a perdu 76 000 habitants, soit une baisse trimestrielle de 0,2 %, la plus forte enregistrée depuis au moins 1946, selon Statistique Canada.
  • Sécurité et Défense : Le Canada va investir des dizaines de milliards de dollars dans la défense, un niveau de dépenses inédit depuis la Guerre froide, pour à la fois respecter l’OTAN et stimuler l’économie. Par ailleurs, le SCRS, après la fusillade survenue lors d’une célébration de Hanoukka en Australie, n’a pas décelé de menace spécifique ici, mais souligne quand même une « possibilité réaliste » d’attaque extrémiste visant la communauté juive au pays.
  • Affaires Étrangères et Frontières : Une députée libérale affirme avoir été bousculée par des agents frontaliers israéliens alors que sa délégation d’une trentaine de personnes s’est vu refuser l’entrée en Cisjordanie. Pendant ce temps, l’ambassadeur américain au Canada, Pete Hoekstra, tente d’apaiser les craintes que la nouvelle stratégie de sécurité nationale des États-Unis n’implique un soutien aux partis politiques canadiens.
  • Justice et Espionnage : Côté justice, un militaire canadien a été arrêté et accusé d’avoir transmis des informations sensibles à une entité étrangère – un rare cas d’espionnage au sein des Forces armées canadiennes (FAC). Et à Saskatoon, c’est une histoire tragique : une adolescente a plaidé coupable de tentative de meurtre après avoir aspergé et incendié sa camarade de classe en septembre 2024.
  • Inondations : La Ville d’Abbotsford, en Colombie-Britannique (où un système météorologique de rivière atmosphérique a provoqué des débordements), indique une « amélioration significative » alors que les eaux de crue se retirent. Toutefois, la route 1 reste fermée, et la ville met en garde contre toute tentative de contourner les zones inondées.

Gérer l’immédiat et les défis à long terme

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Il est fascinant (et un peu épuisant, il faut l’admettre) de constater cette dichotomie : d’un côté, une crise existentielle et climatique dans le Nord où l’on implore les gens de baisser leur thermostat sous peine de coupures tournantes. De l’autre, on gère l’accélération des projets, le retour au bureau, la sécurité nationale, et des tensions politiques qui menacent l’unité. C’est la complexité du Canada en une seule journée.

Entre les 10 000 mandats d’expulsion de l’Agence des services frontaliers du Canada actifs depuis plus d’un an (même si les expulsions auraient atteint un niveau record) et le membre du conseil consultatif autochtone qui n’a pas été informé de l’accord entre Ottawa et l’Alberta pour un pipeline vers la C.-B., on a l’impression que les urgences se succèdent sans répit. Le meilleur conseil, finalement, est peut-être celui du ministre Laking : restons patients, réduisons notre consommation si on le peut, et surtout, ayons toujours une trousse d’urgence à portée de main. Vu la quantité d’imprévus, on ne sait jamais si c’est le froid record, l’espionnage, ou les rongeurs fédéraux qui viendront frapper à la porte.

Selon la source : lapresse.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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