Une rencontre marquante dans les marais

C’était le 8 juillet 2000. Une date qui, pour beaucoup, ne signifie pas grand-chose, mais pour Dave Shealy, c’était l’aboutissement de décennies de traque. Ce jour-là, il a réussi à capturer en vidéo une créature que la plupart des gens considèrent comme une légende urbaine : le fameux « Skunk Ape » de Floride. On pourrait dire que c’est la réponse ensoleillée de l’État au Bigfoot, mais en plus… odorant.
Peu de gens croyaient à son existence, et pourtant, selon Shealy, la bête se promenait là, tranquillement dans le marais. Il faut savoir que l’histoire de Shealy avec cette créature remonte à loin, très loin. Il raconte l’avoir vue pour la première fois alors qu’il n’avait que 10 ans. Sa description au Smithsonian Magazine fait froid dans le dos : « Cela ressemblait à un homme, mais complètement couvert de poils ». Depuis, il s’est autoproclamé expert en la matière. Mais bon, soyons honnêtes un instant… au-delà d’une vidéo granuleuse – filmée, heureusement ou malheureusement, bien avant l’avènement des images générées par l’IA – quelles preuves avons-nous réellement ?
Témoignages historiques et mensurations démesurées

Si l’on creuse un peu dans les archives, on tombe sur des choses assez troublantes. En 1971, le Fort Lauderdale News a publié un segment intitulé « Giant Skunk Ape claimed to live in Big Cypress » (Un singe puant géant vivrait à Big Cypress). Le rapport relayait le témoignage d’un archéologue amateur, un certain H. C. Osbon, qui affirmait avoir croisé la créature lors d’une promenade avec des amis.
Accrochez-vous pour les détails, car Osbon n’y est pas allé de main morte sur la description. Il a décrit la bête comme mesurant environ 2 mètres de haut (7 pieds) pour un poids massif de 318 kilogrammes (700 livres). Je sais, l’Indice de Masse Corporelle est un indicateur souvent critiqué, mais un tel ratio donnerait au Skunk Ape un score d’environ 70, ce qui, si la créature est aussi humaine qu’on le dit, réduirait considérablement son espérance de vie ! C’est tout de même curieux, non ? Surtout quand on réalise que cette estimation de taille correspond à celle donnée par une autre personne ayant prétendu voir un « sasquatch » à Gainesville, en Floride, huit ans plus tôt.
Les descriptions se répètent et se ressemblent : une grande taille, des poils hirsutes partout, et une odeur… mon Dieu, une odeur si forte qu’elle était connue des trappeurs dès les années 1920 uniquement par son sillage olfactif. Osbon ne s’est pas arrêté aux mots ; il prétend avoir trouvé des empreintes et en a fait des moulages en plâtre. Les dimensions ? Un pied de 44,5 centimètres de long (17,5 pouces) et 29,2 centimètres de large (11,5 pouces). Bigfoot porte bien son nom, apparemment.
Bigfoot ou simplement un gros ours ?

Il faut bien garder la tête froide. Le phénomène de paréidolie nous apprend que le cerveau humain est programmé pour voir des formes humaines là où il n’y en a pas. On sait aussi que la croyance au paranormal a parfois été associée à certaines conditions comme le TDAH ou la dépression. Mais partons du principe que ces témoins ont *vraiment* vu quelque chose. Qu’est-ce que ça pourrait être ?
Une suggestion très plausible, bien que moins excitante, est qu’ils auraient en fait aperçu un ours noir de Floride. C’est le plus grand mammifère terrestre de l’État, il occupe tout le continent floridien et – c’est là que ça devient intéressant – les adultes peuvent atteindre environ 2 mètres de long. Tiens donc, la même taille…
Si vous avez besoin d’être convaincu qu’un ours peut être confondu avec un humain, regardez comment certains ours se tiennent debout ou jouent ; on pourrait presque jurer voir deux types déguisés en costumes d’ours. Et franchement, ce ne serait pas le cas d’erreur d’identité le plus bizarre de l’histoire. Après tout, il existe bien une théorie selon laquelle le monstre du Loch Ness en Écosse ne serait qu’un groupe de « super » anguilles.
Conclusion : Faut-il voir pour croire ?

Mais je vous entends déjà crier : « Et la vidéo alors ? ». Dave Shealy a bien filmé quelque chose, non ? Certes, la séquence existe. C’est une véritable pièce d’archive. Mais pouvons-nous être sûrs que la créature à l’écran est un Skunk Ape ? Probablement avec le même degré de certitude que nous avons sur la présence d’un gorille à bord de la Station Spatiale Internationale (oui, c’était une farce, mais vous voyez l’idée).
Tant que nous n’aurons pas capturé quelque chose de concret, comme de l’ADN de Skunk Ape ou, mieux encore, un spécimen réel, le Bigfoot de Floride rejoindra probablement les autres légendes qui tombent sous la bannière fourre-tout de la cryptozoologie. Cela dit, ces « observations » répétées soulèvent des questions fascinantes sur ce que nous, humains, sommes capables de croire avoir vu. À une époque où voir ne signifie plus forcément croire – demandez donc aux magiciens – le mystère reste entier.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.