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Un scientifique explique à quoi pourrait réellement ressembler notre premier contact avec des extraterrestres
Crédit: lanature.ca (image IA)

Nos préjugés de cinéma face à la réalité scientifique

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On a tous, je pense, ces images gravées en tête. Vous savez, celles où l’humanité rencontre enfin une autre forme de vie. C’est un sujet rebattu, usé jusqu’à la corde par d’innombrables films de science-fiction et de romans de gare. On s’imagine souvent le pire, n’est-ce pas ?

H. G. Wells avec sa Guerre des Mondes ou ces blockbusters comme Independence Day nous ont littéralement « préconditionnés » — c’est le mot — à penser que notre première expérience avec une intelligence non humaine venue de l’espace serait forcément violente, hostile, une sorte de guerre intergalactique immédiate.

D’un autre côté, on a les optimistes. Des œuvres comme Premier Contact (Arrival, 2016) ou Le Jour où la Terre s’arrêta (1951) nous montrent une forme de contact bien plus bienveillante, presque spirituelle, où des civilisations avancées descendent de leurs vaisseaux pour partager leur sagesse infinie avec nous, pauvres humains. C’est beau, c’est rassurant… mais c’est probablement faux.

Un nouvel article de recherche vient de jeter un pavé dans la mare. Un astronome de premier plan affirme aujourd’hui que l’histoire des découvertes extraterrestres nous raconte une histoire tout à fait différente. Si nous découvrons un jour l’existence d’une intelligence alien, ce sera bien plus « bruyant » — et sans doute beaucoup plus triste — que tout ce qu’on avait imaginé jusqu’ici.

L’hypothèse Eschatienne ou le biais de la découverte

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C’est ici qu’entre en scène le scientifique David Kipping. C’est un chercheur de pointe dans le domaine des intelligences extraterrestres (ou ETI, pour les intimes) et directeur du laboratoire Cool Worlds Lab à l’Université de Columbia. Ce n’est pas n’importe qui. Il a partagé sa nouvelle théorie, qu’il appelle l’« hypothèse Eschatienne », dans un nouveau papier de recherche.

En gros, il détaille comment notre premier contact sera probablement une tragédie… pour les aliens eux-mêmes. L’hypothèse Eschatienne balaie d’un revers de main les fantasmes d’invasions ou d’enlèvements par des petits hommes gris.

S’exprimant avant la publication, Kipping a expliqué ça très simplement sur sa chaîne YouTube : « Hollywood nous a préconditionnés à attendre l’un des deux types de contact alien, soit une force d’invasion hostile, soit une espèce bienveillante accordant la sagesse à l’humanité. Mais l’hypothèse Eschatienne n’est ni l’une ni l’autre. »

Mais pourquoi ? Tout repose sur ce qu’on appelle le « biais de détection ». L’histoire de la découverte scientifique est jonchée d’exemples où le premier truc qu’on remarque dans un phénomène astronomique ne représente pas du tout la réalité globale. Souvent, ce biais signifie que la première observation que font les astronomes sera celle de la variable la plus « bruyante », celle qui se voit le plus.

Prenons un exemple simple, que vous pouvez vérifier ce soir si le ciel est dégagé. À l’œil nu, on peut percevoir jusqu’à 2 500 étoiles dans un ciel nocturne clair. Eh bien, tenez-vous bien : environ un tiers de ces corps célestes sont des étoiles géantes évoluées. Elles éclipsent totalement les étoiles plus petites et les naines rouges. Pourtant… ces géantes ne représentent qu’environ un pour cent des étoiles de l’univers observable ! On ne voit qu’elles parce qu’elles brillent fort, pas parce qu’elles sont la norme.

Une civilisation à l’agonie : le vacarme de la fin

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C’est en se basant là-dessus que Kipping argumente. Il soutient que la toute première fois que nous remarquerons les signatures révélatrices d’ETI observables dans l’univers, ce sera probablement le résultat d’une calamité mettant fin à la vie d’une civilisation alien.

Dans son article de recherche, il écrit : « Si l’histoire nous sert de guide, alors peut-être que les premières signatures d’intelligence extraterrestre seront elles aussi des exemples hautement atypiques et ‘bruyants’ de leur classe plus large. »

C’est là le cœur de l’hypothèse Eschatienne : la première détection confirmée d’une civilisation technologique extraterrestre sera très probablement un cas atypique. Un cas inhabituellement « bruyant » — c’est-à-dire produisant une technosignature anomalement forte — et qui se trouve vraisemblablement dans une phase transitoire, instable, ou même… terminale.

Ces « technosignatures » bruyantes, détectables à des millions d’années-lumière par les observatoires spatiaux de la Terre, pourraient être quelque chose d’aussi drastique qu’une soudaine explosion d’énergie. Ou même, pourquoi pas, des signes d’un climat changeant rapidement qui pourraient être détectés depuis notre petite planète.

C’est assez sombre quand on y pense. Kipping ne mâche pas ses mots : « Ici, le premier contact est avec une civilisation dans ses affres de la mort, une qui s’agite violemment avant la fin. »

Conclusion : Changer notre façon d’écouter l’univers

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Alors, qu’est-ce que cela change concrètement pour nos chercheurs ? Pour les astronomes, cette hypothèse signifierait que la méthode la plus efficace pour détecter l’existence d’une vie alien ne serait pas de cibler des planètes spécifiques ou des systèmes solaires comme on le fait souvent.

Non, il faudrait plutôt adopter une approche beaucoup plus large. Il s’agirait de scanner le ciel pour trouver ces signaux « bruyants » d’une civilisation en effondrement. C’est un peu morbide, je suppose… chercher les cris d’agonie d’un monde lointain pour prouver que nous ne sommes pas seuls. Mais c’est peut-être notre meilleure chance.

Selon la source : sciencealert.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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