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Pourquoi le cerveau humain mûrit-il si lentement comparé à celui de nos cousins primates ?
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une lenteur qui nous rend humains

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C’est une machine fascinante, n’est-ce pas ? Le cerveau humain. On se demande souvent ce qui le rend si spécial, si unique par rapport au reste du règne animal. Pendant des siècles, les scientifiques se sont arraché les cheveux pour comprendre non seulement sa complexité, mais aussi la façon dont il se construit tout au long de notre vie. C’est un sujet qui me passionne personnellement, cette idée que notre biologie cache encore tant de mystères.

Récemment, les avancées technologiques — vous savez, ces progrès qui semblent s’accélérer chaque année — ont ouvert de nouvelles portes. Des chercheurs, notamment ceux de l’Université normale de Pékin et du Laboratoire Changping, se sont penchés sur une comparaison audacieuse : mettre en parallèle le développement du cerveau humain et celui du macaque. Et ce qu’ils ont trouvé est assez surprenant. Leur étude, publiée tout récemment dans Nature Neuroscience (c’est du sérieux, avec le DOI 10.1038/s41593-025-02150-7 pour les curieux), met en lumière une différence fondamentale : notre cortex préfrontal, ou PFC pour les intimes, prend beaucoup, beaucoup plus de temps à se développer que celui du macaque.

Pourquoi est-ce important ? Eh bien, Jiyao Zhang, Mayuqing Li et leurs collègues estiment que comprendre ces caractéristiques cellulaires et moléculaires est crucial. C’est peut-être là que réside la clé de nos capacités cognitives, mais aussi, malheureusement, de notre vulnérabilité à certains troubles neurologiques et psychiatriques.

Une cartographie minutieuse, cellule par cellule

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, comment s’y sont-ils pris ? Ce n’est pas comme si on pouvait simplement regarder à l’intérieur avec une loupe. L’équipe a dû collecter plusieurs échantillons de tissu cérébral provenant du cortex préfrontal de macaques et d’humains à différents stades après la naissance. Pour les humains, et c’est là que la réalité médicale nous rattrape, il s’agissait de tissus prélevés chirurgicalement sur des enfants atteints d’épilepsie, dans le cadre de leur plan de traitement. C’est toujours un peu poignant de penser que ces avancées scientifiques reposent sur des situations humaines difficiles, vous ne trouvez pas ?

Les chercheurs ne se sont pas contentés de regarder les tissus. Ils sont allés loin, très loin dans le détail. Ils ont analysé l’expression des gènes dans des cellules uniques et ont examiné l’accessibilité de la chromatine — en gros, à quel point l’ADN est « ouvert » à l’intérieur de chaque cellule. Ils ont aussi utilisé une technique assez impressionnante appelée transcriptomique spatiale pour cartographier l’expression des gènes à travers les tissus cérébraux et identifier les types de cellules présents.

Comme l’ont écrit les auteurs, ces analyses intégratives ont permis de tracer des trajectoires dynamiques spécifiques à chaque espèce. Ils ont mis en évidence des fenêtres clés et des réseaux de régulation génétique pour des processus complexes comme la synaptogenèse (la formation des synapses), l’élagage synaptique et la gliogenèse. C’est un travail de fourmi, franchement.

Ce que les cellules gliales nous disent sur notre évolution

credit : lanature.ca (image IA)

Ce qu’ils ont découvert confirme une chose : le cortex préfrontal humain est un lambin. Il prend vraiment plus de temps à se développer que celui des macaques. Mais attendez, ce n’est pas tout. Ils ont aussi observé quelque chose de très spécifique concernant les progéniteurs gliaux. Ce sont des sortes de cellules souches qui se divisent pour devenir des cellules gliales spécifiques. Eh bien, figurez-vous que ces cellules prolifèrent davantage chez les humains.

Les chercheurs notent avoir identifié les corrélats régulateurs de ce développement prolongé. En termes plus simples, les progéniteurs gliaux ont montré une capacité de prolifération plus élevée chez nous, associée à des profils d’expression génique bien distincts. De plus, et c’est là que ça devient crucial pour la médecine, ils ont découvert quels types de cellules et quelles lignées sont les plus susceptibles d’être impliqués dans les troubles neurodéveloppementaux et neuropsychiatriques. Ils se sont concentrés sur des facteurs de transcription qui ont des caractéristiques d’expression propres à l’humain.

Zhang, Li et leur équipe ont vraiment mis le doigt sur des détails qui pourraient expliquer pourquoi nos cerveaux fonctionnent différemment. Ils ont identifié des facteurs de transcription qui modulent le développement chez l’homme mais pas chez le macaque, tout en pointant les cellules spécifiques qui déraillent chez les patients atteints de certains troubles. C’est un peu comme trouver une aiguille dans une botte de foin, mais une aiguille qui pourrait nous aider à comprendre qui nous sommes.

Conclusion : Vers de nouvelles pistes thérapeutiques ?

credit : lanature.ca (image IA)

Au final, ces découvertes jettent une lumière nouvelle sur les programmes de régulation qui sont spécifiques à notre espèce. Ce prolongement de la maturation corticale postnatale, coordonné entre les neurones et les cellules gliales, a des implications directes sur notre cognition. L’équipe de recherche pense que cela ouvre des perspectives pour mieux comprendre les troubles neurodéveloppementaux.

À l’avenir — et j’espère que ce futur n’est pas trop lointain —, les résultats de cette étude pourraient nous aider à saisir les processus moléculaires qui sont perturbés dans les cerveaux des personnes souffrant de maladies psychiatriques. Si on comprend mieux le mécanisme, on peut imaginer de nouvelles stratégies pour prévenir ou traiter ces troubles. C’est l’espoir, en tout cas. Une meilleure compréhension pour une meilleure vie.

Selon la source : medicalxpress.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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