Une fin d’année glaciale pour l’exécutif : la confiance en Emmanuel Macron s’effondre
Auteur: Adam David
Une chute libre dans les sondages

On dirait bien que l’hiver est particulièrement rude pour le chef de l’État cette année, et je ne parle pas seulement de la météo. C’est assez frappant de voir à quel point la popularité peut être volatile en politique. D’après ce que nous apprend le baromètre mensuel publié vendredi dernier, la cote de confiance d’Emmanuel Macron a touché le fond en ce mois de décembre. On parle ici de son niveau le plus bas depuis son élection en 2017. C’est tout de même un sacré retour en arrière.
Pour vous donner une idée plus précise de l’ampleur des dégâts, le baromètre réalisé par Toluna/Harris Interactive pour la chaîne LCI indique que le président ne récolte plus que 25% d’avis favorables. Un quart des Français seulement… Ça laisse songeur, non ? On sent bien que le climat est tendu, mais voir un chiffre aussi bas, ça confirme un certain désamour, ou du moins une grande lassitude.
Les vœux du 31 décembre : l’indifférence gagne du terrain

Vous comptez regarder le président à la télévision le soir de la Saint-Sylvestre, vous ? Eh bien, il semblerait que vous soyez de moins en moins nombreux à répondre « oui » à cette question. C’est devenu une tradition, certes, mais l’intérêt s’effrite année après année. Selon cette même étude, seuls 37% des Français ont l’intention d’allumer leur poste pour écouter les vœux présidentiels. C’est peu, très peu même.
Quand on compare avec les années précédentes, la tendance est claire : ils étaient 40% il y a un an, et même 43% il y a deux ans. On perd des fidèles à chaque réveillon, c’est indéniable. D’ailleurs, la majorité est écrasante dans l’autre sens : près de deux tiers des citoyens, soit 62% exactement, affirment haut et fort qu’ils ne regarderont pas cette allocution. C’est une preuve assez nette de ce que l’on pourrait appeler la « sévérité » des Français à l’égard de leur président.
Jean-Daniel Lévy, qui est le directeur délégué de Toluna/Harris, a une explication intéressante à ce sujet. Il note que « la séquence internationale s’étant quelque peu éloignée, le président de la République est plus jugé au regard des enjeux nationaux qu’en novembre dernier ». En gros, maintenant que l’attention est revenue sur nos problèmes quotidiens ici en France, le jugement est plus dur. C’est d’ailleurs en novembre qu’il avait déjà rejoint ce niveau plancher.
Le Premier ministre résiste, l’opposition et le RN s’envolent

Dans ce tableau un peu sombre pour la majorité, il y a quand même une exception notable, et c’est assez curieux. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, semble avoir trouvé une recette pour ne pas couler avec le navire. Sa cote de confiance est restée pratiquement stable en décembre, à 34%. C’est plutôt une performance quand on voit que la plupart de ses ministres perdent du terrain dans le sondage. Bon, il y a bien le ministre responsable de l’écologie qui sauve les meubles en restant quasiment stable à 15%, mais c’est bien le seul rayon de soleil pour le gouvernement.
Du côté de l’opposition, en revanche, c’est une autre histoire. La classe politique dans son ensemble semble « à la peine » en cette fin d’année, avec un recul généralisé, mais certains s’en sortent beaucoup mieux que d’autres. C’est le Rassemblement National qui tire clairement son épingle du jeu. Jordan Bardella, le patron du parti d’extrême droite, caracole en tête de ce baromètre de confiance avec 42% d’opinions favorables. Il devance sa propre cheffe de file, Marine Le Pen, qui se maintient juste derrière à 39%.
Pour compléter ce podium des personnalités politiques, on retrouve une figure de la droite traditionnelle : le patron des Républicains, Bruno Retailleau, qui arrive en troisième position avec 30%. C’est tout de même marquant de voir ce trio de tête ancré très à droite, alors que l’exécutif peine à convaincre.
Conclusion et méthode de l’enquête

Pour finir, il est toujours bon de savoir comment ces chiffres ont été obtenus, histoire de ne pas prendre tout ça pour argent comptant sans réfléchir. Cette enquête a été réalisée juste avant les fêtes, donc l’ambiance de Noël a peut-être joué, qui sait ? Le sondage a été effectué en ligne auprès d’un échantillon de 1 099 personnes.
Cet échantillon se veut représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et l’institut a utilisé la méthode des quotas, qui est la norme dans ce genre d’étude. Il faut aussi garder à l’esprit qu’il existe toujours une petite marge d’incertitude : ici, la marge d’erreur se situe entre 1,4 et 3,1 points. Voilà, vous savez tout. Reste à voir si la nouvelle année changera la donne, mais la pente semble raide à remonter.
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