Frappes de missiles Storm Shadow : l’Ukraine vise des cibles clés de l’économie de guerre russe
Auteur: Simon Kabbaj
Une nuit de chaos dans la région de Rostov

C’est une scène assez terrifiante qui s’est déroulée à Novoshakhtinsk, dans la région de Rostov. Un incendie massif, visible à des kilomètres, s’est déclaré dans une raffinerie de pétrole locale. Et la cause ? Eh bien, il ne s’agit pas d’un accident industriel ordinaire, mais bel et bien d’une frappe de missiles de croisière Storm Shadow. C’est du sérieux.
Les images qui circulent font froid dans le dos. Une photo montrant le feu et d’épaisses colonnes de fumée au-dessus du site a été publiée par la chaîne Telegram Rostov and Region News. Peu de temps après, l’État-major des forces armées ukrainiennes a confirmé l’attaque, revendiquant l’utilisation de ces fameux missiles de croisière. D’après ce qu’on entend du côté russe, une alerte aux missiles avait bien été déclenchée dans la région juste avant que tout ne saute.
Imaginez un peu ce que les riverains ont dû ressentir. Ils ont rapporté avoir entendu environ 10 explosions successives. Plus inquiétant encore, certains parlent d’un bourdonnement étrange, un bruit sourd qui ressemble à celui d’un moteur de fusée juste avant l’impact. Finalement, l’État-major a précisé que l’Armée de l’air ukrainienne avait mené cette frappe avec succès en utilisant ces missiles lancés depuis les airs. Une opération d’envergure, c’est le moins qu’on puisse dire.
Un géant industriel récent mais vulnérable

Pour bien comprendre l’impact de cet événement, il faut savoir de quoi on parle. La raffinerie de Novoshakhtinsk n’est pas une petite installation. C’est un site opérationnel situé tout près de la ville du même nom, et c’est tout simplement l’une des plus grandes raffineries du sud de la Russie. En fait, c’est la seule entreprise de traitement de pétrole de toute la région de Rostov. Ce n’est pas rien.
L’usine est relativement récente, si on compare à d’autres infrastructures. Elle a été construite entre 2005 et 2009, pour être mise en service cette année-là. C’était un événement à l’époque, car elle est devenue l’une des premières grandes raffineries construites dans la Fédération de Russie après une très longue pause. On sentait une volonté de renouveau industriel.
Parlons chiffres, même si ça peut paraître un peu abstrait. La capacité de conception de cette raffinerie est estimée à environ 7,5 millions de tonnes de pétrole brut par an. Pour vous donner une idée, ça équivaut à quelque chose comme 112 000 à 115 000 barils par jour. C’est énorme. Cela dit, selon les évaluations que l’on consulte, certains sources citent une fourchette un peu plus basse, tournant autour de 5,6 à 7,5 millions de tonnes par an. Quoi qu’il en soit, on est sur des volumes très importants.
Une production au ralenti et une cible récurrente

Malgré sa capacité théorique impressionnante, la réalité du terrain est un peu différente ces derniers temps. D’après les informations publiques dont on dispose, la raffinerie n’aurait traité qu’environ 3 millions de tonnes de brut en 2024. C’est bien en deçà de son potentiel maximal de 7,5 millions de tonnes. Pourquoi ? Eh bien, il semble que les opérations à grande échelle aient été entravées par des attaques de drones fréquentes et d’autres dégâts liés aux combats. C’est compliqué de faire tourner une usine à plein régime dans ces conditions, je suppose.
Pourtant, ce site est crucial. Il réalise un traitement complet du pétrole et sort des produits majeurs : du carburant diesel, de l’essence automobile (norme Euro-5, donc de qualité), du fioul, ainsi que des carburants marins et pour fourneaux. Ils ont même des technologies pour produire du carburant « plus propre », respectant des normes environnementales élevées. Côté logistique, c’est tout aussi impressionnant : la raffinerie est connectée aux oléoducs principaux via le système Transneft, mais aussi au rail. Ils expédient même leurs produits finis par voie d’eau via un terminal sur le fleuve Don. Une vraie plaque tournante.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ça chauffe pour eux. La raffinerie a été attaquée à plusieurs reprises par les forces de défense ukrainiennes, précisément à cause de son importance pour l’industrie de la défense russe. On se souvient notamment — enfin, les registres le mentionnent — qu’en août 2025, plus précisément dans la nuit du 21 août, des drones ukrainiens avaient déjà frappé le site, provoquant un incendie. C’est devenu une cible habituelle, malheureusement pour les travailleurs sur place.
Conclusion : Un coup dur pour l’infrastructure locale
Au final, cette nouvelle frappe par missiles Storm Shadow marque une escalade par rapport aux simples drones. La raffinerie de Novoshakhtinsk, avec son rôle central dans le raffinage du sud de la Russie, reste une cible de choix. Les dégâts semblent considérables cette fois-ci, et on peut se demander combien de temps il faudra pour remettre tout ça en état de marche. Entre les alertes, les explosions et les incendies à répétition, l’avenir de ce site semble bien incertain dans le contexte actuel.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.