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Nos émotions nous trompent-elles sur ce que ressentent nos chiens ?
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une relation millénaire pas si limpide

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Cela fait des milliers d’années que nous vivons côte à côte avec nos compagnons à quatre pattes, n’est-ce pas ? Avec tout ce temps passé ensemble, on pourrait légitimement penser que l’on connaît tout d’eux, que le moindre frétillement de queue ou le moindre regard n’a plus de secret pour nous. Et pourtant… il semble que nous ne les comprenions peut-être pas aussi bien que nous le croyons. C’est du moins ce que suggère une nouvelle étude intrigante.

Publiés tout récemment dans la revue scientifique PeerJ, ces travaux révèlent quelque chose d’assez inattendu : notre capacité à lire les émotions d’un chien pourrait être lourdement influencée par… notre propre humeur du moment. En d’autres termes, nous projetons parfois nos sentiments sur eux, ce qui nous conduit à mal interpréter ce qu’ils vivent réellement. C’est une équipe de chercheurs de l’Arizona State University qui s’est penchée sur la question, cherchant à savoir si nos biais humains s’appliquent aussi à nos amis les bêtes.

Le test du paysage : quand la logique humaine ne s’applique pas

credit : lanature.ca (image IA)

Vous connaissez sans doute ce sentiment : quand on est joyeux, on a tendance à voir des sourires partout, et quand on a le cafard, le monde semble plus gris. Les scientifiques appellent cela l’effet de congruence émotionnelle. C’est un biais bien connu entre humains. Mais voilà, les chercheurs de l’Arizona se sont demandé si ce principe tenait toujours la route face aux émotions animales. Pour en avoir le cœur net, ils ont mené deux expériences distinctes avec des étudiants universitaires.

Dans la première expérience, les participants ont été divisés en groupes. On leur a montré des images qui n’avaient absolument rien à voir avec les animaux — des paysages, des gens — conçues spécifiquement pour les mettre dans une humeur positive, négative ou neutre. Une fois « conditionnés », ils ont visionné une série de clips vidéo mettant en scène trois chiens différents. Chaque chien était montré dans un état émotionnel induit : positif, négatif ou neutre.

Les volontaires devaient alors évaluer à quel point les chiens semblaient heureux, tristes, calmes ou excités. Et là, surprise générale pour les chercheurs ! L’humeur des participants n’a eu aucun effet sur leur interprétation. Qu’ils soient de bonne ou de mauvaise humeur grâce aux images de paysages, ils ont jugé les chiens de la même manière. C’était inattendu, vous ne trouvez pas ?

L’expérience canine et le résultat inversé

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Face à ce premier résultat, l’équipe ne s’est pas arrêtée là. Ils ont mis en place une seconde expérience, un peu plus subtile. Cette fois, pour influencer l’humeur des participants, ils n’ont utilisé que des images de chiens : des toutous heureux, tristes ou neutres. Ensuite, les participants ont regardé exactement les mêmes clips vidéo des trois chiens que dans la première expérience (ceux cités dans l’étude PeerJ de 2025, DOI 10.7717/peerj.20411).

Et c’est là que les choses deviennent vraiment curieuses. Cette fois, l’humeur a bel et bien affecté les notes… mais dans le sens inverse de ce qu’on attendait ! C’est le monde à l’envers : les participants mis de bonne humeur ont jugé les chiens des vidéos comme étant globalement plus tristes. À l’inverse, les volontaires qui étaient dans une humeur négative ont trouvé les chiens plus heureux. C’est fascinant, non ?

Les chercheurs ont écrit : « Ces résultats remettent en question les hypothèses précédentes sur les effets de congruence de l’humeur dans la perception émotionnelle inter-espèces, suggérant une interaction de facteurs plus complexe que prévu ». Ah, et ils ont fait une autre découverte qui ne vous étonnera peut-être pas : le simple fait de regarder des vidéos de chiens — même s’ils semblent neutres ou tristes — a amélioré l’humeur des humains. Une petite thérapie gratuite, en quelque sorte.

Conclusion : Prudence et bien-être animal

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Bon, il faut garder les pieds sur terre. Ces résultats sont passionnants, c’est certain, mais ils ne sont pas encore définitifs. L’étude a ses limites : seuls des étudiants ont été testés (donc une tranche d’âge assez restreinte), et l’expérience ne reposait que sur trois chiens et neuf clips vidéo. Il faudra d’autres recherches, avec des gens de tous âges, pour confirmer tout cela.

Cependant, ce travail souligne un point capital pour nous tous qui aimons les animaux : l’importance de bien interpréter leurs émotions. Si nous projetons nos propres états d’âme ou si nous réagissons à l’inverse de la logique, nous risquons de passer à côté de leur mal-être ou de leurs besoins. Mieux comprendre nos biais, c’est la clé pour assurer leur bien-être et améliorer nos interactions au quotidien avec ces compagnons fidèles.

Selon la source : phys.org

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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