17 plats mortels que les gens continuent encore de manger

Le fugu est un mets prisé au Japon, mais il est également l’un des plus dangereux. Ses organes contiennent une toxine, la tétrodotoxine, qui est 1 200 fois plus puissante que le cyanure. Une ingestion accidentelle peut provoquer une paralysie musculaire et une asphyxie. Seuls des chefs spécialement formés et agréés peuvent le préparer, mais malgré ces précautions, des décès surviennent encore chaque année.

L’ackee, fruit national de la Jamaïque, est utilisé dans le plat traditionnel “ackee and saltfish”. S’il est consommé avant d’être mûr, il contient des toxines appelées hypoglycines A et B qui provoquent des vomissements sévères et peuvent être mortelles. Le fruit doit s’ouvrir naturellement sur l’arbre avant d’être considéré comme sûr à la consommation.

Originaire de Sardaigne, le casu marzu est un fromage de brebis fermenté grâce à la présence de larves vivantes. Ces insectes décomposent le fromage et lui donnent une texture unique. Cependant, si elles ne sont pas bien mâchées, elles peuvent survivre dans le système digestif et causer de graves problèmes intestinaux. Ce fromage est interdit dans plusieurs pays en raison de ces risques sanitaires.

Le sannakji est un plat coréen composé de tentacules de poulpe encore vivants et en mouvement. Le danger vient des ventouses qui peuvent s’accrocher à la gorge et provoquer un étouffement fatal. Chaque année, plusieurs personnes en Corée du Sud meurent en mangeant ce plat.

Le manioc, largement consommé en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, est une racine utilisée pour faire du tapioca, du pain et des gâteaux. Mais s’il est consommé cru, il contient du cyanure, pouvant entraîner des intoxications graves, notamment chez les enfants. Une cuisson prolongée est indispensable pour éliminer la toxine.

Les palourdes sanguines doivent leur nom à leur chair rouge, riche en hémoglobine. Mais leur consommation crue peut exposer à des virus et bactéries comme l’hépatite A, la fièvre typhoïde et la dysenterie. Une cuisson rigoureuse est essentielle pour tuer ces agents pathogènes.

Les baies de sureau sont souvent utilisées dans les sirops et tisanes. Toutefois, leurs feuilles, tiges et baies non mûres contiennent des glycosides cyanogéniques qui libèrent du cyanure. Une cuisson complète est indispensable pour éviter des symptômes comme des nausées, vomissements et même des complications fatales.

Ce fruit d’Asie du Sud-Est contient une grande quantité de cyanure. Pour le rendre comestible, il doit être trempé plusieurs jours dans de l’eau courante, puis bouilli et pelé soigneusement. Toute négligence dans la préparation peut être fatale.

Certaines espèces de méduses sont comestibles, notamment en cuisine chinoise, où elles sont servies en salade. Mais si elles ne sont pas préparées correctement, leurs toxines peuvent provoquer de graves réactions.

Les amandes amères contiennent de l’amygdaline, qui se transforme en cyanure dans l’organisme. Heureusement, les amandes vendues dans le commerce sont traitées pour éliminer la plupart des toxines, mais une consommation excessive d’amandes non traitées peut être mortelle.

Le hákarl est une spécialité islandaise à base de requin du Groenland fermenté. Sa chair contient naturellement de l’ammoniaque et d’autres toxines qui sont en partie éliminées par un long processus de séchage. Mais même après préparation, le goût intense d’ammoniaque peut être insupportable pour les non-initiés.

Les noyaux de cerise, d’abricot et de pêche renferment de l’amygdaline, qui se décompose en cyanure dans l’organisme. Un noyau avalé accidentellement ne pose généralement pas de problème, mais en mâcher plusieurs peut entraîner une intoxication.

La carambole, ou starfruit, est inoffensive pour les personnes en bonne santé, mais toxique pour celles souffrant de maladies rénales. Son ingestion peut entraîner confusion, convulsions et, dans les cas graves, la mort.

L’absinthe est célèbre pour ses fortes concentrations en alcool (jusqu’à 74% ABV) et sa teneur en thuyone, une substance autrefois soupçonnée d’avoir des effets hallucinogènes. Mais c’est surtout l’alcool qui représente un risque sérieux de toxicité en cas d’abus.

Les haricots rouges crus contiennent de la phytohémagglutinine, une toxine qui provoque de sévères troubles digestifs. Une cuisson d’au moins 10 minutes est nécessaire pour éliminer ce danger.

Le fesikh, un poisson fermenté et salé, est un plat traditionnel en Égypte. Une mauvaise salaison favorise le développement de la bactérie Clostridium botulinum, responsable du botulisme, une infection potentiellement mortelle.

Si la rhubarbe est populaire en pâtisserie, ses feuilles sont hautement toxiques, car elles contiennent de l’acide oxalique pouvant entraîner des troubles respiratoires, des convulsions et une insuffisance rénale.

Ces plats, bien que célébrés pour leur saveur et leur héritage culinaire, rappellent l’importance d’une préparation rigoureuse et de la prudence alimentaire. Avant d’essayer un mets exotique ou traditionnel, il est essentiel de bien s’informer sur les risques qu’il peut représenter. Une mauvaise préparation peut parfois avoir des conséquences fatales – mieux vaut donc savourer en toute sécurité.