Une girafe couverte de bosses inhabituelles repérée dans un parc, vue pour la première fois
Auteur: Simon Kabbaj
Dans le vaste paysage du Parc national Kruger, une girafe intrigue les observateurs. Recouverte de bosses cutanées inhabituelles, cette découverte soulève des questions sur la santé des animaux sauvages et les maladies qui peuvent les affecter. Ce phénomène, documenté par des photographes et des vétérinaires, pourrait être lié à un virus appartenant à la famille des papillomavirus, généralement observé chez d’autres espèces animales. Quels sont les risques ? Comment ce virus se propage-t-il ? Et que peut-on faire pour protéger la faune sauvage ?
Une découverte troublante au cœur du Kruger
C’est lors d’une expédition dans le parc que le photographe animalier Marius Nortje a immortalisé cette girafe à l’aspect inhabituel. Son corps, son cou et sa tête sont couverts de nodules cutanés qui attirent immédiatement l’attention. Les images ont été partagées par l’organisation Worldwide Vets, spécialisée dans la surveillance et le soin des animaux sauvages. Ces bosses, qui semblent être des excroissances cutanées anormales, rappellent une maladie bien connue dans d’autres espèces.
Un virus bovin suspecté d’être responsable
D’après les vétérinaires de Worldwide Vets, cette maladie pourrait être causée par le papillomavirus bovin (BPV). Ce virus, qui touche habituellement les bovins et les chevaux, pourrait avoir trouvé un moyen de se transmettre aux girafes, causant ces formations cutanées impressionnantes. Des cas similaires avaient été documentés en 2007 dans la même région, où deux girafes présentant les mêmes symptômes avaient dû être euthanasiées pour analyse. Les tests ADN avaient confirmé la présence du BPV.
Une transmission facilitée par l’environnement
Le papillomavirus bovin se transmet principalement par contact direct entre individus, mais une autre hypothèse inquiète les spécialistes : le rôle des oiseaux pique-bœufs. Ces oiseaux, qui se nourrissent des parasites présents sur la peau des girafes, pourraient involontairement propager le virus en passant d’un animal à l’autre. Ainsi, une simple interaction naturelle pourrait contribuer à la diffusion de la maladie au sein de la population de girafes.
Une maladie impressionnante mais non mortelle
Bien que l’apparence de cette girafe soit très impressionnante, les experts estiment que la maladie n’est pas mortelle. Les excroissances ne semblent pas affecter son alimentation ni sa mobilité, et l’animal continue d’évoluer normalement dans son habitat. Toutefois, aucun traitement spécifique n’existe pour ce type d’infection. La seule option reste donc une surveillance attentive afin de mieux comprendre l’évolution de la maladie et son impact à long terme sur la population des girafes.
Un phénomène qui pourrait se répéter
Ce n’est pas la première fois que des anomalies sont observées chez les girafes d’Afrique du Sud. En 2024, un autre spécimen avait été repéré avec un cou incroyablement tordu en zigzag, sans que cela ne semble affecter sa santé. Ces observations rappellent que la faune sauvage est soumise à des mutations, des infections et des adaptations inattendues. La surveillance des animaux atteints de maladies rares est donc cruciale pour anticiper d’éventuelles épidémies et préserver l’équilibre des écosystèmes.
Conclusion
Cette girafe du parc Kruger, bien que couverte de bosses impressionnantes, continue de mener sa vie sans signe évident de souffrance. Sa situation soulève néanmoins des questions importantes sur la transmission des maladies entre espèces et les risques pour la faune sauvage. L’implication des vétérinaires et des chercheurs permettra peut-être d’en apprendre davantage sur ces infections et leur impact à long terme. L’avenir nous dira si cette maladie reste un cas isolé ou si elle représente une menace grandissante pour les girafes d’Afrique.