Les archéologues font une découverte majeure : une ville de 9 000 ans près de Jérusalem !
Auteur: Simon Kabbaj
Enfouie sous des siècles de poussière et de silence, une cité vieille de 9 000 ans vient d’être mise au jour près de Jérusalem, bouleversant notre compréhension des premières sociétés humaines. Cette découverte exceptionnelle, réalisée près de Motza par une équipe d’archéologues, révèle l’existence d’un vaste site néolithique, bien plus développé que ce que l’on imaginait jusqu’alors. Une véritable métropole préhistorique, avec des habitations, des espaces de stockage et des artefacts témoignant d’une organisation sociale avancée.
C’est lors d’une étude préliminaire menée par Yaniv Berman, de l’Autorité des Antiquités d’Israël, dans le cadre d’un projet d’infrastructure routière, que ce trésor archéologique a été mis au jour. Une découverte qui réécrit l’histoire, offrant une fenêtre inédite sur les sociétés qui ont prospéré bien avant l’invention de l’écriture.
Une civilisation avancée bien avant son temps

Une équipe d’archéologues de l’Autorité des Antiquités d’Israël a mis au jour un site exceptionnel à Tel Motza, à environ 5 kilomètres au nord-ouest de Jérusalem. Enfouie sous quelques centimètres de terre, cette ville néolithique, vieille de 9 000 ans, s’étend sur plusieurs dizaines d’hectares, ce qui en fait l’un des plus grands sites préhistoriques jamais découverts dans la région.
Jusqu’alors, les historiens pensaient que la Judée était quasiment inhabitée à cette époque et que de telles implantations n’existaient que sur l’autre rive du Jourdain ou au Levant nord. Mais cette découverte bouleverse ces certitudes. Selon Jacob Vardi et Hamoudi Khalaily, les archéologues en charge du projet, “Nous avons trouvé un site complexe, où coexistaient différents modes de subsistance, et tout cela se trouvait à seulement quelques dizaines de centimètres sous la surface du sol“.
La mise au jour de cette cité prouve que des milliers de personnes vivaient ensemble dans une société organisée, bien avant l’apparition des premières grandes villes connues. Cette découverte oblige les chercheurs à revoir complètement leurs théories sur les débuts de la sédentarisation et l’évolution des premières communautés humaines.
Des traces d’une économie florissante

L’un des éléments les plus frappants de cette découverte est la preuve que les habitants de Tel Motza avaient développé une économie agricole avancée. Les archéologues ont retrouvé des faucilles en silex, des meules et des pierres de broyage, prouvant qu’ils cultivaient du blé, de l’orge et des légumineuses. Cette découverte est capitale, car elle démontre que ces populations avaient abandonné le mode de vie nomade et étaient devenues des agriculteurs établis, capables de produire leur propre nourriture.
Mais l’agriculture ne suffisait pas. L’analyse des ossements d’animaux retrouvés sur le site montre qu’ils élevaient du bétail et pratiquaient encore la chasse pour compléter leur alimentation. Selon Jacob Vardi, “Des milliers d’années avant la construction des pyramides, nous voyons que les populations du Néolithique adoptent un mode de vie sédentaire et privilégient l’agriculture“.
Ces découvertes remettent en question l’idée que les premiers humains vivaient uniquement de la chasse et de la cueillette. Elles montrent au contraire que certaines communautés maîtrisaient déjà l’agriculture et l’élevage bien plus tôt qu’on ne l’avait imaginé.
Un réseau de commerce bien plus développé qu’on ne le pensait

Tel Motza n’était pas un village isolé. Les archéologues ont découvert des coquillages en provenance de la mer Rouge et de l’obsidienne venue de Turquie, prouvant que ses habitants avaient des contacts avec des régions éloignées.
La présence de ces matériaux montre que des routes commerciales existaient déjà il y a 9 000 ans. Cela signifie que ces populations avaient développé des réseaux d’échange à longue distance, bien avant les grandes civilisations antiques. Cette découverte est essentielle, car elle prouve que le commerce jouait un rôle clé dans l’organisation de ces sociétés.
Ce commerce impliquait aussi une hiérarchie sociale et une répartition des rôles, où certains individus étaient chargés de l’agriculture, d’autres de la fabrication d’outils, et d’autres encore des échanges avec les communautés voisines.
Une société organisée et des croyances spirituelles profondes

L’aménagement de la ville montre une société hautement organisée. Les maisons en briques de terre étaient conçues avec des espaces distincts pour la vie quotidienne, la cuisine et le stockage des aliments. Cette disposition prouve que les habitants de Tel Motza avaient une conception avancée de l’organisation de l’espace, bien loin de l’image primitive que l’on avait des sociétés néolithiques.
En plus de leur mode de vie structuré, les habitants de Tel Motza semblent avoir développé des croyances spirituelles et religieuses. Les archéologues ont mis au jour plusieurs zones funéraires, où certains défunts ont été enterrés avec des offrandes. La présence de figurines et d’objets rituels suggère qu’ils pratiquaient des rites funéraires élaborés, indiquant un rapport profond avec la mort et l’au-delà.
Des rites funéraires révélant des croyances spirituelles

Les découvertes archéologiques ne concernent pas seulement la vie quotidienne : elles donnent aussi un aperçu des croyances et pratiques religieuses de ces populations. Des zones funéraires bien définies ont été mises au jour, où certains défunts ont été enterrés avec des objets et des offrandes, suggérant qu’ils suivaient des rites funéraires structurés.
Les archéologues ont également retrouvé des figurines et des objets symboliques, laissant penser que les habitants de Tel Motza avaient des croyances spirituelles ou religieuses. Cette découverte est cruciale, car elle prouve que les concepts de culte et de rituel existaient déjà à une époque où l’écriture et les grandes religions organisées n’étaient pas encore apparues.
Une découverte qui bouleverse l’histoire
