Quand la religion défie la science dans nos habitudes alimentaires : La classification controversée du Capybara

Photo by Dušan veverkolog on Unsplash

Pendant des centaines d’années, le Vatican a classé le capybara, un animal aquatique d’Amérique du Sud, comme un poisson. Cette décision inhabituelle a été prise pour des raisons religieuses, liées à la pratique du catholicisme. Cette curiosité historique révèle une relation complexe entre régime, religion, nourriture et croyances.

Le capybara, également connu sous le nom de « carpincho« , est un rongeur semi-aquatique qui vit dans les régions humides de l’Amérique du Sud. Bien qu’il ressemble plus à un cochon qu’à un poisson, l’Église catholique a classé l’animal comme un poisson au XVIe siècle, lors de l’arrivée des missionnaires en Amérique latine. Cette classification était due au fait que le capybara était considéré comme une alternative à la viande pendant les périodes de jeûne imposées par l’Église.

En effet, pendant la période de Carême, les catholiques ne sont pas autorisés à consommer de la viande pendant 40 jours. Cependant, le poisson est autorisé, car il est considéré comme un aliment maigre. Les missionnaires ont donc classé le capybara comme un poisson, afin de permettre aux populations locales de continuer à manger de la viande pendant la période de Carême.

Cette classification a été maintenue pendant des siècles, malgré les connaissances scientifiques croissantes sur la nature et le régime alimentaire du capybara. Ce n’est qu’en 1771 que le Vatican a finalement accepté que l’animal était un mammifère et non un poisson.

Aujourd’hui, le capybara est un aliment de base dans certaines régions d’Amérique du Sud, où il est apprécié pour sa viande savoureuse et nutritive. Cependant, cette curiosité historique souligne l’importance des croyances religieuses dans les pratiques alimentaires et la façon dont les règles religieuses ont influencé les classifications scientifiques.

En fin de compte, l’histoire du capybara et du Vatican est un exemple fascinant de la manière dont les régimes alimentaires, la religion et la science sont interconnectés. Bien que cette classification puisse sembler étrange aux yeux des observateurs modernes, elle est un rappel important de la façon dont les croyances religieuses peuvent influencer nos comportements alimentaires et nos classifications scientifiques.