Qui n’a jamais soupçonné ses parents d’avoir un chouchou ? Entre rivalités fraternelles et impressions d’injustice, la question de l’enfant favori anime depuis toujours les discussions familiales. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université Brigham Young (BYU) aux États-Unis vient de confirmer que les parents ont bel et bien un penchant pour l’un de leurs enfants. Mais alors, quels sont les critères qui influencent cette préférence ?
Les aînés : plus autonomes, mais moins chouchoutés
Contrairement à l’idée selon laquelle l’aîné bénéficie d’un traitement de faveur, l’étude montre que les premiers-nés ont généralement plus d’autonomie, mais aussi plus de responsabilités. Les parents, souvent plus exigeants avec eux, leur accordent moins d’attention au fil des années. Cette dynamique peut donner l’impression que les plus jeunes sont plus avantagés, ce qui alimente les tensions au sein de la fratrie.
Les cadets : les chouchous des parents ?
D’après les résultats de l’étude, les plus jeunes bénéficient généralement d’un traitement plus indulgent. Ils reçoivent davantage de soutien émotionnel et profitent d’un cadre parental plus souple. Cette tendance s’explique en partie par l’expérience acquise par les parents avec les aînés : ils sont souvent moins stressés et plus détendus lorsqu’ils élèvent leurs derniers enfants.
Les filles sont légèrement avantagées
Un autre point intéressant mis en lumière par la recherche est la question du genre. Les parents ont tendance à favoriser légèrement leurs filles par rapport à leurs fils, bien que cette préférence soit souvent inconsciente. Curieusement, cette distinction est plus perceptible chez les parents eux-mêmes que chez les enfants, qui ne ressentent pas forcément cette différence de traitement.
La personnalité joue un rôle clé
Loin de se limiter à l’ordre de naissance ou au genre, la personnalité de l’enfant influence également la préférence des parents. Les chercheurs ont constaté que les enfants les plus responsables et agréables – c’est-à-dire ceux qui obéissent facilement, montrent de l’empathie et prennent des initiatives – reçoivent généralement un meilleur traitement. Ainsi, un enfant bienveillant et autonome, quel que soit son rang dans la fratrie, a plus de chances d’être le favori.
Un message aux parents : l’équilibre est la clé
Face à ces révélations, faut-il culpabiliser en tant que parent ? Absolument pas, répond le professeur Alex Jensen, auteur principal de l’étude. Il est naturel d’avoir plus d’affinités avec un enfant en raison de la personnalité, des centres d’intérêt communs ou du vécu familial. L’essentiel est d’en prendre conscience pour éviter de créer un sentiment d’injustice chez les autres enfants. Comme le souligne l’expert, « les enfants feront savoir s’ils trouvent quelque chose d’injuste. Il est important d’être à l’écoute et d’ajuster son comportement si nécessaire ».
Alors, êtes-vous l’enfant préféré ?
Si cette étude a de quoi relancer les débats familiaux, elle rappelle surtout que chaque enfant est unique et perçoit l’amour parental à sa manière. Finalement, ce qui compte le plus, c’est la relation globale avec ses parents et non un statut de favori éphémère. Mais avouez-le… Vous avez déjà une petite idée de qui est le chouchou de la famille, non ? 😉