Pourquoi Tesla est la seule entreprise automobile à échapper aux taxes de Trump

Le 29 avril, la Maison-Blanche a publié un document officiel précisant les objectifs de cette mesure : protéger la sécurité nationale et stimuler la production locale. Le message est clair : les voitures fabriquées à l’étranger seront lourdement taxées, afin d’inciter les entreprises à relocaliser leurs usines aux États-Unis.

Le président a modifié l’action tarifaire sur les automobiles afin de récompenser les fabricants qui utilisent principalement des pièces américaines. Pour bénéficier de cette exemption, une voiture doit être composée d’au moins 85 % de contenu domestique. Une condition très précise… que peu de modèles remplissent.

Seule Tesla répond exactement à ces critères avec trois de ses modèles. Le Model Y, le Model Y Long Range et le Model 3 Performance atteignent ou dépassent le seuil de 85 % de pièces fabriquées aux États-Unis. D’autres marques américaines comme Ford s’en rapprochent, mais leurs modèles atteignent seulement 80 %. Le moindre pourcentage fait toute la différence.

Cette exemption a suscité une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Beaucoup y voient une coïncidence trop parfaite pour être innocente. Certains rappellent les liens passés entre Musk et Trump, notamment des soutiens financiers généreux. Bien que rien ne prouve une entente, les soupçons de favoritisme se multiplient.

Malgré les critiques, la véritable raison de cette exception est bien plus technique que politique. Le niveau élevé de production domestique de Tesla correspond aux exigences strictes définies par le gouvernement. Même si d’autres modèles Tesla comme la Cybertruck (82,5 %) ou le Model S (80 %) ne sont pas exemptés, cela montre que l’entreprise n’a pas été totalement favorisée, mais récompensée pour sa conformité.

Tesla n’est pas sauvée par la politique, mais par sa stratégie industrielle, affirment les défenseurs de la mesure. En construisant localement et en réduisant sa dépendance aux importations, l’entreprise d’Elon Musk a respecté les règles. Mais dans un climat politique aussi polarisé, difficile d’ignorer les interprétations. La question reste : s’agit-il vraiment d’une récompense méritée, ou d’un privilège discret accordé à un proche du pouvoir ?