La Grande Faille de la Voie lactée découverte dans un cercueil égyptien vieux de 5 000 ans
Auteur: Simon Kabbaj
Une étonnante découverte relie aujourd’hui l’astronomie moderne aux croyances anciennes de l’Égypte antique. Sur des cercueils vieux de 5 000 ans, des représentations de la déesse céleste Nut pourraient bien cacher la plus ancienne illustration de la Voie lactée, et plus précisément de sa Grande Faille, une bande sombre de poussière qui traverse notre galaxie. L’astrophysicien Dr Or Graur a mis en lumière cette hypothèse en comparant des centaines de dessins anciens à des photographies astronomiques modernes. Les résultats sont troublants, et passionnants.
Nut, la déesse qui enlace le ciel
Dans l’imaginaire égyptien, Nut est une femme étoilée qui s’arche au-dessus de la Terre, représentée par son frère Geb. Son rôle est sacré : elle protège le monde des eaux menaçantes du chaos primitif, appelé Nun. Chaque jour, elle donne naissance au Soleil à l’aube et l’engloutit au crépuscule. Ce cycle divin est représenté depuis des millénaires sur les cercueils, temples et fresques.
Une étrange bande noire sur son dos
En étudiant 555 cercueils antiques, Graur a remarqué que certains dessins de Nut présentent une ligne ondulée et sombre courant le long de son dos. Ce motif, bien que discret, évoque fortement la « Grande Faille » de la Voie lactée, une vaste bande de poussière cosmique qui coupe la lumière stellaire. Cette ressemblance n’est pas anodine, surtout lorsqu’on la compare à des photographies récentes du ciel.
Le cercueil de Nesitaudjatakhet, une pièce maîtresse
Parmi toutes les découvertes, le cercueil de la prêtresse Nesitaudjatakhet retient l’attention. Cette « chantresse d’Amon-Rê » porte sur son cercueil une Nut traversée par une courbe noire ondulée, semblable à la Grande Faille galactique. D’autres tombes royales, comme celles de Seti Ier et Ramsès VI, montrent aussi ce motif. Une répétition qui renforce l’hypothèse astronomique.
Une galaxie cachée dans le corps d’une déesse
Graur a proposé une lecture inédite de ces représentations : Nut ne serait pas uniquement la personnification du ciel, mais plutôt une toile céleste, un support symbolique sur lequel les Égyptiens projetaient le Soleil, la Lune, les étoiles… et la Voie lactée. Selon lui, la position du corps de Nut – orientée tantôt est-ouest, tantôt nord-sud – correspondrait aux changements saisonniers de l’arc céleste.
Une vision partagée par d’autres cultures
Le chercheur avance que les Égyptiens anciens auraient nommé la Voie lactée « la voie sinueuse des eaux », une appellation poétique qui rappelle des interprétations similaires chez les peuples autochtones d’Amérique du Nord. Ce lien culturel inattendu entre civilisations très éloignées dans l’espace et dans le temps témoigne d’un regard universel porté sur les mystères du ciel.
Une redécouverte fascinante pour notre époque
Ces motifs oubliés sur de vieux cercueils prennent aujourd’hui un nouveau sens. Grâce à l’œil moderne de la science, les anciens dessins de Nut deviennent peut-être les plus anciennes représentations de notre galaxie. Une découverte qui illustre combien le savoir ancien, même symbolique ou religieux, peut parfois contenir des traces d’observations cosmiques précises.
Conclusion – Des étoiles dans les tombes
L’Égypte antique continue de dévoiler ses mystères. Ce qui semblait être une simple décoration funéraire s’avère peut-être être une archive céleste gravée dans le bois, vieille de plusieurs millénaires. Et si Nut, dans sa splendeur étoilée, avait guidé les Égyptiens à voir dans le ciel la même Voie lactée que nous contemplons encore aujourd’hui ?
Source : sciengine