Cette maladie cérébrale a terrifié le Canada : une nouvelle étude révèle enfin ce qu’elle est vraiment
Auteur: Simon Kabbaj
En 2021, un message médical interne a fuité au grand public, évoquant une maladie cérébrale inconnue qui aurait touché des dizaines de personnes au Nouveau-Brunswick. Perte de mémoire, troubles moteurs, hallucinations… Les symptômes, inquiétants, ont rapidement alimenté la peur d’un nouveau fléau neurologique. Les autorités ont été forcées de réagir, les familles endeuillées ont exigé des réponses, et la presse canadienne s’est emparée de l’affaire. Mais aujourd’hui, une nouvelle étude scientifique remet tout en question.
Un signal d’alerte venu de l’Est

Tout commence en mars 2021, lorsqu’un mémo confidentiel émis par les autorités sanitaires du Nouveau-Brunswick est divulgué aux médias. On y lisait qu’un nombre inhabituellement élevé de patients présentaient des symptômes neurologiques graves sans cause identifiée. On parlait alors de perte de poids rapide, de troubles moteurs, de démence précoce et même d’hallucinations. Rapidement, l’idée d’une nouvelle maladie cérébrale se répand au sein de la population.
Une communauté médicale divisée

Le docteur Alier Marrero, neurologue de la province, est l’un des premiers à faire remonter les cas. Il les regroupe sous le nom de syndrome neurologique de cause inconnue (NSUC). En quelques mois, 48 cas potentiels sont recensés, certains ayant mené au décès des patients. Malgré un premier rapport d’experts qui écarte la piste d’une maladie unique, des proches de victimes et des médecins persistent à croire à une origine commune, voire à une erreur médicale systémique.
Un débat relancé par la politique

Même si les autorités avaient officiellement clos l’enquête en 2022, la polémique ne s’est jamais vraiment éteinte. Lors des élections provinciales suivantes, la candidate Susan Holt promet de relancer l’investigation si elle est élue. Chose promise, chose faite. Son gouvernement ordonne une nouvelle évaluation des cas, et 222 patients sont à nouveau examinés. L’affaire prend alors une nouvelle tournure.
Une révélation qui fait l’effet d’une bombe

En mai 2025, une étude menée par des neurologues de renom à travers le Canada est publiée dans le JAMA Neurology. Les chercheurs ont analysé en profondeur 25 dossiers médicaux, dont des autopsies de patients décédés. Leur conclusion est sans appel : aucun signe de maladie nouvelle, aucun lien environnemental commun, aucun agent infectieux détecté. Les symptômes seraient liés à des maladies déjà connues : Alzheimer, Parkinson, ou traumatismes crâniens.
La maladie qui n’en était pas une

Le fameux “syndrome neurologique de cause inconnue” ne serait en réalité qu’une série de diagnostics erronés. Les tests utilisés à l’époque, notamment les électroencéphalogrammes, étaient trop imprécis. De nombreuses personnes ont refusé une seconde évaluation ou ont contesté les nouveaux résultats. Les experts estiment aujourd’hui que la panique collective et une communication inadéquate ont amplifié le phénomène. Mais malgré cette conclusion, certains continuent de croire qu’une menace non identifiée plane toujours.
Conclusion – Entre science, peur et vérité

Ce scandale médical restera sans doute un cas d’école, illustrant comment la peur, l’incertitude et les failles de communication peuvent semer le doute même au sein des systèmes de santé les plus avancés. Aujourd’hui encore, des familles cherchent des réponses. Mais les dernières données scientifiques tendent à apaiser les craintes : cette maladie cérébrale mystérieuse n’aurait jamais existé. Le débat, lui, reste bien réel.
Source : globalnews.ca