À quel âge vos poumons commencent-ils à perdre de leur capacité ?

Les scientifiques ont longtemps cru que les poumons atteignaient un plateau de performance dans la trentaine ou la quarantaine, avant de décliner lentement. Cette idée, largement répandue, vient d’être sérieusement remise en cause par une vaste étude menée par le Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal).

Pour aller plus loin, les chercheurs ont rassemblé les données de huit études différentes menées en Europe et en Australie, impliquant près de 30 000 personnes de 4 à 82 ans. Grâce à la spirométrie – un test simple où l’on souffle dans un appareil pour mesurer la capacité pulmonaire – ils ont suivi l’évolution des poumons tout au long de la vie.

Après avoir étudié le développement des poumons, les chercheurs ont remarqué deux grandes phases : d’abord une croissance rapide pendant l’enfance, puis une croissance plus lente jusqu’au début de l’âge adulte. Contrairement à ce que pensaient les scientifiques avant, il n’y a pas de période où la fonction pulmonaire reste stable après cette croissance : dès que les poumons atteignent leur capacité maximale, ils commencent aussitôt à diminuer, sans phase de pause.

Face à cette réalité, il est essentiel d’adopter des habitudes favorisant une bonne santé pulmonaire. Parmi les mesures simples et efficaces : pratiquer une activité physique régulière, éviter les environnements pollués, et bien sûr, ne pas fumer. Les chercheurs insistent également sur la nécessité de suivre de près la fonction respiratoire dès le début de l’âge adulte, afin d’intervenir rapidement en cas de signes de faiblesse. Préserver ses poumons, c’est préserver son souffle pour les années à venir.

C’est vers 20 ans chez les femmes et 23 ans chez les hommes que les poumons atteignent leur capacité maximale. Un chiffre qui surprend : aussi jeunes, et déjà au sommet ! Ce pic, loin d’être un point d’équilibre stable, marque en réalité le début d’un lent déclin. Cette découverte oblige à repenser nos stratégies de santé publique et notre manière d’aborder le vieillissement respiratoire. Il n’est jamais trop tôt pour protéger ses poumons, car leur capital diminue plus vite qu’on ne l’imaginait.

L’étude menée par l’ISGlobal nous ouvre les yeux : notre souffle n’est pas inépuisable. Bien avant d’atteindre la quarantaine, nos poumons amorcent un déclin qu’il est possible de freiner avec des gestes simples et une vigilance accrue. Comprendre que cette baisse commence si tôt doit nous inciter à prendre soin de notre respiration dès aujourd’hui. Votre souffle est précieux : chérissez-le dès maintenant, il vous portera plus loin.

Source étude : sglobal.org