Des scientifiques canadiens ont fixé une caméra GoPro à des ours polaires et les images ont révélé une vérité glaçante
Auteur: Simon Kabbaj
Pour mieux comprendre les difficultés que traversent les ours polaires à l’ère du réchauffement climatique, des scientifiques ont décidé de fixer des caméras GoPro sur 20 individus vivant dans la baie d’Hudson, au Canada. L’objectif ? Observer leur comportement de l’intérieur, du point de vue de l’animal.
Mais au moment de découvrir les images, les chercheurs ont été frappés par une réalité bien plus troublante qu’ils ne l’avaient imaginé.
Une glace qui disparaît à vue d’œil

Depuis 1979, la période sans glace s’est allongée de trois semaines dans cette région. Pour les ours polaires, cela signifie moins de temps pour chasser leur proie principale : le phoque. La glace est leur plateforme de chasse, sans elle, c’est tout leur mode de vie qui s’effondre.
Bloqués sur la terre ferme

À cause de la fonte, les ours passent plus de temps que jamais sur la terre ferme, un environnement qui ne leur apporte pas l’alimentation nécessaire. Le manque de nourriture y est criant, et leur survie y est compromise.
Trois années d’images poignantes

115 heures de vidéos ont été enregistrées sur une période de trois ans, révélant le quotidien des ours en liberté. Pour la première fois, les chercheurs ont pu suivre les déplacements, les repas, les jeux et les tentatives de chasse des ours comme s’ils étaient à leur place.
Un régime de survie

Les ours filmés se nourrissaient de baies, d’herbe, de carcasses d’oiseaux et d’animaux marins, des aliments très pauvres comparés à leurs besoins énergétiques. Certains rongeaient même des bois de cervidés, signe de détresse alimentaire.
Une intelligence qui force le respect

Les vidéos ont aussi révélé une capacité d’adaptation impressionnante. Les ours changent de stratégie selon leur environnement : fouilles dans les rochers, nage prolongée, ou jeux pour économiser leur énergie. Mais cela ne suffit pas à compenser la perte de glace.
Une perte de poids généralisée

Malgré tous leurs efforts, 19 des 20 ours observés ont perdu du poids. L’un d’eux a même maigri de près de 80 livres (36 kilos). Les scientifiques ont été frappés par l’ampleur de cette dégradation physique.
Des nages longues et périlleuses

Les vidéos montrent aussi que les ours nagent plus longtemps et plus loin, un comportement jugé inhabituel en cette saison. Pour les experts, c’est un signe de désespoir et de prise de risque accrue.
Des choix alimentaires qui n’aident pas

Se nourrir de végétaux ou de petits oiseaux ne permet pas aux ours de maintenir leur masse corporelle. Ce régime terrestre ne suffit pas à remplacer les phoques riches en graisse, leur aliment de base en temps normal.
Une population en déclin rapide

Dans la baie d’Hudson, la population d’ours polaires a chuté de 30 % depuis 1987. Les données de cette étude montrent que cette tendance va se poursuivre si rien ne change.
Le cas particulier du Groenland

Des ours au Groenland et au Svalbard parviennent encore à chasser sur des morceaux de glace détachés de glaciers, mais les scientifiques préviennent : ce n’est pas une bonne nouvelle, c’est un dernier recours désespéré.
Un comportement… de chien ?

Une découverte inattendue des vidéos : certains ours polaires adoptent des comportements semblables à ceux de chiens, comme jouer dans l’eau ou mâchonner des objets. Cela montre leur souplesse mentale, mais aussi leur désœuvrement.
Des pistes peu réalistes pour les sauver

Faut-il déplacer les ours vers une zone plus froide ? Cela semble impossible à grande échelle. D’autres suggèrent de restaurer leur habitat naturel, mais cela nécessiterait des changements climatiques massifs à l’échelle mondiale.
Un appel urgent des scientifiques

L’organisation Polar Bears International rappelle que la seule véritable solution est de réduire l’usage des énergies fossiles. Selon eux, sans cela, la banquise continuera de disparaître.
Tous concernés par leur sort

Ce qui arrive aux ours polaires n’est que le début. Leur disparition serait un signal fort d’un écosystème qui s’effondre. Ce n’est pas qu’un enjeu animalier, c’est un drame planétaire.
Conclusion : dernière chance pour les ours

Les images captées par ces GoPro ne sont pas juste des curiosités scientifiques. Elles sont un cri d’alarme silencieux, un message visuel que nous ne pouvons plus ignorer. Si rien ne change, les ours polaires pourraient ne plus faire partie du futur.
Source : vox