La réponse très simple de Stephen Hawking à la question : croyez-vous en Dieu ?
Auteur: Simon Kabbaj
Stephen Hawking, célèbre physicien britannique, a été diagnostiqué avec la sclérose latérale amyotrophique (SLA) à l’âge de 21 ans, une maladie qui l’a progressivement paralysé. Pourtant, malgré ses limites physiques, il est devenu l’un des esprits les plus brillants du XXe siècle, spécialisé dans la relativité générale et l’étude des trous noirs. Il a également su toucher le grand public grâce à son livre “La Théorie du Tout : L’origine et le destin de l’univers“, et plus tard “Brèves réponses aux grandes questions“, publié après sa mort.
Mais derrière son génie scientifique se cachait une interrogation plus intime et universelle : Stephen Hawking croyait-il en Dieu ?
La grande question : science ou foi ?

Au cours de sa carrière, Hawking s’est souvent trouvé au cœur du débat entre science et religion. Beaucoup se demandaient s’il croyait en une force supérieure, en un créateur. Pour lui, il s’agissait avant tout de comparer les lois de la nature avec les récits religieux. Il affirmait que, tout comme la science repose sur des lois immuables, certaines personnes appellent ces lois “Dieu” – une manière symbolique de parler du fonctionnement de l’univers.
Une approche rationnelle et nuancée

Dans son livre “Brèves réponses aux grandes questions”, Hawking évoque le regard religieux porté sur les personnes handicapées. Il écrit avec ironie : “Il est possible que j’aie contrarié quelqu’un là-haut, mais je préfère croire que tout s’explique par les lois de la nature.” Cette déclaration reflète bien son pragmatisme scientifique, mais aussi son humanité. Il ne cherche pas à imposer sa vision, mais invite chacun à réfléchir avec curiosité.
L’univers obéit à des lois

Hawking défendait l’idée que croire en la science, c’est croire à un univers gouverné par des lois cohérentes. Il concédait que certains pouvaient appeler ces lois “Dieu”, mais cela ne constituait en rien une preuve de l’existence d’un être supérieur. Il s’agissait selon lui d’une question de définition, pas de foi. Cette distinction subtile marquait sa pensée : l’univers n’a pas besoin d’un créateur pour exister.
La déclaration qui a tout changé

Dans sa conclusion sur le sujet, Hawking ne laisse plus de place au doute. Il dit :
“La réponse la plus simple, c’est qu’il n’y a pas de Dieu.
Personne n’a créé l’univers, et personne ne dirige notre destin.”
Il enchaîne avec une prise de conscience touchante :
“Il n’y a probablement ni paradis ni vie après la mort. Nous avons cette seule vie pour apprécier la beauté du cosmos, et pour cela je suis extrêmement reconnaissant.”
C’est une réponse empreinte de lucidité, d’humilité, mais aussi de gratitude.
Une foi en l’humanité, pas dans le divin

Même sans foi religieuse, Hawking croyait profondément en la valeur de la vie humaine et de la connaissance. Dans une interview au New York Times, il disait :
“Le cerveau est comme un ordinateur qui cesse de fonctionner quand ses composants tombent en panne. Il n’y a pas de paradis pour les ordinateurs en panne, c’est une fable pour ceux qui ont peur du noir.”
Mais il ajoutait aussi :
“Regardez les étoiles, pas vos pieds. Soyez curieux. Même quand la vie semble difficile, il y a toujours quelque chose que vous pouvez réussir.”
Un message d’espoir, de courage et de quête de sens à travers la science et l’émerveillement.
Conclusion – Un esprit guidé par les étoiles

Stephen Hawking n’a pas cru en Dieu. Il croyait en la nature, en la science, et en notre capacité à comprendre l’univers. Sa réponse à la question de Dieu était simple, mais elle s’appuyait sur une vie entière de réflexion, d’observation et de gratitude. Il ne cherchait pas à éteindre la foi des autres, mais à rappeler que la beauté de l’univers peut se suffire à elle-même. Et que notre seul devoir, peut-être, est d’en être profondément reconnaissants.
Source : theguardian