
Elon Musk, connu pour ses idées visionnaires et son franc-parler, vient de quitter officiellement son poste de haut fonctionnaire temporaire au sein du gouvernement américain. Sa démission intervient trois jours plus tôt que prévu, mais surtout au lendemain d’une vive critique du fameux « big, beautiful bill » de Donald Trump. Cette décision soulève des questions sur l’avenir du programme DOGE et les tensions grandissantes entre le milliardaire et l’administration actuelle.
Un rôle stratégique mais limité dans le temps

Depuis plusieurs mois, Elon Musk occupait un poste de “Special Government Employee”, un statut permettant de travailler jusqu’à 130 jours par an au sein de l’administration sans en être un membre permanent. Ce rôle, bien que discret, lui conférait une certaine influence stratégique, notamment à la tête du programme DOGE (Department Of Government Efficiency). Sa mission ? Réduire drastiquement les dépenses publiques et alléger la bureaucratie fédérale.
Une vision d’efficacité mise à mal par une nouvelle loi

Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est le nouveau projet de loi défendu par Trump, qualifié de « big, beautiful bill ». Cette loi prévoit une hausse massive des dépenses, notamment en matière de défense, et des réductions fiscales atteignant des milliers de milliards de dollars. Pour Musk, ce texte va à l’encontre des efforts menés par le DOGE, en creusant davantage le déficit budgétaire au lieu de le combler.
Une rupture entre deux alliés

Elon Musk et Donald Trump étaient pourtant proches, le président le qualifiant même de son « premier pote » lors de ses débuts à la Maison-Blanche. Ensemble, ils avaient orchestré des vagues de licenciements, supprimé les programmes de diversité (DEI), et commencé à réformer profondément plusieurs agences fédérales, y compris l’éducation. Mais face au tournant pris par Trump avec cette loi, le lien semble s’être fragilisé.
Un départ précipité, mais assumé

Un départ anticipé qui en dit long
Elon Musk devait normalement rester en poste jusqu’au 28 mai, mais il a choisi de partir trois jours plus tôt, comme pour montrer publiquement son désaccord avec ce qui se passait dans le gouvernement. Lors d’une entrevue diffusée à la télévision sur CBS, il a critiqué la nouvelle loi budgétaire défendue par Donald Trump en disant :
« Une loi peut être grande ou belle… mais j’ai du mal à croire qu’elle puisse être les deux à la fois. »
Cette phrase, dite sur un ton moqueur et critique, montre clairement qu’il n’approuve pas cette loi qui prévoit de dépenser encore plus d’argent public. Il a même ajouté que cette loi détruisait tout le travail qu’il avait fait pour essayer de rendre le gouvernement plus efficace et moins dépensier, ce qu’il appelait la mission DOGE.
Un message d’adieu chargé de sous-entendus

Dans une publication sur X (anciennement Twitter), Musk a laissé un message final à Donald Trump, à la fois poli et chargé de sous-entendus :
« Je remercie le président Trump pour l’opportunité de réduire les dépenses inutiles. La mission DOGE ne fait que commencer. »
Ce ton, à peine voilé, suggère que Musk considère le combat contre les excès budgétaires loin d’être terminé. Trump, de son côté, n’a pas répondu directement, mais a publié un mème énigmatique affirmant qu’il est « en mission divine », comme pour balayer les critiques.
Conclusion : Une fissure dans l’alliance des puissants

Le départ d’Elon Musk symbolise plus qu’une simple fin de mission administrative : il marque une fracture politique entre deux des figures les plus influentes des États-Unis. Alors que Musk retourne à ses projets privés, le sort du programme DOGE reste incertain. Ce qui est sûr, c’est que la tension monte à Washington, et que le dernier mot de Musk pourrait bien en appeler d’autres…
Source : ctvnews