L’Ouganda découvre plus de 31 millions de tonnes d’or, estimées à 12 000 milliards $
Auteur: Simon Kabbaj
L’Ouganda a récemment révélé avoir découvert un gisement contenant 31 millions de tonnes de minerai d’or, soit près de 320 000 tonnes d’or pur. La valeur estimée de cette trouvaille atteint les 12 000 milliards de dollars, un chiffre vertigineux qui attire désormais l’attention de la planète entière. Le président Museveni a qualifié cette nouvelle de « transformation nationale » lors de son discours à la nation. C’est une étape qui pourrait marquer l’entrée de l’Ouganda dans une ère de prospérité inédite.
Des régions riches en or longtemps sous-estimées

Les gisements sont répartis dans plusieurs régions du pays, notamment Alupe (Busia), Karamoja, Kameleng, Kisita et Ngugo dans le district de Kassanda, ainsi que Tiira (Bushenyi). Ces zones étaient déjà connues pour leur potentiel minier, mais jamais à une telle échelle. Le ministère de l’Énergie et du Développement minéral a confirmé que ces régions recèlent des trésors économiques dormants, désormais mis en lumière.
Une richesse colossale pour les finances publiques de l’Ouganda

Les autorités ougandaises espèrent tirer environ 700 millions de dollars en redevances de cette exploitation. Ces recettes pourraient financer des hôpitaux, des écoles, des routes et bien plus encore. L’Ouganda, qui importait jusqu’alors près de 2 milliards de dollars d’or, pourrait non seulement devenir autonome, mais devenir un exportateur net, renforçant ainsi sa balance commerciale et sa monnaie.
Les mineurs artisanaux au cœur de la transformation

Environ 2 000 mineurs artisanaux sont déjà actifs dans des régions comme Busia et Karamoja. Ces travailleurs, souvent non formés et mal équipés, prennent des risques pour extraire manuellement l’or. Le gouvernement veut désormais mettre en place des formations, améliorer la sécurité et intégrer ces acteurs dans des projets structurés et durables.
Un levier d’emploi pour les communautés locales

L’or pourrait devenir une source massive d’emploi pour des milliers de familles ougandaises. En incluant les communautés dans le processus d’exploitation, on évite les tensions sociales, tout en stimulant un développement inclusif. Mais il faudra veiller à une répartition équitable des revenus et à la protection des droits des populations locales.
L’arrivée des investisseurs étrangers : entre espoir et vigilance

La société chinoise Wagagai prévoit déjà de raffiner l’or de Busia, avec une capacité de 5 000 kilos par jour. Ces investissements étrangers sont essentiels pour apporter technologie, capital et expertise, mais ils doivent respecter les normes sociales et environnementales. Le gouvernement ougandais est donc attendu sur la mise en place de cadres juridiques solides pour éviter les abus.
Un développement qui doit rester équilibré

Si cette découverte prometteuse est une aubaine, l’Ouganda doit éviter la “malédiction des ressources”, un phénomène où la richesse minière entraîne corruption, conflits et déclin des autres secteurs économiques. Il est crucial de diversifier l’économie : agriculture, tourisme, éducation et nouvelles technologies doivent rester au cœur des politiques publiques.
Conclusion : entre promesse et responsabilité

L’or pourrait bien être l’élément déclencheur d’une transformation historique en Ouganda. Mais pour qu’il soit un moteur de progrès durable, le pays devra faire preuve de vision, de transparence et de rigueur dans sa gestion. L’enjeu dépasse les chiffres : c’est toute une nation qui espère voir ses rêves d’avenir se concrétiser grâce à cette découverte exceptionnelle. Le gouvernement saura-t-il relever ce défi avec équité et clairvoyance ?
Source : afriquenligne.fr