Comment meurt-on d’un cancer ? une simulation choc dévoile tout

Tout commence par une seule cellule cancéreuse. Dans le cas d’un cancer métastatique, décrit comme le plus dangereux, cette cellule se détache, migre dans l’organisme et forme une nouvelle tumeur ailleurs. Ce nouveau foyer peut s’installer dans n’importe quel organe, perturbant gravement son fonctionnement et mettant en péril la vie du patient.

La simulation montre que le cancer peut entraîner une défaillance d’organes. Par exemple, une tumeur dans le système digestif peut empêcher la digestion et l’absorption des aliments. Pire encore, si les selles ne peuvent plus être expulsées, cela peut provoquer une perforation intestinale, rapidement mortelle sans intervention chirurgicale. Quand le pancréas est touché, les conduits pancréatiques peuvent être obstrués, provoquant l’auto-digestion de l’organe, un phénomène extrêmement douloureux.

Lorsque le cancer touche les poumons, il peut entraîner un manque d’oxygène dans tout le corps. La simulation explique que dans les cas de cancer du poumon, l’asphyxie est souvent la cause directe du décès. L’air ne circule plus suffisamment, le sang est mal oxygéné, et les organes cessent de fonctionner les uns après les autres.

Le cancer affaiblit profondément le système immunitaire, rendant le corps vulnérable aux infections. La chimiothérapie, bien qu’essentielle, aggrave la situation en détruisant la moelle osseuse, qui produit normalement les globules blancs, défenseurs naturels contre les bactéries. Résultat : le moindre microbe devient une menace sérieuse.

Parfois, le cancer lui-même envahit la moelle osseuse. Dans ce cas, il n’y a plus assez de tissu sain pour produire les éléments essentiels du sang. Cela mène à l’anémie, à une chute du nombre de globules blancs, et à une baisse des plaquettes, responsables de la coagulation. Le corps ne peut plus combattre les infections, ni arrêter les saignements, ce qui peut provoquer une mort rapide.

La cachexie est un syndrome dramatique décrit dans la vidéo. Le cancer libère des toxines qui coupent l’appétit et perturbent l’absorption des nutriments. Cela provoque une perte rapide de poids et de masse musculaire, affaiblissant considérablement le patient. Ce phénomène concerne environ 50 % des personnes atteintes de cancer.

La cachexie peut provoquer une insuffisance cardiaque ou respiratoire. Dans les cancers du système digestif, elle serait responsable de 50 % des décès, et dans les cancers pancréatiques avancés, jusqu’à 80 % des cas. Les traitements peuvent retarder l’évolution, mais quand la maladie progresse trop, le corps n’arrive plus à suivre.

À un certain stade, les médecins recommandent de se concentrer sur le confort du patient plutôt que sur une guérison incertaine. Les soins palliatifs prennent alors le relais pour améliorer la qualité de vie. La vidéo souligne que « personne ne devrait mourir dans la douleur », insistant sur l’importance d’un accompagnement digne.

Même une chirurgie réussie n’est pas une garantie. Les organes touchés sont souvent vitaux et difficiles d’accès. En outre, il suffit de quelques cellules tumorales laissées en place pour que la maladie reparte. C’est pourquoi la chimiothérapie accompagne généralement la chirurgie, dans l’espoir d’éliminer les dernières cellules malignes.

Aussi difficile soit-elle à regarder, cette simulation nous éclaire sur les effets profonds et souvent invisibles du cancer dans ses derniers stades. Elle pousse à la réflexion, à l’empathie, et rappelle l’importance d’un diagnostic précoce, d’un accompagnement humain et d’un soutien constant pour ceux qui traversent cette épreuve. Si vous ou l’un de vos proches avez besoin d’aide ou de parler à quelqu’un en toute confidentialité, voici quelques ressources disponibles :

• Canada : Ligne Info-cancer de la Société canadienne du cancer, au 1-888-939-3333 (lundi au vendredi, 9 h à 18 h, heure de l’Est)

• France : Ligue contre le cancer, au 0 805 123 124 (appel gratuit, lundi au vendredi, 9 h à 19 h)

• Belgique : Fondation contre le cancer, au 0800 15 801 (ligne gratuite, du lundi au vendredi, 9 h à 18 h)

• Suisse : Ligue suisse contre le cancer, au 0800 11 88 11 (appel gratuit, du lundi au vendredi, 9 h à 19 h)

• Luxembourg : Fondation Cancer Luxembourg, au 45 30 33 – 1 (ligne d’accueil, heures ouvrables)

Personne ne devrait traverser cette épreuve seul ni mourir dans la souffrance. L’écoute, l’information et la bienveillance restent des armes puissantes face à la maladie.

Source : Dr. Paulien Moyaert