
C’est presque surréaliste. Alors que les missiles pleuvaient encore entre Israël et l’Iran, le représentant républicain Buddy Carter déposait une lettre auprès du comité Nobel pour proposer Donald Trump au prix Nobel de la paix. Il y saluait son rôle « extraordinaire et historique » dans la cessation des hostilités, ce que certains médias ont déjà appelé la « guerre des 12 jours ». Une nomination qui semble avoir été envoyée avant même que le cessez-le-feu ne prenne effet. Et devinez quoi ? Quelques heures plus tard, ledit cessez-le-feu volait déjà en éclats.
Un cessez-le-feu bancal avant même d’avoir commencé

Tout avait commencé avec une frappe préventive d’Israël sur plusieurs sites nucléaires iraniens le 13 juin 2025. Des noms lourds ressortent : Tabriz, Téhéran, Arak, Natanz, Ispahan… Une semaine de violences s’ensuit, avant que les États-Unis ne s’en mêlent avec la plus grande attaque de bombardiers B-2 de leur histoire. Lundi soir, Trump annonce la fin du conflit. Un cessez-le-feu devait entrer en vigueur dans la nuit de mardi. Israël remercie chaleureusement Washington, pensant que l’affaire est close. Mais quelques heures de calme, ça ne fait pas une paix.
Une médaille pour une paix déjà brisée ?

Carter, dans sa lettre, vante la capacité de Trump à empêcher l’Iran — qualifié de « plus grand sponsor du terrorisme au monde » — d’obtenir l’arme nucléaire. Sauf que le jour même de la nomination, des missiles sont à nouveau tirés. L’Iran aurait lancé deux projectiles après l’entrée en vigueur supposée du cessez-le-feu. L’expression « mission accomplie » prend ici une tournure presque ironique. C’est un peu comme offrir un trophée de fin de match… à la mi-temps, alors que les joueurs sont encore en train de se battre.
Le cessez-le-feu n’a jamais vraiment existé

Mardi soir, les deux camps se rejetaient déjà la faute. Israël accuse l’Iran d’avoir violé l’accord. L’Iran réplique : « Il n’y a aucun accord de cessez-le-feu ». Et Trump ? Il explose en conférence de presse :
« Ces deux pays se battent depuis si longtemps qu’ils ne savent même plus ce qu’ils foutent. »
Ambiance. Netanyahu aurait freiné des représailles prévues, selon Axios, sur pression de la Maison-Blanche. Mais le mal était fait. La trêve ne tenait déjà plus debout.
Un vieux rêve de Nobel qui s’effrite

Ce n’est pas la première fois que Trump caresse l’idée d’un Nobel. Il l’avait frôlé pour un apaisement entre l’Inde et le Pakistan — paix vite balayée par ses frappes en Iran. Même scénario en Ukraine, où Oleksandr Merezhko a retiré sa nomination après avoir perdu foi en sa capacité à instaurer la paix. Et malgré son retour en janvier avec la promesse de mettre fin à la guerre russo-ukrainienne en 24h, les combats continuent. Le prix Nobel, lui, reste hors de portée.
Une quête personnelle, une paix éphémère

Trump, visiblement piqué depuis qu’Obama avait reçu le Nobel en 2009, semble obsédé par ce trophée. Il a récemment râlé sur les réseaux, affirmant qu’il ne le recevrait jamais, peu importe ses efforts. Pourtant, certains élus républicains y croient dur comme fer. La sénatrice Katie Britt a même lancé :
« Le président Trump VA gagner le prix Nobel. Aucun doute. »
Mais la vraie question demeure : peut-on être récompensé pour une paix qui ne dure pas ? Le comité Nobel, lui, a jusqu’à janvier pour trancher.
Conclusion : la paix ne s’improvise pas, même avec des tweets

Entre l’annonce triomphante d’un cessez-le-feu et les roquettes qui reprennent quelques heures plus tard, le contraste est flagrant. La nomination de Trump au prix Nobel de la paix arrive dans un moment où les faits contredisent l’intention. Le comité Nobel récompense habituellement des solutions durables, pas des accalmies fugaces. Reste à voir si, d’ici janvier, le conflit s’apaisera… ou si cette candidature finira comme tant d’autres promesses politiques : pleine de bruit, de fureur… et vite oubliée.
Selon la source : foxnews.com