Le piège des écrans pour nos enfants : une nouvelle étude tire la sonnette d’alarme
Auteur: Adam David
On s’en doutait un peu, n’est-ce pas ? Que tous ces écrans, tablettes et téléphones n’étaient pas toujours la meilleure chose pour nos petits-enfants. Une très grande étude vient de le confirmer, et les résultats sont assez clairs. Elle parle d’un véritable « cercle vicieux ». En gros, plus les enfants passent de temps sur les écrans, plus ils risquent d’avoir des problèmes de comportement. Et, malheureusement, quand ils se sentent mal, vers quoi se tournent-ils pour se consoler ? Eh oui, les écrans.
Cette étude est vraiment sérieuse : elle a suivi près de 300 000 enfants dans le monde entier. Les chercheurs ont découvert que trop d’écrans peut mener plus tard à de l’anxiété, un manque de confiance en soi et même de l’agressivité. C’est un sujet important, car aujourd’hui, les écrans sont partout, pour les devoirs comme pour s’amuser.
Ce qui rend cette étude différente des autres

Ce qui est vraiment intéressant avec cette nouvelle recherche, c’est la façon dont les scientifiques ont abordé le problème. D’habitude, on se dit : « les écrans causent des problèmes ». C’est un peu simpliste. Mais ici, ils ont fait l’inverse.
Ils ont d’abord regardé les enfants qui avaient déjà des difficultés émotionnelles ou sociales, et ensuite, ils ont analysé leur consommation d’écrans. Une experte, Kara Brisson-Boivin, explique que cette approche est beaucoup plus juste et manquait jusqu’à présent. Cela montre que l’écran n’est pas seulement une cause, mais souvent aussi une conséquence d’un mal-être déjà présent. C’est une nuance très importante à comprendre.
Attention, tous les écrans ne se valent pas

On a tendance à mettre tous les écrans dans le même panier, mais l’étude montre que ce n’est pas tout à fait exact. Il semblerait que les jeux vidéo sur console soient particulièrement liés à l’apparition de problèmes. Plus que de simplement regarder la télévision ou d’utiliser des applications éducatives, en tout cas.
Et ce n’est même pas forcément une question de jeux violents. Les chercheurs pensent que la plupart des parents font déjà attention à limiter ce genre de contenu pour les plus jeunes. Non, le problème viendrait du jeu vidéo en général. Que ce soit sur console, ordinateur ou téléphone, c’est cette activité qui semble avoir le lien le plus fort avec les difficultés émotionnelles. Parfois, le jeu est une échappatoire, mais à long terme, il peut enfermer l’enfant dans ses problèmes au lieu de les résoudre.
L'âge et le sexe, des facteurs à prendre en compte

L’étude donne des repères assez précis selon l’âge de l’enfant. C’est bon de les avoir en tête. Voici ce que les experts recommandent pour éviter les soucis :
- Avant 2 ans : aucun écran (sauf pour les appels vidéo avec la famille, bien sûr !).
- De 2 à 5 ans : pas plus d’une heure par jour, et avec du contenu de qualité.
- Pour les plus grands (6-10 ans) : un maximum de deux heures par jour.
Les chercheurs ont aussi noté une petite différence entre les sexes. Les garçons auraient plus tendance à se réfugier dans les jeux vidéo pour gérer leurs émotions, tandis que les filles seraient globalement plus à risque de développer des problèmes émotionnels avec une utilisation excessive des écrans. Mais attention, il ne faut pas faire de généralités. Comme le dit une experte, les garçons et les filles se développent différemment, et beaucoup d’autres facteurs entrent en jeu, comme l’éducation des parents.
Les conseils des experts pour nous, parents et grands-parents

Alors, que faire ? La solution n’est pas de tout interdire, ce serait irréaliste. Les experts nous donnent des pistes pleines de bon sens. La première chose, c’est d’être présent, impliqué et au courant de ce que font nos enfants sur les écrans. Il faut leur parler, s’intéresser à eux, et surtout, leur apprendre à gérer leurs émotions sans se jeter sur une tablette.
Une idée très intéressante est de les aider à devenir les « pilotes de leur propre expérience ». Plutôt que d’imposer des règles bêtement, on peut en discuter avec eux. Leur expliquer pourquoi on met des limites, et même décider des règles ensemble. S’ils participent, ils seront beaucoup plus enclins à les respecter. Et bien sûr, il faut montrer l’exemple ! Si nous passons notre temps le nez sur notre téléphone, difficile d’être crédible.
Les signes qui doivent vous alerter

Parfois, on peut se sentir un peu dépassé. Comment savoir si la situation devient problématique ? Il y a quelques signaux d’alarme assez faciles à repérer. Si votre enfant fait une grosse colère ou devient agressif quand vous lui demandez d’éteindre un écran, c’est un premier signe.
Un autre drapeau rouge : s’il se désintéresse de ses autres activités. Par exemple, s’il ne veut plus aller jouer au foot ou voir ses copains parce qu’il préfère rester sur sa console. Enfin, un des signes les plus importants est la perturbation du sommeil. Si votre enfant dort mal ou a du mal à s’endormir, les écrans pourraient bien en être la cause. Le conseil le plus simple et efficace : pas d’écrans dans la chambre la nuit. Jamais.
Selon la source : newsweek.com