Le Canada lance une alerte à l’espionnage : une personne chercherait des secrets pour la Chine
Auteur: Adam David
Nos services de renseignement, le SCRS (Service canadien du renseignement de sécurité), ont récemment tiré la sonnette d’alarme. Ils ont envoyé un avertissement important à plusieurs ministères de notre gouvernement ainsi qu’à des universités.
La raison ? Une personne en particulier tenterait d’obtenir des informations sensibles et secrètes pour le compte des services d’espionnage de la Chine. C’est une situation prise très au sérieux, car elle touche directement à la sécurité de notre pays et à la protection de nos connaissances.
Que dit l'avertissement officiel ?
Le SCRS a confirmé avoir partagé ce qu’ils appellent un « avis d’espionnage ». Le message est très clair pour ceux qui l’ont reçu. Un porte-parole du SCRS, Eric Balsam, a expliqué qu’il faut « faire preuve d’une extrême prudence » si l’on est en contact avec cet individu.
Il a aussi insisté sur le fait qu’il ne faut surtout « pas discuter d’informations confidentielles ou sensibles » avec cette personne. De plus, toute rencontre qui semblerait suspecte doit être immédiatement signalée aux responsables de la sécurité. C’est une façon de protéger nos informations les plus précieuses.
Qui est cette personne et qui est visé ?
Pour l’instant, beaucoup de mystère entoure cette affaire. Le SCRS n’a pas voulu donner le nom de la personne soupçonnée d’espionnage. On ne sait pas non plus exactement quels ministères ou quelles universités sont ciblés par ces tentatives.
Tout ce que l’on sait, c’est que l’alerte a été lancée « au cours des dernières semaines ». Ce manque de détails publics est probablement une mesure de sécurité, pour ne pas compromettre l’enquête en cours. Mais cela montre à quel point la menace est prise au sérieux en coulisses.
Pourquoi la Chine est-elle une source d'inquiétude ?
Ce n’est malheureusement pas la première fois que le Canada fait face à ce genre de situation avec la Chine. En fait, la Chine est considérée comme la « plus grande menace de contre-espionnage » pour notre pays. Elle essaie depuis longtemps de voler nos recherches et nos technologies.
On se souvient par exemple de Yuesheng Wang, un chercheur arrêté en 2022. Il était accusé d’avoir volé des secrets commerciaux sur les batteries de voitures électriques pour la Chine alors qu’il travaillait chez Hydro-Québec. Un autre cas concerne deux scientifiques du laboratoire de Winnipeg, renvoyés parce qu’on les soupçonnait de partager des informations avec la Chine. Ces exemples passés montrent que la menace est bien réelle.
Quels secrets la Chine cherche-t-elle à obtenir ?
La Chine ne cherche pas n’importe quoi. Selon le dernier rapport du SCRS, elle s’intéresse particulièrement à nos technologies de pointe. Les domaines les plus convoités sont : l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, la biotechnologie et la technologie aérospatiale.
Pourquoi ? Pour accélérer le développement de sa propre économie et renforcer son armée. Le rapport ajoute que le Canada, avec son économie avancée et son expertise en recherche, a été une « cible fréquente » en 2024. Nos innovations sont malheureusement très alléchantes pour d’autres pays.
Comment le Canada se protège-t-il ?
Face à ces menaces, le Canada ne reste pas les bras croisés. Le SCRS a augmenté le nombre de séances d’information sur la sécurité, surtout pour les gens qui travaillent dans le secteur spatial. Le but est de les sensibiliser aux risques d’espionnage et de sabotage venant de pays comme la Russie et la Chine.
Récemment, le gouvernement a aussi posé un geste fort. La ministre Mélanie Joly a ordonné à l’entreprise chinoise Hikvision, qui vend des caméras de surveillance, de fermer ses portes au Canada pour des raisons de sécurité nationale. Ce sont des actions concrètes pour protéger nos intérêts.
Une menace bien réelle pour notre démocratie
Pour conclure, il est important de comprendre que cette menace va au-delà du simple vol de technologies. La Commission Hogue, qui enquête sur l’ingérence étrangère, a identifié la Chine comme « l’auteur le plus actif d’ingérence étrangère visant les institutions démocratiques du Canada ». Elle nous considère comme une « cible de haute priorité ».
La Commission a aussi écrit que la Chine représente la menace la plus sophistiquée sur internet, utilisant les réseaux sociaux pour des campagnes de désinformation, notamment pendant les élections. L’espionnage n’est donc qu’une partie d’un problème beaucoup plus large qui touche au cœur même de notre société.
Selon la source : canada.ca