
Quand on pense aux requins, on imagine souvent une grande mâchoire et un danger. Mais l’océan est plein de surprises, et la plus grande d’entre elles est peut-être le requin-baleine. Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur les requins. Aujourd’hui, on va parler d’un géant, un vrai, mais un géant au cœur tendre. Un poisson fascinant qui mérite qu’on apprenne à le connaître, sans en avoir peur. Alors, installez-vous confortablement, on part à sa découverte.
Plus grand qu'un bus !

Commençons par sa taille, car c’est la première chose qui impressionne. Le requin-baleine est tout simplement le plus grand poisson de la planète. En moyenne, il mesure entre 6 et 12 mètres de long. Pour vous donner une idée, c’est à peu près la taille d’un bus scolaire ! Le plus grand jamais observé faisait même plus de 18 mètres. Imaginez un peu… Côté poids, il n’est pas en reste, avec une moyenne de 15 à 20 tonnes. C’est un véritable colosse des mers, bien plus grand que le grand requin blanc qui nous fait si peur.
Requin ou baleine ? Le mystère de son nom

Avec un nom pareil, on peut se poser la question. Alors, mettons les choses au clair : le requin-baleine est bien un requin, donc un poisson, et non une baleine, qui est un mammifère. S’il porte ce nom, c’est pour deux raisons. D’abord, sa taille, qui rappelle celle des baleines. Ensuite, sa façon de manger. Comme certaines baleines, il se nourrit en filtrant l’eau de mer pour capturer de toutes petites proies. Et comme tous les requins, son squelette n’est pas fait d’os, mais de cartilage, et il respire grâce à des branchies.
Un colosse complètement inoffensif

C’est sans doute l’information la plus importante. Malgré sa taille impressionnante, le requin-baleine est totalement inoffensif pour l’homme. C’est une créature douce et placide qui, la plupart du temps, ne fait même pas attention aux nageurs. Le seul risque ? Se faire bousculer par sa queue s’il ne vous a pas vu. Même si sa bouche peut s’ouvrir sur 1,5 mètre de large, il est impossible qu’il vous avale. Sa gorge est toute petite, à peine plus grosse qu’une pièce de deux euros. Il n’y a donc absolument rien à craindre.
Un look unique : entre damier et poisson-chat

Vous ne risquez pas de le confondre avec un autre ! Sa peau est grise ou brune, recouverte de points et de lignes claires qui forment une sorte de damier. Chaque requin-baleine a un motif qui lui est propre, un peu comme nos empreintes digitales. C’est d’ailleurs grâce à ces motifs que les scientifiques peuvent les reconnaître et les compter. Son ventre, lui, est tout blanc. Avec sa tête large et plate et ses petits barbillons (des sortes de petites moustaches) près des narines, certains trouvent qu’il a un air de poisson-chat géant.
Rassurez-vous, l'homme n'est pas à son menu

On l’a dit, il est inoffensif, et pour cause : il ne mange rien de plus gros que de petits poissons. Dans sa grande bouche, il a bien environ 300 rangées de dents, soit près de 3 000 dents, mais elles sont minuscules et ne lui servent pas à manger. Les scientifiques se demandent même encore à quoi elles peuvent bien servir ! Pour se nourrir, il avale d’énormes quantités d’eau, puis la filtre à travers ses branchies pour ne garder que le plancton, les crevettes et les petits calamars. On raconte même qu’il recrache tout ce qu’il ne connaît pas, comme du riz !
Quel âge peut-il atteindre ? Le débat est ouvert

C’est l’un des grands mystères qui entourent encore ce géant. Les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur sa longévité. Certains pensent qu’il peut vivre jusqu’à 60 ans dans la nature. D’autres, plus optimistes, estiment qu’il pourrait atteindre les 100, voire 150 ans ! Ce qui est sûr, c’est que c’est un animal qui vit sa vie tranquillement, loin des hommes, ce qui le rend difficile à étudier sur le très long terme.
Un grand voyageur des océans chauds

Le requin-baleine aime les eaux chaudes. On le trouve donc principalement dans les océans tropicaux, tout autour de l’équateur. La grande majorité (environ 75%) vit dans les océans Pacifique et Indien. C’est un grand migrateur : il se déplace au fil des saisons pour suivre la floraison du plancton, sa nourriture préférée. On peut donc le croiser au large du Mexique, des Philippines ou de l’Australie, toujours en quête d’un bon repas.
Pas un grand sprinteur, et c'est tant mieux !

Avec sa taille, on pourrait le croire rapide, mais pas du tout. Le requin-baleine est un nageur plutôt lent, qui se déplace à une vitesse de croisière d’environ 5 kilomètres par heure. C’est à peu près la vitesse d’un homme qui marche d’un bon pas. Un nageur olympique pourrait le battre à la course sans problème ! Cette lenteur est une chance pour les observateurs, car elle permet de nager à ses côtés avec un simple masque et un tuba pour admirer sa beauté en toute quiétude.
Une espèce menacée qu'il faut protéger

Malheureusement, ce doux géant est en danger. Depuis 2016, il est classé comme espèce en danger d’extinction. Sa population diminue à cause de plusieurs menaces : le réchauffement climatique qui perturbe sa nourriture, les collisions avec les bateaux et, surtout, la pêche. Bien que sa pêche soit interdite dans de nombreux pays, il est encore chassé pour ses ailerons ou sa viande. Heureusement, le tourisme responsable aide à sa protection, car un requin-baleine vivant rapporte bien plus qu’un requin-baleine mort.
Nager avec eux ? Oui, mais de manière responsable

L’idée de nager près d’un tel animal est un rêve pour beaucoup. Et c’est possible ! Plusieurs pays organisent des sorties en mer pour les observer. Mais attention, cela doit se faire dans le respect total de l’animal. Au Mexique, par exemple, les règles sont très strictes : on ne s’approche pas trop, on ne le touche pas, et le temps d’observation est limité pour ne pas le déranger. C’est une expérience inoubliable qui nous rappelle à quel point il est important de protéger ces créatures extraordinaires.
Pourquoi il n'aime pas les bulles sous son ventre

Voici un petit détail amusant. Si vous allez voir les requins-baleines, on vous proposera de nager avec un tuba, mais rarement de faire de la plongée avec bouteilles. Pourquoi ? Parce que le requin-baleine a le ventre très sensible. On pense que les bulles d’air qui s’échappent des équipements de plongée le dérangent. Il a été observé qu’il s’éloignait des plongeurs, peut-être parce que cette sensation lui rappelle les dauphins, qui s’amusent parfois à le percuter par en dessous. C’est un géant, mais un géant délicat !
Un trésor des océans à chérir

Voilà, le voyage touche à sa fin. Le requin-baleine n’est pas juste un gros poisson. C’est une force tranquille, un témoin de la beauté et de la fragilité de nos océans. Il nous rappelle que la nature est pleine de merveilles qui défient nos peurs et nos préjugés. Le connaître, c’est déjà commencer à le protéger. Espérons que ce doux géant puisse continuer de parcourir les mers pendant encore de très nombreuses années, pour le bonheur des générations futures.
Selon la source : worldwildlife.org